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Dernières Infos - Droits humains

Tunisie : enquête et suspension d'activités pour des applications de taxi dont Bolt

Une voiture de taxi bolt. Photo d'illustration AFP / Eric PIERMONT

Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé lundi une enquête pour blanchiment d'argent et fraude fiscale à l'encontre d'applications de taxi VTC, très populaires dans le pays, dont les activités ont été officiellement suspendues.

Selon une source proche du dossier, la principale application concernée est Bolt, largement utilisée en Tunisie, surtout dans les grandes villes comme Tunis ou Sfax, où les infrastructures de transport en commun sont très insuffisantes pour les besoins de la population.

« Le pôle financier de la Garde nationale a découvert des soupçons de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale chez des gestionnaires d'applications de transport de passagers par taxis privés », selon un communiqué de la Garde nationale chapeautée par le ministère de l'Intérieur.

Selon le ministère, les sociétés incriminées opèrent sans licence légale ou utilisent des « fausses autorisations » et disposent de comptes bancaires depuis lesquels elles effectuent des transferts illégaux de fonds vers l'étranger, « en violation de la réglementation en vigueur ».

L'enquête a abouti jusqu'à présent à la saisie d'environ 12 millions de dinars (environ 3,5 millions d'euros) sur les comptes de plusieurs sociétés gérant des applications. Ces entreprises ont été radiées du registre du commerce et leurs sièges fermés, a ajouté le communiqué.

« Les accusations du gouvernement tunisien contre Bolt sont totalement infondées », a déclaré sous couvert de l'anonymat un porte-parole de cette multinationale basée en Estonie.

« Toutes les opérations de Bolt en Tunisie sont conformes à la législation locale, c'est pourquoi nous avons décidé de contester les résultats initiaux de l'enquête gouvernementale. »

Selon le porte-parole, « cette enquête voit le jour alors que le gouvernement tunisien essaye de lancer sa propre application de VTC. Nous pensons donc qu'ils essayent de nous écarter du marché tunisien avec cette enquête », a-t-il ajouté.

Les Tunisiens se tournent de plus en plus vers les services de taxi privés via diverses applications pour se déplacer.

Le parc de transports publics, notamment dans la capitale Tunis, forte de plus de 2 millions d'habitants, s'est détérioré ces dix dernières années, faute d'entretien et d'investissements suffisants dans son renouvellement.

Le président tunisien, Kais Saied, a dénoncé également à plusieurs reprises des problèmes de corruption dans ce secteur, lors de visites dans des entrepôts d'autobus ou de trains.


Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé lundi une enquête pour blanchiment d'argent et fraude fiscale à l'encontre d'applications de taxi VTC, très populaires dans le pays, dont les activités ont été officiellement suspendues.Selon une source proche du dossier, la principale application concernée est Bolt, largement utilisée en Tunisie, surtout dans les grandes villes comme Tunis ou Sfax, où les infrastructures de transport en commun sont très insuffisantes pour les besoins de la population.« Le pôle financier de la Garde nationale a découvert des soupçons de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale chez des gestionnaires d'applications de transport de passagers par taxis privés », selon un communiqué de la Garde nationale chapeautée par le ministère de l'Intérieur.Selon le ministère, les...