
Le leader politique chiite irakien, Moqtada Sadr, lors d'un discours prononcé à Najaf, ville sainte située dans le centre de l'Irak, le 30 août 2022. Photo AFP
L'influent leader politique chiite irakien Moqtada Sadr a ordonné à ses partisans et à sa faction armée de ne pas faire usage des armes dans le pays et à l'étranger, selon un communiqué signé par Tahsin al-Humaidawi, « député jihadiste » des Brigades de la Paix (Saraya al-Salam), la milice dirigée par Moqtada Sadr.
« Le destin du pays et de son peuple ne doit pas être décidé par un individu ou un groupe », a affirmé al-Humaidawi, ajoutant que toute riposte à une agression extérieure devait passer par les autorités religieuses et nationales.
Ces instructions interviennent alors que le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, aurait adressé un «avertissement ferme» au Premier ministre irakien, Mohammad Chia al-Soudani, quant à tout soutien potentiel des factions de la « résistance » irakienne aux opérations militaires conduites par les États-Unis au Yémen, selon plusieurs rapports de médias régionaux.
Cité par le communiqué, Moqtada Sadr a également mis en garde contre les discours sectaires, les qualifiant de menace pour la stabilité de l’Irak. Il a par ailleurs alerté contre l’expansion d’Israël dans les territoires arabes et musulmans, affirmant qu'elle atteignait désormais les frontières de l’Irak, et dénoncé le silence international face aux massacres dans les territoires palestiniens.
Peu avant la chute du régime Assad en Syrie, début décembre, le clerc chiite avait déjà appelé Bagdad et les factions armées du pays à « ne pas s'ingérer » dans le conflit secouant le pays voisin, alors que plusieurs groupes irakiens pro-iraniens y avaient combattu aux côtés des forces gouvernementales syriennes durant la guerre civile.
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