La Grèce estime que la situation politique en Turquie, après l'incarcération du maire d'opposition d'Istanbul Ekrem Imamoglu, est « instable et préoccupante », a indiqué lundi le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis.

« Les concessions à l'État de droit et aux libertés civiles ne peuvent être tolérées », a-t-il ajouté, précisant qu'Ankara devrait fournir « des réponses convaincantes (...) pour toute violation présumée de ces principes ». Le porte-parole a également averti que dans ces conditions, il serait « difficile » d'organiser une rencontre prochaine entre le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et le président turc, Tayyip Recep Erdogan. « Il devient difficile, comme vous le comprenez, d'organiser immédiatement à Ankara le Conseil supérieur de coopération entre la Grèce et la Turquie », a-t-il dit.

Aucune date exacte n'avait été annoncée officiellement pour cette rencontre qui s'inscrit dans les efforts depuis décembre 2023 de rapprochement des deux rivaux historiques régionaux mais partenaires au sein de l'OTAN. Toutefois le quotidien grec Kathimerini avait évoqué la date du 8 avril pour un entretien entre les deux dirigeants.

La contestation menace de se durcir en Turquie après l'incarcération du populaire maire d'Istanbul avec de nouveaux appels à manifester lundi à travers le pays, secoué par des manifestations d'une ampleur inédite depuis 2013.