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La coordinatrice spéciale de l’ONU au Liban s'inquiète du « statu quo »

Jeanine Hennis-Plasschaert qui s'est entretenue avec des responsables israéliens puis libanais la semaine passée, s'exprimait devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

La coordinatrice spéciale de l’ONU au Liban s'inquiète du « statu quo »

La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert. Photo publiée sur le site de l'ONU.

La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, s'est inquiétée du « statu quo » au Liban-Sud qui prévaut entre Israël et le Liban, lors d'un exposé portant sur l’application de la résolution 1701 de l'ONU au Conseil de sécurité des Nations unies lundi. Elle s'est entretenue la semaine passée avec des responsables israéliens, puis libanais à l'occasion d'une tournée dans les deux pays.

« Nous avons un besoin urgent de discussions diplomatiques et politiques capables de tracer une voie vers la mise en œuvre complète de la résolution 1701 », a-t-elle insisté, mettant en garde contre le fait que le statu quo, « alimenté en partie par des divergences d’interprétation concernant l’accord de novembre et la résolution 1701, ou par une application sélective de leurs dispositions, ne conduirait qu’à une nouvelle conflagration », rapporte le communiqué des Nations unies.

Une divergence existe notamment entre Israël et le Liban quant à savoir si le Hezbollah doit être désarmé sur l'ensemble du territoire libanais, comme l'écrit en substance le préambule de l'accord de cessez-le-feu, une interprétation que soutient Israël, ou seulement au Liban-Sud, comme le soutient le parti chiite et le stipule l'accord dans plusieurs de ses points. 

La résolution 1701 a mis un terme à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, et sert de cadre à l'accord de cessez-le-feu signé entre le Liban et Israël le 27 novembre dernier, visant à mettre un terme à onze mois de conflit transfrontalier et deux mois de guerre ouverte entre le parti chiite et l'État hébreu.

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« Lueur d'espoir »

Jeanine Hennis-Plasschaert a également affirmé que « la présence continue de l'armée israélienne sur le territoire libanais, ainsi que la poursuite des frappes, risquent de provoquer de graves répercussions du côté libanais de la Ligne bleue ».

Depuis l'entrée en vigueur de cet accord, l'armée israélienne a tué plus de 100 Libanais et mène régulièrement des frappes ciblées sur le territoire libanais. Contrairement aux modalités de l'accord, qui prévoyaient initialement le retrait de l'armée israélienne du Liban-Sud le 26 janvier, reporté au 18 février après une prolongation, l'armée de l'État hébreu occupe encore à ce jour pas moins de cinq positions le long de la Ligne bleue. De son côté, Israël prétend cibler des violations de la part du Hezbollah qui chercherait à reconstituer son armement. 

Bien qu'elle ait fait part d'un « climat de peur » de part et d'autre de la Ligne bleue, Jeanine Hennis-Plasschaert a également relevé que « les récents progrès réalisés vers de telles discussions (pour mettre en place la résolution 1701) représentaient « une lueur d’espoir ». Israël a annoncé la semaine passée la création de trois groupes de travail pour régler les trois dossiers suivants : les cinq points occupés par Israël au Liban-Sud ; les discussions sur (le tracé de) la ligne bleue et les points encore en litige ; et enfin, les prisonniers libanais détenus par Israël. Dans la foulée de cette décision, Israël avait libéré cinq prisonniers libanais.

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Jeanine Hennis-Plasschaert a également tenu à mettre en avant « le travail admirable » accompli par l’armée libanaise, qui « s’est déployée dans toutes les villes et villages du sud du pays ». Elle a également salué la décision du commandement du Front intérieur de de l'armée israélienne, en février, de lever les dernières restrictions sur la frontière nord d’Israël. Le 2 mars, les habitants des localités du nord d'Israël ont été autorisés à rentrer chez eux.

Enfin, la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban a demandé à donner « à la fois patience et temps » au nouveau gouvernement pour mener à bien ses tâches. Elle a enfin regretté le manque de financement international envers le Liban, alors que la facture définitive des dégâts provoqués par les affrontements entre le Hezbollah et Israël s'élève à 14 milliards de dollars selon la Banque mondiale. « L’échec du lancement du processus de relèvement et de reconstruction aurait un coût élevé » a-t-elle souligné, estimant que la « population (libanaise) doit voir et ressentir les bénéfices de la stabilité avant de pouvoir véritablement y croire ».

La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, s'est inquiétée du « statu quo » au Liban-Sud qui prévaut entre Israël et le Liban, lors d'un exposé portant sur l’application de la résolution 1701 de l'ONU au Conseil de sécurité des Nations unies lundi. Elle s'est entretenue la semaine passée avec des responsables israéliens, puis libanais à l'occasion d'une tournée dans les deux pays.« Nous avons un besoin urgent de discussions diplomatiques et politiques capables de tracer une voie vers la mise en œuvre complète de la résolution 1701 », a-t-elle insisté, mettant en garde contre le fait que le statu quo, « alimenté en partie par des divergences d’interprétation concernant l’accord de novembre et la résolution 1701, ou par une application...