
Le député du Hezbollah Ali Fayad, pendant la cérémonie organisée à Naqoura en hommage aux victimes des bombardements israéliens à Taybé. Photo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah
Ali Fayad, membre du groupe parlementaire du Hezbollah, a affirmé que « le Liban n'a jamais été et ne sera jamais, aujourd'hui ou à l'avenir, favorable à une normalisation avec Israël », dans un discours prononcé à l'occasion d'un iftar samedi (rupture du jeûne pendant le Ramadan) dans la ville de Hanaouiyé à Tyr.
Qualifiant l'État hébreu « d'ennemi par excellence de l'existence, de l'identité et des intérêts du Liban », le député chiite a souligné que « la résistance est un mouvement populaire large et étendu, représentant la majorité du peuple libanais, comme en témoignent les résultats des élections législatives de 2022 ».
Ali Fayad a accusé les États-Unis de « lier » le chantier de reconstruction — estimé à environ 11 milliards de dollars selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, suite à la guerre récente entre le Hezbollah et Israël — à des « négociations politiques ». Il a dénoncé « la volonté américaine de lancer trois comités diplomatiques, et non militaires », pour discuter des questions en suspens avec le pays voisin.
Il y a quelques jours, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annoncé que des responsables israéliens ont rencontré des représentants des États-Unis, de la France et du Liban, et qu'ils étaient parvenus à un accord pour la création de trois groupes de travail chargés de régler chacun des dossiers suivants : les cinq points contrôlés par Israël au Liban-Sud ; les discussions sur (le tracé de) la Ligne bleue et les points encore en litige ; et enfin, les prisonniers libanais détenus par Israël.
Le député du Hezbollah a enfin souligné que « ces politiques américaines ne produiront ni stabilité au Liban, ni dans la région », et ne pourront en aucun cas « atteindre » leurs objectifs, car elles manquent de toute « notion d'équilibre et de réalisme » et reposent uniquement sur « la logique de la force, de la brutalité, de l'arrogance, de l'hégémonie et des sanctions ».
Les plus commentés
Presque six ans après la crise, le Liban décide (enfin) d’émettre de nouveaux billets de banque
Municipales : Beyrouth, quadrature du cercle ?
L’ex-Premier ministre Hassane Diab entendu par Tarek Bitar : une première au Liban