
La ministre de l'Éducation Rima Karamé. Photo ANI
La ministre libanaise de l’Éducation, Rima Karamé, a insisté sur l’importance de « la confiance réciproque basée sur la transparence et la coordination » entre les enseignants et le ministère, assurant qu'elle « place leurs intérêts en tête de liste de (ses) priorités », lors d'une réunion mercredi avec leurs ligues en son bureau, afin de discuter de leurs revendications, celles qui les avaient poussées à décréter une grève, puis à annoncer son gel.
Au cours de cette réunion, et suivant le communiqué du ministère, il a été décidé de dynamiser la communication directe avec le bureau de la ministre, et de fixer un rendez-vous avec le Premier ministre Nawaf Salam en vue d’exposer leurs revendications.
Concernant le paiement d’arriérés dus aux enseignants, Mme Karamé a promis de « faire (son) possible pour que le décret en question soit adopté avant les vacances de Pâques, de manière que ce paiement couvre les dus des membres des ligues d’enseignants cadrés et à la retraite ».
Pour les autres revendications financières, les deux parties se sont entendues sur le fait de déterminer leur valeur exacte afin d’en prévoir le budget. La ministre a également promis de faire (son) possible en vue de l’augmentation des tarifs de l’heure des enseignants contractuels, ce qui équivaudra à une compensation pour la productivité, étant donné que celle-ci cesse durant les mois d’été.
En octobre 2019, l’effondrement de la livre libanaise par rapport aux devises étrangères avait entraîné une dévalorisation drastique des salaires de la fonction publique, payés en monnaie locale. Actuellement, un dollar s’échange à 89 500 livres libanaises contre 1 500 LL avant la crise. Plusieurs mesures ont été prises par les autorités, notamment de réajuster de manière cosmétique le salaire des fonctionnaires cadrés, sans pour autant rectifier le salaire horaire des contractuels. Mais elles demeurent très insuffisantes. Ce n’est que récemment, après la formation du gouvernement dirigé par Nawaf Salam, le 8 février 2025, que le salaire horaire des contractuels a été majoré de 8,2 dollars payés en livres libanaises.