À Basta el-Faouqa, retour à l'anormal après les raids israéliens
Meurtri par des bombardements durant la guerre, le quartier beyrouthin renaît de ses cendres grâce aux efforts de l’ONG Offre-Joie, mais ses habitants encore traumatisés peinent à se projeter.
Un homme marche dans un quartier de Basta el-Faouqa rénové par Offre-Joie, le 2 avril 2025. Photo Matthieu Karam
Sous des échafaudages sur lesquels des ouvriers poncent et cimentent, Salwa fume un narguilé sur le palier de sa maison. La septuagénaire est la seule à être rentrée chez elle dans ce pâté de maison de Basta el-Faouqa situé juste derrière l’immeuble de huit étages qui avait été rasé durant la guerre par un raid israélien ayant fait 29 morts et plus de cinquante blessés. Plus question de vivre chez sa sœur, car « on se sent lourd à rester chez autrui. Rien de tel que sa maison ». Ou ce qu’il en reste. Mais si ce matin du 1er avril sa fille Fatmé est revenue, elle est prête à s’enfuir à la première occasion : « Vendredi 28 mars, quand Israël a annoncé qu’il allait frapper, je suis partie aussitôt », lance-t-elle à propos du premier bombardement sur la banlieue sud de Beyrouth depuis l’entrée en vigueur de la trêve entre l’État hébreu et le...
Sous des échafaudages sur lesquels des ouvriers poncent et cimentent, Salwa fume un narguilé sur le palier de sa maison. La septuagénaire est la seule à être rentrée chez elle dans ce pâté de maison de Basta el-Faouqa situé juste derrière l’immeuble de huit étages qui avait été rasé durant la guerre par un raid israélien ayant fait 29 morts et plus de cinquante blessés. Plus question de vivre chez sa sœur, car « on se sent lourd à rester chez autrui. Rien de tel que sa maison ». Ou ce qu’il en reste. Mais si ce matin du 1er avril sa fille Fatmé est revenue, elle est prête à s’enfuir à la première occasion : « Vendredi 28 mars, quand Israël a annoncé qu’il allait frapper, je suis partie aussitôt », lance-t-elle à propos du premier bombardement sur la banlieue sud de Beyrouth depuis l’entrée en...
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@OLJ Vous titrez "Retour à l'anormal". est-ce un jeu de mots ou une boutade de mauvais goût ?
00 h 42, le 07 avril 2025