
Les représentants de plusieurs syndicats liés à la filière bovine se sont réunis à Ghazzé, dans la Békaa, le 14 juin 2025. Photo relayée par notre correspondante Sarah Abdallah
Le syndicat des éleveurs de vaches et des producteurs de lait au Liban a affirmé, samedi, que la filière se trouvait dans une « situation catastrophique » et appelé le ministre de l’Agriculture, Nizar Hani, à « assumer ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard », menaçant de « monter en pression ».
Un communiqué en ce sens a été publié à la suite d’une réunion organisée dans le village de Ghazzé, dans la Békaa-Ouest, à laquelle ont également participé le syndicat des céréaliers de la Békaa, le syndicat des céréaliers du Liban, de nombreux agriculteurs, éleveurs de vaches et producteurs de lait, ainsi que des membres de la municipalité, rapporte notre correspondante Sarah Abdallah.
Les participants à la réunion, qui ont tenu une conférence de presse, se sont plaints notamment de la hausse des prix des fourrages et du niveau insuffisant des prix du lait pour absorber ces coûts. Ils ont aussi « fermement rejeté l’importation de lait écrémé en poudre et l’usage d’huiles et de graisses hydrogénées dans la fabrication de produits alimentaires concurrents du lait naturel, sans aucun contrôle sanitaire ».
Le président du syndicat des éleveurs de vaches et producteurs de lait, Khair al‑Jarrah, a souligné que « le secteur avait accueilli la nouvelle équipe gouvernementale et le ministre de l’Agriculture, ingénieur et docteur, avec un espoir de réformes concrètes », se disant déçu de l’absence d’intérêt du ministère. Il a assuré que le ministre avait annulé deux rendez‑vous prévus avec les représentants des producteurs de lait depuis sa prise de fonction.
« Si rien ne bouge, la prochaine fois nous descendrons dans la rue », ont enfin menacé les participants.
Je suis effaré de découvrir qu’il y a encore des personnes au Liban qui croient qu’il existe un État Libanais. Pauvres fermiers, retournez à vos terres et essayez de vous encore sortir tous seuls et ne comptez surtout pas sur le gouvernement. Ce dernier est comme tous ses prédécesseurs, un moulin à paroles qui s’évaporent avec le vent sans aucune action concrète..
18 h 03, le 17 juin 2025