L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir attaqué la nuit dernière « une infrastructure terroriste du Hezbollah dans le sud du Liban », selon une publication de son porte-parole arabophone Avichay Adraee sur X.

« Le Hezbollah exploite de manière absurde des infrastructures civiles à des fins terroristes et utilise la population libanaise comme bouclier humain », a ajouté Adraee, notant que l'armée israélienne « agira » contre les tentatives du parti chiite « de reconstituer ses capacités ou de se positionner militairement sous une couverture civile ».

Déclenchée en octobre 2023, la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza a poussé le Hezbollah à ouvrir un front depuis le sud du Liban en soutien au mouvement islamiste palestinien. L'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre prévoit que seuls les Casques bleus de l'ONU et l'armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël. Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit pour sa part se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud. 

L’armée israélienne, qui continue de mener régulièrement des attaques au Liban et maintient sa présence sur cinq points stratégiques, devait se retirer entièrement, le 18 février de tous les territoires qu’elle a envahis dans le sud du pays pendant la guerre qui l’a opposée au Hezbollah, jusqu’à la trêve entrée en vigueur le 27 novembre dernier.