Nous refermons cette couverture en direct de la journée de funérailles de l'ex-secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et de son successeur présumé, Hachem Safieddine, assassinés par Israël. Merci de l'avoir suivie.
Le président du Parlement iranien Mohammad Ghalibaf a déclaré, à l'issue de son entretien avec son homologue libanais Nabih Berry, que l'Iran "soutient toute décision venant du gouvernement libanais, du peuple et de la résistance au Liban". M. Ghalibaf était à la tête d'une délégation iranienne venue assister aux funérailles de Hassan Nasrallah à Beyrouth.
Le trafic est très dense en soirée sur les routes de Hadeth (vers l'est) et de Choueifate (vers le sud), probablement en raison des retours des participants aux funérailles de Nasrallah vers leurs villages d'origine, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Il a fallu plus d'une heure pour sortir le cercueil de Hassan Nasrallah du véhicule qui l'a transporté jusqu'au lieu d'inhumation, tant la foule était dense et nombreux étaient ceux qui voulaient s'approcher du cercueil et s'en bénir, selon les images que l'on pouvait voir sur les chaînes de télévision locales.
Le ministre des Finances Yassine Jaber a écrit sur son compte X que "la scène (des funérailles de Hassan Nasrallah, ndlr) aujourd’hui (dimanche) était historique et pleine de l’esprit de résistance et d’un discours national rassembleur, mentionnant le Liban comme patrie définitive, sous l'égide de l’accord de Taëf et de l’Etat".
Le ministre nommé par Amal, l’autre composante du tandem chiite, a cependant regretté que cette journée "n’ait pas été plus rassembleuse pour toutes les parties, et l’occasion de faire revivre la mémoire de tous les martyrs du Liban (...) Une telle participation nationale aurait renforcé la voie vers le processus de sauvetage " du pays, a-t-il ajouté.
Les estimations du nombre de participants aux funérailles de Nasrallah et Safieddine venus de la Békaa, seraient de 230 000 personnes au moins, descendues vers Beyrouth dans quelque 40 000 voitures et 4000 bus et minibus. Telles sont les estimations des médias proches du Hezbollah dans cette région, cités par notre correspondante Sarah Abdallah.
🔴 "Nous contrôlons des territoires le long de notre frontière nord à l'intérieur du Liban et en face de nos villages, et nous le ferons jusqu'à ce que l'armée libanaise et le gouvernement remplissent toutes leurs obligations en vertu de l'accord", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu cité par le média israélien Yediot Aharonot.
M. Netanyahu a tenu ces propos lors d'une cérémonie de remise des diplômes d'officiers israéliens.
La procession funéraire transportant les cercueils de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine est maintenant terminée et la cérémonie d'inhumation a débuté, rapporte la chaîne al-Mayadeen. Cependant, les gens commencent à partir car l'inhumation n'est pas ouverte au public pour des raisons de confidentialité, ajoute la chaîne.
Les cercueils de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine sont arrivés dans la cour du mausolée du premier, situé près de l'Aéroport international de Beyrouth, selon la chaîne du Hezbollah al-Manar.

Des jets israéliens survolant les pistes de l'AIB. Photo X / @AvichayAdraee
Commentant le survol par l'aviation israélienne de Beyrouth, pendant les funérailles, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee a affirmé qu'il s'agissait d'un "message clair et fort", relevant que seuls des drapeaux "du Hezbollah et des milices iraniennes" étaient visibles dans la Cité sportive. Il a accompagné son message sur X de plusieurs photos prises en vol, montrant notamment trois des avions survolant Beyrouth, des axes routiers de la capitale libanaise avec une partie de la foule, et les pistes de l'Aéroport international de Beyrouth.
M. Adraee avait menacé il y a deux semaines l'AIB, via lequel transite, selon lui, des fonds des gardiens de la révolution à destination du Hezbollah. Depuis cette mise en garde, les autorités libanaises ont suspendu sine die les vols reliant Téhéran et Beyrouth.
Les vols ont repris à l'aéroport international de Beyrouth après avoir été suspendus de 12 à 16 heures.
Un vol de la MEA en provenance de Rome est arrivé à 16h03 et un autre en provenance d'Amman a atterri six minutes plus tard, selon le site web de l'aéroport de Beyrouth.

Photo Mohammad Yassine / L'OLJ
En image
Les cercueils de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine à l'intérieur de la Cité sportive.
Le président du Parti démocratique libanais, le leader druze Talal Arslane, a publié sur son compte X des photos de lui présentant ses condoléances à Mohammad Mahdi Nasrallah, un des fils de Hassan Nasrallah. « Que Dieu ait l’âme du martyr de la nation et du martyr hachimi (en référence à Nasrallah et Safieddine) et de tous les héros martyrs », a-t-il écrit.
