
Le président français Emmanuel Macron Emmanuel Macron (R) et le président libanais Joseph Aoun se serrent la main après une conférence de presse au palais présidentiel de l'Elysée à Paris, le 28 mars 2025. Photo AFP/SARAH MEYSSONNIER
Emmanuel Macron s'est dit prêt vendredi à recevoir le président intérimaire syrien Ahmad el-Chareh si le gouvernement syrien s'ouvre à toute la société civile et s'engage à assurer la sécurité pour permettre un retour des réfugiés syriens.
« Un gouvernement qui prenne en compte toutes les composantes de la société civile syrienne, la lutte très claire et ferme contre le terrorisme et le retour des réfugiés sont trois éléments sur lesquels la transition sera jugée », a déclaré M. Macron lors d'une conférence de presse commune avec le nouveau président libanais Joseph Aoun.
« En fonction des évolutions des prochaines semaines, nous sommes tout à fait prêts à poursuivre ce dialogue et à recevoir le président de la transition. Les prochaines semaines seront déterminantes pour vérifier cela. Mais les discussions que nous avons eues jusqu'alors sont tout à fait positives », a-t-il ajouté.
Les présidents français et libanais venaient de s'entretenir en visioconférence avec le dirigeant syrien ainsi que ses homologues de Chypre et de Grèce avec lesquels ils ont abordé la question du retour des réfugiés syriens.
Cette question « est essentielle pour un pays comme le Liban, mais aussi pour toute la sous-région », a justifié M. Macron.
Représentation politique
« Le préalable à un retour, c'est d'avoir une représentation politique qui prend en compte la totalité de la société civile dans toutes ses composantes. C'est l'engagement qu'a pris le président et ce sont normalement les annonces qu'il fera demain (samedi) », a indiqué M. Macron.
« C'est aussi d'assurer la sécurité de tous les Syriens sur leur sol », a-t-il ajouté en plaidant pour « une mobilisation de la communauté internationale » pour travailler à « un cadre de retour » des réfugiés stable, y compris sur le plan socio-économique.
La transition reste difficile en Syrie après la prise du pouvoir par une coalition dirigée par Ahmad el-Chareh qui a mis fin à plus d'un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad. Des massacres ont été commis début mars dans l'ouest du pays, visant essentiellement des membres de la communauté alaouite.
Les autorités annoncent la prochaine formation d'un gouvernement plus inclusif que le cabinet de transition qui dirige le pays depuis la prise du pouvoir par une coalition islamiste début décembre.
De son côté, Ahmad el-Chareh a plaidé au cours de la réunion pour la levée des sanctions économiques imposées à la Syrie du temps du régime de Bachar el-Assad, selon un communiqué de la présidence syrienne.
Le nouveau dirigeant syrien a souligné « la nécessité de lever les sanctions économiques imposées par les Etats occidentaux à la Syrie, soulignant les conséquences destructrices de ces sanctions sur l'économie syrienne », a indiqué le communiqué.
Il a par ailleurs condamné Israël qui, dès la chute du régime d'Assad en décembre, a envoyé ses troupes dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie.
« La présence israélienne sur le territoire syrien constitue une menace continue à la paix et la sécurité régionales », a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron s'est dit prêt vendredi à recevoir le président intérimaire syrien Ahmad el-Chareh si le gouvernement syrien s'ouvre à toute la société civile et s'engage à assurer la sécurité pour permettre un retour des réfugiés syriens.« Un gouvernement qui prenne en compte toutes les composantes de la société civile syrienne, la lutte très claire et ferme contre le terrorisme et le retour des réfugiés sont trois éléments sur lesquels la transition sera jugée », a déclaré M. Macron lors d'une conférence de presse commune avec le nouveau président libanais Joseph Aoun.« En fonction des évolutions des prochaines semaines, nous sommes tout à fait prêts à poursuivre ce dialogue et à recevoir le président de la transition. Les prochaines semaines seront déterminantes pour vérifier cela. Mais...
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