
Le ministre libanais des Finances Yassine Jaber. Photo ANI
Le ministre libanais des Finances Yassine Jaber, proche du tandem chiite Amal-Hezbollah, a estimé qu’Israël devrait donner une chance à l'armée libanaise de se déployer au Liban-Sud, affirmant que « le sud du Litani a été démilitarisé et que l'armée s'est déployée partout ».
Dans une interview conjointe aux chaînes télévisées al-Arabiya et al-Hadath, il a exprimé l'espoir que « le comité de suivi du cessez-le-feu donnera sa chance à l'armée de se déployer dans le sud du Litani ». « Nous espérons que le comité de suivi fera pression sur Israël pour qu'il se retire », a-t-il ajouté.
L’État hébreu a lancé samedi plusieurs raids sur le Liban-Sud après trois tirs de roquettes sur son territoire depuis le Liban. « La démilitarisation du sud du Litani a été achevée et l'armée s'est déployée partout. La démilitarisation du sud du Litani est une affaire résolue », a souligné le ministre proche du président du Parlement Nabih Berry, en référence à l'accord de cessez-le-feu qui réclame notamment que les autorités libanaises aient le monopole de la force armée, la cessation de toute action offensive contre Israël et l'application de la résolution 1701.
Le ministre des Finances a par ailleurs révélé que les autorités avaient décidé de recruter 4 500 soldats supplémentaire pour renforcer la troupe. « Israël doit permettre à l’armée libanaise de se déployer sur le terrain », a-t-il observé.
Les tirs d'artillerie et les frappes aériennes israéliennes sur le Liban-Sud ont repris samedi après qu'Israël a déclaré avoir intercepté plusieurs roquettes tirées de l'autre côté de la frontière, menaçant ainsi la trêve fragile qui a mis fin à plus d'un an de guerre entre l’État hébreu et le Hezbollah.
L'armée israélienne a précisé que les roquettes ont été tirées depuis une zone libanaise située à environ six kilomètres au nord de la frontière. Elle a indiqué qu'elle avait répondu par des tirs d'artillerie. Ces tirs ont touché deux localités du Liban-Sud. Parallèlement, des frappes aériennes ont touché trois autres localités plus proches de la frontière.
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