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Monde - Armement

Le fabricant de missiles MBDA développe un drone « Shahed français » à bas coût

Pour obtenir un coût limité permettant de le produire en masse, « on veut commencer par des choses relativement simples », avec un guidage par satellite, explique le directeur des programmes de MBDA.

Des experts ukrainiens en explosifs examinant des fragments d'un drone Shahed 136 russe, après des frappes sur Kharkiv, le 4 juin 2025. Phto SERGEY BOBOK / AFP

Le fabricant européen de missiles MBDA développe un projet de drone explosif à bas coût de plusieurs centaines de kilomètres de portée, s'inspirant des drones Shahed lancés par la Russie pour saturer les défenses anti-aériennes ukrainiennes, a annoncé lundi l'entreprise.

Ce « Shahed français », dévoilé à l'ouverture du salon aéronautique du Bourget, près de Paris, doit effectuer son premier vol à l'automne, a indiqué à la presse le directeur des programmes de MBDA, Stéphane Reb. Pour cela, MBDA s'est allié à une petite entreprise aéronautique française et un industriel de l'automobile habitué aux productions de grandes séries. Les noms des entreprises concernées n'ont pas été précisés. « L'idée est d'être en capacité de produire en masse, de l'ordre de 1.000 munitions par mois », a affirmé M. Reb, par ailleurs directeur général de MBDA France.

Lents et peu manœuvrant

Les Shahed-136 fournis par l'Iran à la Russie et également produits par Moscou sous le nom de Geran-2, sont lancés par salves quasiment chaque nuit sur l'Ukraine pour épuiser la défense anti-aérienne et permettre à des missiles, bien plus coûteux et destructeurs, de se fondre dans la masse et d'atteindre leur cible. En mai, plus de 4.000 Shahed ont ainsi été lancés, un chiffre multiplié par 10 en l'espace de deux ans. Lents et peu manœuvrant, 70 à 90% de ces drones sont neutralisés en vol, soit par brouillage soit par des canons et mitrailleuses anti-aériens, selon le général Vincent Breton, à la tête du centre de doctrine des armées françaises.

Le coût d'un drone Shahed est estimé entre 20.000 et 50.000 dollars, selon le CSIS américain, contre environ un million de dollars pour un missile de croisière. MBDA n'a pas précisé le coût unitaire de son futur drone, mais « on ne raisonne pas en million d'euros », selon M. Reb. Pour obtenir un coût limité permettant de le produire en masse, « on veut commencer par des choses relativement simples », avec un guidage par satellite (GPS, Galileo...), a-t-il signalé. Il s'agira de le développer de façon « incrémentale » avec ensuite une capacité des drones à communiquer entre eux, ce qui les rend moins sensibles au brouillage. « Avec ce type d'objet, il faut accepter qu'il y ait de l'attrition. Leur objet principal, c'est de forcer les défenses ennemies à se dévoiler, de les épuiser », a-t-il expliqué.

Le fabricant européen de missiles MBDA développe un projet de drone explosif à bas coût de plusieurs centaines de kilomètres de portée, s'inspirant des drones Shahed lancés par la Russie pour saturer les défenses anti-aériennes ukrainiennes, a annoncé lundi l'entreprise.Ce « Shahed français », dévoilé à l'ouverture du salon aéronautique du Bourget, près de Paris, doit effectuer son premier vol à l'automne, a indiqué à la presse le directeur des programmes de MBDA, Stéphane Reb. Pour cela, MBDA s'est allié à une petite entreprise aéronautique française et un industriel de l'automobile habitué aux productions de grandes séries. Les noms des entreprises concernées n'ont pas été précisés. « L'idée est d'être en capacité de produire en masse, de l'ordre de 1.000...
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Ils ont eu le OK de LFI?

Moi

12 h 11, le 16 juin 2025

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  • Ils ont eu le OK de LFI?

    Moi

    12 h 11, le 16 juin 2025

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