« Personne ne rentre ! », hurle un agent de sécurité à son collègue en tentant de gérer la foule agglutinée devant Boghos Exchange, un vendeur d’or et d’argent à Bourj Hammoud, en banlieue de Beyrouth. À l’intérieur, la situation n’est guère différente : des dizaines de personnes font la queue à chaque comptoir. « Cela dure depuis cinq semaines », raconte le directeur Chris Boghos à L’Orient-Le Jour.À Tripoli, au Liban-Nord, Ahmad Tleihi, propriétaire d’une bijouterie locale, décrit un scénario similaire : « Il y a eu une augmentation de la demande ces deux dernières semaines, en particulier pour les pièces et les onces d’or », explique-t-il, repérant « de nouveaux clients venus poser des questions ou effectuer des achats ».Depuis le début de l’année, le cours mondial de l’or a grimpé de 25 %, les investisseurs cherchant à sécuriser...