Arabie Saoudite, octobre 2014. Manifestation de chiites saoudiens contre la condamnation à la peine de mort du leader religieux Nimr al-Nim. Photo d'archives AFP
L'ONG Amnesty International a dénoncé jeudi ce qu'elle a qualifié d' »augmentation alarmante » du recours à la peine de mort en Arabie saoudite, après une série d'exécutions pour des « crimes liés à la drogue ». Selon l'ONG, les autorités saoudiennes ont exécuté au moins 88 personnes depuis janvier, soit près du double du chiffre enregistré au cours de la même période l'année dernière. Ce recensement correspond à un décompte établi par l'AFP, qui se base sur des annonces publiées dans la presse saoudienne.
Amnesty a indiqué que 52 de ces exécutions étaient en rapport avec des crimes liés aux stupéfiants. « L'augmentation alarmante du nombre d'exécutions pour des infractions liées à la drogue met en évidence une dure réalité », a déclaré Kristine Beckerle, directrice régionale adjointe d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. « L'Arabie saoudite bafoue de manière flagrante le droit et les normes internationales, qui limitent l'application de la peine de mort aux +crimes les plus graves+ impliquant un homicide volontaire », a-t-elle pointé.
Après un moratoire pendant le ramadan le mois dernier, les exécutions se sont multipliées, d'après les annonces faites dans la presse. Selon un précédent décompte de l'AFP, au moins 338 personnes ont été exécutées l'an dernier, contre 170 en 2023, bien plus que le précédent record connu de 196 en 2022. L'Arabie saoudite est l'un des pays recourant le plus à la peine de mort. Le royaume, dirigé de facto par le prince héritier Mohammed ben Salmane, tente depuis des années de diversifier son économie dépendante du pétrole, investissant dans les infrastructures touristiques et les événements sportifs de premier plan tels que la Coupe du monde de 2034.
Les militants des droits humains estiment toutefois que le maintien de la peine capitale dans le royaume ternit l'image d'une société plus ouverte et plus tolérante que s'emploie à donner le programme de réformes Vision 2030 du prince Mohammed. Les autorités saoudiennes affirment que la peine de mort est nécessaire au maintien de l'ordre public et qu'elle n'est appliquée que lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées.
L'ONG Amnesty International a dénoncé jeudi ce qu'elle a qualifié d' »augmentation alarmante » du recours à la peine de mort en Arabie saoudite, après une série d'exécutions pour des « crimes liés à la drogue ». Selon l'ONG, les autorités saoudiennes ont exécuté au moins 88 personnes depuis janvier, soit près du double du chiffre enregistré au cours de la même période l'année dernière. Ce recensement correspond à un décompte établi par l'AFP, qui se base sur des annonces publiées dans la presse saoudienne. Amnesty a indiqué que 52 de ces exécutions étaient en rapport avec des crimes liés aux stupéfiants. « L'augmentation alarmante du nombre d'exécutions pour des infractions liées à la drogue met en évidence une dure réalité », a déclaré Kristine Beckerle, directrice...
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