Le bilan de l'incendie dans une discothèque en Macédoine du Nord intervenu en mars, s'est alourdi à 62 morts, après le décès d'un blessé à l'hôpital, a annoncé jeudi le ministère de la santé. La dernière victime, née en 2001, est décédée tôt dans la journée de jeudi, dans un hôpital de Belgrade, dans la Serbie voisine, a déclaré le vice-ministre de la santé, Jovica Andovski, à des journalistes à Skopje. L'incendie, l'un des plus meurtriers d'Europe, s'est déclaré dans la nuit du 15 au 16 mars lors d'un concert de hip-hop dans une boîte de nuit de Kocani (est). 

L'établissement était bondé - environ 650 personnes se trouvaient à l'intérieur selon l'enquête - et le parquet a relevé plusieurs violations des normes de sécurité, notamment un manque d'extincteurs et de sorties de secours. Le premier bilan faisait état de 59 morts et de près de 200 blessés, mais deux autres personnes sont décédées plus tard dans un hôpital lituanien où elles avaient été transférées.  Selon les premiers éléments de l'enquête, le feu a pris lorsque les étincelles d'engins pyrotechniques placés devant la scène ont embrasé le plafond.

De nombreux blessés ont été pris en charge dans les pays voisins et ailleurs en Europe.  Deux autres personnes ont également été grièvement blessés, mais leur état est stable, a précisé Jovica Andovski.  L'incendie avait soulevé l'indignation en Macédoine du Nord et des milliers de manifestants ont déferlé dans les rues pour demander justice et dénoncer la corruption, considérée par beaucoup comme étant à l'origine de la tragédie.

Une soixantaine de personnes, dont des officiers de police, sont visées par l'enquête menée dans le cadre de cette affaire, que les autorités de Macédoine du Nord ont indiqué ce week-end avoir élargie à des ministres et fonctionnaires en poste à l'époque.