« Je préfère mille fois répondre à L’Orient-Le Jour qu’au New York Times ! » lance Mélissa Billard d’une voix vive et enjouée. « Si je n’ai pas de passeport libanais, je suis Libanaise de cœur ! » ajoute-t-elle. « Mes parents se sont rencontrés au Liban, mon père, Français, avait été invité par la famille de ma mère. Ils se sont mariés à Hamra, avant de s’installer en France en 1974. La guerre a éclaté et mes grands-parents, mes oncles et tantes sont venus nous rejoindre en région parisienne. J’ai grandi dans un environnement où ma grand-mère, Julia Issa, lisait le marc de café à ses voisines, pendant que sa sœur chassait le mauvais œil en priant au-dessus d’un verre d’eau. C’était folklo !», lance-t-elle amusée. « Ma grand-mère prenait bien le temps de faire monter le suspense ; en face les voisines n’attendaient qu’une chose, c’est...