Le camion transportant les cercueils de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine avance sur l'autoroute menant vers le mausolée du premier, situé près de l'Aéroport international de Beyrouth, selon des images de la chaîne al-Manar. Il est protégé par une structure de plastique transparent. Des combattants cagoulés entourent le convoi, qui passent devant la foule qui salue son passage.
Commentant les funérailles de Hassan Nasrallah, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, s’est demandé, sur X, pourquoi le public du Hezbollah est en deuil. « Faites-vous le deuil d’un homme qui a fait du Liban un Etat failli ? De celui qui a vendu votre avenir pour assurer les intérêts de l’Iran ? De celui qui a détruit l’économie et impliqué le pays dans des guerres absurdes ? », a-t-il écrit.
« Depuis que Nasrallah a pris le commandement du Hezbollah, le Liban n’a connu que l’effondrement », a-t-il ajouté. Et de conclure : « A tous ceux qui le pleurent aujourd’hui, je leur demande s’ils sont vraiment tristes ou en déni. »
La procession s'est mise en route des environs de la Cité sportive jusqu'au mausolée où sera inhumé Hassan Nasrallah, près de l'Aéroport international de Beyrouth. Des dizaines de milliers de participants avancent, lentement, vers ce lieu, à pied sur la route menant à l'AIB.
Hachem Safieddine sera, lui, enterré dans son village natal de Deir Qanoun el-Nahr au Liban-Sud.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa'ar a estimé que les funérailles de Nasrallah sont un tournant pour le Liban. Il a considéré que soit ce pays "reste sous occupation iranienne" représentée par le Hezbollah, soit il "emprunte le chemin de la libération et de la liberté retrouvée".
Le cercueil de Hassan Nasrallah sera à nouveau placé sur le véhicule pour le trajet jusqu'au mausolée pour l'inhumation, sur l'ancienne route de l'aéroport, et il sera suivi par la foule à pied vu que la route est fermée aux voitures
La foule prie en silence à la mémoire de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, dans et autour de la Cité sportive.
Après la fin du discours de Naïm Kassem, l'orateur demande à la foule de lancer un dernier regard aux deux cercueils, qui sont portés par des combattants vers la sortie, sur fond d'hymne funèbre. Les porteurs peinent à avancer tant la foule tente de s'approcher pour toucher le cercueil de Nasrallah.
Naïm Kassem : Quelles sont nos constantes pour cette nouvelle période ? La résistance est l’essentielle et reste notre droit tant que l’occupation persiste et nous décidons comment l’exercer. Nous allons donner sa chance à la diplomatie, ensuite nous aviserons.
La Palestine est un droit et nous sommes contre le plan de Trump pour le Moyen-Orient. Nous allons lui faire face. Nous allons participer a la création d’un Etat libanais fort sous Taëf, avec pour principaux piliers la fin de l’occupation, la reconstruction et la mise en place d’un plan de sauvetage économique. Nous sommes soucieux que tout le monde participe a l’édification de cet État, le Liban est un pays définitif pour tous ses fils, dont nous faisons partie. Personne ne peut s’immiscer entre Amal et nous. Et nous croyons dans la force de l’armée, il n'y a pas de gagnant ni de perdant au Liban.
Naïm Kassem aux "souverainistes" libanais : Réveillez-vous, vous ne dites rien sur Israël ou sur les Etats-Unis, est-ce de la souveraineté ? N’êtes-vous pas impressionné que nous soyons sortis de sous terre pour obliger Israël à demander le cessez-le-feu ? Ni que des personnes sans armes se soient dirigés au Liban-Sud pour retrouver leur terre ? Ou que nous ayons facilité l’élection d’un président et la formation d’un gouvernement ?
Le ministre israélien de la défense, Israël Katz, commentant le survol de Beyrouth pendant le funérailles de Nasrallah : ces avions "envoient un message clair : quiconque menace de détruire Israël et l'attaque connaîtra cette fin", celle de l'ex-secrétaire général.
Naïm Kassem : La résistance demeure et reste présente, quoi que vous en pensiez, nous allons continuer à l’exercer suivant les décisions de son commandement, et nous n’accepterons pas que les Etats-Unis contrôlent le pays, vous ne prendrez pas par la politique ce qu’Israël n’a pas pu prendre par la guerre. Les responsables libanais sont sous pression mais connaissent bien les équilibres internes
Ne considérez pas notre patience comme une faiblesse.
Naïm Kassem : En cette nouvelle étape, les objectifs sont modifiés, nous avons empêché les Israéliens de progresser, il est maintenant de la responsabilité de l’État d’assurer le retrait israélien. Maintenant, nous ne sommes plus face à des violations israéliennes mais une nouvelle agression contre le Liban et une nouvelle occupation.
La résistance reste présente, et nous poursuivrons jusqu’à la victoire, mais tant que nous ne serons pas tous dans cette lutte, elle ne sera pas possible, alors réveillez-vous et prenez conscience de l’exemple que la résistance vous a donné. La résistance reste un droit, une foi, un devoir, et personne ne peut nous en priver.
