Une jeune fille palestinienne regarde des enfants se rassembler au milieu des décombres d'un dépôt d'aide et d'un abri de l'Unrwa, lourdement endommagés lors d'une frappe israélienne à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 10 mai 2025. Photo : Bashar Taleb / AFP
Au moins 15 Palestiniens ont été tués ce lundi matin par des frappes israéliennes nocturnes à travers la bande de Gaza, dont l'une d'entre elles a visé une école de l'Unrwa abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de l'enclave.
« Au moins dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, ainsi que des dizaines de blessés ont été transportés à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur l'école Fatima Bint Assad, qui abrite plus de 2 000 déplacés dans la ville de Jabalia », a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal.
Le bilan humain de cette attaque a depuis été revu à la hausse par d'autres sources médicales contactées par Al Jazeera, qui indique que celui-ci s'élève désormais à 15 tués.
Par ailleurs, un autre raid aérien israélien contre la mosquée Hammad al-Hasnat dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de l'enclave, a tué au moins une personne. Il s'agit d'un enfant nommé Rimas Samir Obaid, d'après les informations des correspondants locaux d'Al Jazeera. Des tirs d'artillerie israéliens ont aussi visé l'est du camp de réfugiés d'al-Burej, également dans le centre du réduit palestinien, faisant grimper le bilan des total des victimes à 17 tués depuis l'aube ce lundi matin.
Au moins 40 tués dimanche
Ces frappes meurtrières israéliennes se poursuivent sans relâche sur la bande de Gaza alors que le Hamas a annoncé dimanche que l'otage israélo-américain Edan Alexander, un soldat étant le seul otage de nationalité américaine encore retenu à Gaza, allait être libéré à la suite de discussions avec des représentants américains.
Dimanche, au moins 40 Palestiniens ont été tués des suites de ces attaques, d'après un bilan revu à la hausse par les autorités de Gaza, ajoute Al Jazeera.
Dans un communiqué de ses services, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué lundi que cette libération attendue ne donnerait pas lieu à un cessez-le-feu à Gaza et que son armée continuait au contraire à y préparer « une intensification des combats ».
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré dimanche qu'au moins 2 720 personnes ont été tuées depuis la reprise de l'offensive israélienne le 18 mars, rompant unilatéralement le cessez-le-feu conclu avec le Hamas mi-janvier, ce qui porte à 52 829 le nombre officiel de morts palestiniens depuis le début de la guerre.
Le 5 mai, Israël a annoncé avoir adopté un plan de « conquête » de la bande de Gaza qui prévoit un déplacement massif de sa population et une occupation à long terme du territoire palestinien.