Le député libanais Ibrahim Kanaan s'est entretenu à Washington avec l'émissaire américaine Morgan Ortagus au sujet des principales priorités de réforme du Liban et sa voie vers la reprise économique, a rapporté mercredi l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

La rencontre a porté sur une vision globale qui englobe les législations financières et liées à la réforme, la réduction du déficit budgétaire, ainsi que l'importance d'accroître le soutien à l'armée libanaise pour qu'elle puisse mener à bien les tâches qui lui sont assignées dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU et du maintien de la stabilité dans tout le Liban.

Mme Ortagus et M. Kanaan ont également souligné « la nécessité pour la communauté internationale de respecter ses engagements et pour Israël de se retirer complètement des territoires libanais », selon l'ANI.

Adoptée le 11 août 2006, à l'issue du conflit de 34 jours entre Israël et le Hezbollah, la résolution 1701 prévoit notamment un cessez-le-feu, le retrait des forces israéliennes du Liban, le déploiement de l'armée libanaise dans le sud, le désarmement de tous les groupes armés et la création d'une zone exempte d'armes entre la Ligne bleue et le fleuve Litani. L'accord de cessez-le-feu conclu fin novembre 2024 pour mettre fin à des mois de nouveaux affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne est basé sur ce texte.

Cependant, la mise en œuvre de la résolution et de l'accord de trêve reste partielle, puisque l'armée israélienne continue d'occuper au moins cinq positions qu'elle juge « stratégiques » au Liban-Sud et que, selon les derniers rapports de l'ONU, le Hezbollah, qui a transféré à l'armée libanaise des dizaines de ses positions militaires dans le Sud, maintient toujours des « éléments armés actifs » dans des villages de la région.