Cette photo publiée sur le compte Telegram officiel du gouvernement de la région de Koursk le 15 avril 2025 montre les dégâts causés par une attaque de drone dans la ville de Koursk, dans le cadre du conflit russo-ukrainien. Photo AFP / TELEGRAM ACCOUNT @KURSKADM
Le chef d'état-major de l'armée russe, Valéri Guérassimov, a annoncé samedi au président Vladimir Poutine que ses hommes avaient repris entièrement le contrôle de la région russe de Koursk aux forces ukrainiennes, qui avaient pénétré dans cette zone frontalière en août 2024, y occupant encore jusque-là quelques poches.
"Aujourd'hui, la dernière localité sur le territoire de la région de Koursk, le village de Gornal, a été libérée des unités ukrainiennes", a déclaré M. Guérassimov lors d'une réunion avec M. Poutine par vidéoconférence et diffusée à la télévision d'Etat russe.
Cette annonce intervient en pleine effervescence diplomatique sur une éventuelle cessation des hostilités, poussée par le président américain Donald Trump, après plus de trois ans d'offensive russe à grande échelle qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de soldats et civils.
Pour sa part, l'armée ukrainienne a qualifié samedi de « fausses » les affirmations de l'état-major russe selon lesquelles les forces de Moscou ont entièrement repris le contrôle de la région russe de Koursk, assurant de son côté « poursuivre » ses opérations dans cette zone frontalière.
« Les déclarations des dirigeants ennemis concernant la +défaite+ des forces ukrainiennes ne sont rien d'autre que des manœuvres de propagande », a dénoncé l'état-major ukrainien dans un communiqué. « Il n'y a aucune menace d'encerclement de nos unités », a martelé cette source, évoquant toutefois une situation « difficile ».
Le président Vladimir Poutine avait par le passé fait comprendre qu'il n'était prêt à négocier sur l'issue du conflit tant que les forces ukrainiennes n'étaient pas entièrement "chassées" de la région russe de Koursk, une épine dans son pied jusque-là, après un revers initial.
Depuis plusieurs semaines, les troupes ukrainiennes étaient sur le recul dans cette zone du front, l'armée russe reprenant petit à petit du territoire.
Elles occupaient initialement depuis août 2024 plusieurs centaines de kilomètres carrés, avant que la poche sous son contrôle ne se réduise à peau de chagrin ces derniers jours.
"L'aventure du régime de Kiev a complètement échoué", s'est immédiatement félicité le président russe Vladimir Poutine.
"La défaite complète de l'ennemi (...) crée les conditions pour que nos troupes continuent à agir avec succès dans d'autres zones importantes du front et se rapprochent de la défaite du régime néonazi" de Kiev, a-t-il poursuivi, utilisant sa rhétorique habituelle pour qualifier l'administration du président Volodymyr Zelensky.
D'après le maître du Kremlin, la reprise totale de la région russe de Koursk et "les pertes énormes" subies par les Ukrainiens "affecteront assurément l'ensemble de la ligne de contact".
Le chef d'état-major russe Valéri Guérassimov a par ailleurs salué dans son discours "l'héroïsme" des combattants nord-coréens mobilisés pour reprendre la région de Koursk, première confirmation officielle de Moscou de "la participation", d'après ses mots, de ses soldats aux hostilités dans cette zone.
"Les soldats et les officiers de l'armée nord-coréenne, qui ont combattu aux côtés des militaires russes, ont fait preuve d'un grand professionnalisme, de résilience, de courage et d'héroïsme pour repousser l'invasion ukrainienne", a-t-il dit, se félicitant de "l'aide importante" apportée, "conformément à l'accord sur le partenariat stratégique" qui lie désormais Moscou et Pyongyang.
Depuis plusieurs mois, Kiev, Sud-Coréens et Occidentaux dénonçaient la participation de plusieurs milliers de soldats nord-coréens dans les combats, ce que Moscou et Pyongyang avaient toujours refusé d'admettre.
La Russie et la Corée du Nord ont signé en juin 2024 un accord de partenariat stratégique commun qui prévoit une aide militaire "mutuelle" en cas d'attaque contre l'un des deux pays.
Le chef d'état-major de l'armée russe, Valéri Guérassimov, a annoncé samedi au président Vladimir Poutine que ses hommes avaient repris entièrement le contrôle de la région russe de Koursk aux forces ukrainiennes, qui avaient pénétré dans cette zone frontalière en août 2024, y occupant encore jusque-là quelques poches.
"Aujourd'hui, la dernière localité sur le territoire de la région de Koursk, le village de Gornal, a été libérée des unités ukrainiennes", a déclaré M. Guérassimov lors d'une réunion avec M. Poutine par vidéoconférence et diffusée à la télévision d'Etat russe.
Cette annonce intervient en pleine effervescence diplomatique sur une éventuelle cessation des hostilités, poussée par le président américain Donald Trump, après plus de trois ans...
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