Il est un peu plus de 19 heures. Les routes sont embouteillées, les radios toutes allumées. L’aviation israélienne vient de bombarder la banlieue sud de Beyrouth à la suite de plusieurs tirs d’avertissement. Sur le parvis du Casino du Liban, baigné par la lumière blanche et peu flatteuse des projecteurs, les caméramans affichent un air sombre, se partageant les vidéos de fumée noire qui circulent. « Mon collègue est sur le terrain à Hadath, et moi, je suis ici à attendre des vedettes de seconde zone », lance l’un d’entre eux, reporter pour une agence de presse, visiblement irrité par le déroulement fortuit de ce dimanche printanier.Face à la baie de Jounieh, loin des préoccupations d’une capitale sonnée, l’ambiance est, en effet, au glamour. Ou du moins l’image que certains s’en font. Conviés à couvrir la cérémonie d’ouverture de la 8e...