La Direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) a indiqué, dans un communiqué mercredi, avoir interpelé la tueuse présumée d'une septuagénaire, retrouvée inanimée à son domicile de Aïn Zhalta, dans le Chouf, dans la nuit du 11 au 12 mars, et de l'instigatrice présumée de ce meurtre qui a provoqué l'indignation dans la région.

L’examen du médecin légiste a indiqué que la victime, née en 1953 et de nationalité libanaise, a reçu un violent coup à la tête et portait des signes d'étranglement.

Les enquêtes menées sur la scène du crime par les FSI ont permis d'identifier la principale suspecte du meurtre : une femme de ménage de nationalité syrienne, arrêtée mardi à son lieu de résidence à Baakata, un village du Chouf situé une quinzaine de kilomètres de Aïn Zhalta.

L’enquête a par la suite révélé que « lors de son interrogatoire, la suspecte a avoué avoir commis le meurtre à l’instigation de l’épouse du fils de la victime, une femme libanaise de 50 ans, après avoir noué une relation d’amitié avec l’instigatrice depuis environ deux ans », indique le communiqué.

Vol de bijoux

La belle-fille lui aurait proposé à plusieurs reprises d’assassiner et de voler la victime, qui possédait une importante somme d’argent et des bijoux à son domicile. Dans un premier temps, la tueuse présumée aurait refusé, avant de finalement accepter. « L'instigatrice a alors planifié l’opération et lui a fourni des informations sur la victime, expliquant qu’elle vendait des vêtements chez elle. La suspecte s’est rendue plusieurs fois à son domicile sous ce prétexte », poursuit le communiqué.

Les FSI indiquent, par ailleurs, que le jour du meurtre, qui a eu lieu le soir du 10 mars 2025, la tueuse présumée aurait frappé la victime, seule à l'intérieur de son domicile, à la tête avec un morceau de bois, avant de l'étrangler et de voler une quantité de bijoux. « Elle est restée sur place jusqu’au lendemain matin avant de partir vers Baakata, puis en Syrie avec les objets volés, avant de revenir quelques jours plus tard au Liban », précise le texte.

Le même jour, une unité de la division des FSI a également interpelé, à son domicile de Aïn Zhalta, l'instigatrice présumée qui a avoué les faits lors de son interrogatoire, confirmant les déclarations de la tueuse présumée. « Elle a avoué avoir incité au meurtre de sa belle-mère à des fins de vol », ajoute le communiqué, selon lequel « les mesures judiciaires appropriées ont été prises à leur encontre, et l’enquête se poursuit sous la supervision des autorités judiciaires compétentes. »