Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, le 12 mai 2025 à Londres. ADRIAN DENNIS/AFP
Rome a annoncé avoir convoqué mercredi l'ambassadeur d'Israël en Italie pour « protester » et « demander des explications » après des tirs de l'armée israélienne lors d'une visite de diplomates en Cisjordanie. L'armée israélienne a reconnu des « tirs de sommation » après que des diplomates ont « dévié de l'itinéraire approuvé » pour une visite organisée par l'Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie occupée. Elle a précisé « regretter les désagréments causés » et annoncé qu'elle s'entretiendrait « prochainement avec les diplomates ».
Le Secrétaire général de la Farnesina, Riccardo Guariglia, « a protesté » et « contesté le comportement de l'armée israélienne, jugeant inacceptable qu'une délégation diplomatique civile soit expulsée d'une zone sous contrôle de l'armée au moyen d'armes à feu », a indiqué le ministère italien des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Israël doit cesser ses opérations militaires à Gaza, se concentrer sur les négociations politiques et diplomatiques pour la libération des otages israéliens et parvenir à un cessez-le-feu permettant de relancer le processus de paix », a-t-il ajouté.
L'Italie a également renouvelé ses appels à ouvrir « immédiatement » les points d'accès à Gaza « afin de permettre l'entrée massive d'aide alimentaire et sanitaire à la population palestinienne ».
M. Guariglia « a confirmé la position du gouvernement italien selon laquelle c'est la population palestinienne elle-même qui est victime des terroristes du Hamas et elle ne peut plus être impliquée dans les attaques militaires de Tsahal », a précisé la Farnesina.
Plus tôt mercredi, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani avait fustigé sur X des « menaces inacceptables » contre les diplomates. Le vice-consul italien Alessandro Tutino, « qui va bien » et avec lequel le ministre s'est entretenu, « se trouvait parmi les diplomates » ayant subi une attaque près du camp de réfugiés de Jénine, avait précisé M. Tajani.
Ces tirs de soldats israéliens ont provoqué de nombreuses critiques, notamment de la part de l'Espagne, de l'Allemagne ou de la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas tandis que la Turquie a réclamé une « enquête » immédiate.
Rome a annoncé avoir convoqué mercredi l'ambassadeur d'Israël en Italie pour « protester » et « demander des explications » après des tirs de l'armée israélienne lors d'une visite de diplomates en Cisjordanie. L'armée israélienne a reconnu des « tirs de sommation » après que des diplomates ont « dévié de l'itinéraire approuvé » pour une visite organisée par l'Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie occupée. Elle a précisé « regretter les désagréments causés » et annoncé qu'elle s'entretiendrait « prochainement avec les diplomates ».Le Secrétaire général de la Farnesina, Riccardo Guariglia, « a protesté » et « contesté le comportement de l'armée israélienne, jugeant inacceptable qu'une délégation diplomatique civile soit expulsée d'une zone sous contrôle de l'armée au...