Naïm Kassem : Nous avons ouvert le front de soutien avec Gaza, mais les Israéliens avaient a planifié la guerre contre nous après quatre jours seulement, et derrière l’Israélien le tyran américain qui a voulu affronter toute la résistance. La pression était inédite, mais la résistance l'a également été et nous avons pu nous restructurer. Les 75 000 soldats israéliens (mobilisés pour l'offensive terrestre, ndlr) n’ont pas pu progresser sur nos terres. Vous êtes un peuple qu’on ne peut vaincre.
Nous avons accepté le cessez-le-feu car il n’était pas possible de poursuivre une bataille sans horizon, et c'était une démonstration de force de notre part.
Naïm Kassem : Cette grande foule inédite au Liban est une expression de la fidélité à la résistance, ainsi qu'un symbole de l’unité nationale et islamique, et autour de la cause palestinienne.
Naïm Kassem : Je salue aussi les blessés et les otages, et nous leur disons que nous ne vous abandonnerons pas chez les sionistes, et il faut que toutes les pressions soient exercées pour vous libérer.
Une source proche du Hezbollah avait indiqué fin septembre que sept combattants de la formation pro-iranienne avaient été faits prisonniers par l'armée israélienne au cours de la guerre qui les a opposés.
La question de la libération des prisonniers du Hezbollah aux mains d'Israël avait été ajoutée comme condition à la prorogation de la période d'application de l'accord du cessez-le-feu, qui a expiré le 18 février. Aucune libération n'a eu lieu depuis.
Naïm Kassem : Par fidélité, je dois mentionner d’autres personnalités tuées dans les deux attentats (ayant tué : avec Nasrallah, hajj Abbas (Nilforoushan, ndlr) des gardiens de la révolution, et d’autres dirigeants de la Résistance libanaise.
La frappe avait notamment tué Ali Karaki, décrit comme le dirigeant du front sud au sein du Hezbollah et qui était considéré comme le numéro trois militaire du Hezbollah.
Naïm Kassem à Hachem Safieddine : Tu nous manqueras comme un pilier de la résistance, mais tu restes présents dans nos esprits.
Naïm Kassem : Nous voulons prêter allégeance envers toi, Hassan Nasrallah.
Le public reprend en chœur : "Nous restons fidèle au serment, Nasrallah !"
Naïm Kassem : Hassan Nasrallah est le bien-aimé des résistants et de tout le monde, et le champion de la cause palestinienne. Il est resté sur le front jusqu’à son assassinat. Il est vivant en nous, nous resterons fidèle au serment, après ta mort, comme ce que tu avais dit après la mort de Abbas Moussaoui, nous n’abandonnerons pas le choix de la Résistance.
Naïm Kassem revient sur plusieurs épisodes de la vie de Hassan Nasrallah, notamment, notamment son entrée précoce en religion, et son engagement dans la vie religieuse et politique, jusqu’en 1982, date de la création du Hezbollah "dont il est un pilier", avant de devenir président du Conseil exécutif en 1989, puis secrétaire général après l’assassinat de son prédécesseur.
Retrouvez ici le portrait de Hassan Nasrallah, écrit par Stéphanie Khouri.
Naïm Kassem : Que tout le monde sache que vous renouvelez votre serment aujourd’hui. Nous disons adieu aujourd’hui à un leader exceptionnel, d’envergure nationale et régionale, bien-aimé du peuple et des délaissés de ce monde, bien-aimé des Palestiniens, Sayyed Hassan Nasrallah.
Naïm Kassem commence son discours en saluant la foule "qui vient de toutes les contrées du monde, et tout le peuple libanais, représenté dans toutes ses confessions", ainsi que les représentants politiques, en tête desquels le "Grand frère Nabih Berry, le chef du Parlement.
Liban-Sud
L'aviation israélienne continue de survoler Tebna dans le caza de Saïda après avoir lancé deux attaques contre le village, selon notre correspondant
À l’extérieur de la Cité sportive
Alors que la cérémonie à l’intérieur du stade était prévue pour durer 65 minutes à partir de 13h00, et que commence le discours de Naïm Kassem, de nombreuses personnes, amassées à l'extérieur, se rendent sur l’autoroute où aura lieu la procession jusqu’au Mausolée où sera enterré Hassan Nasrallah, rapporte notre journaliste Caroline Hayek.
Le successeur de Hassan Nasrallah, Naïm Kassem, a commencé son discours, retransmis par écran. Il n'est pas présent dans le stade.
Le chef du Hezbollah s'exprime devant un fond bleu, avec une photo de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine. Des drapeaux du Hezbollah et libanais sont installés à ses côtés.
La cérémonie se poursuit à la Cité sportive, où la tournée des deux cercueils dure depuis une demi-heure environ.
Dans la Cité sportive
"Nous enterrons nos bien-aimés aujourd'hui, mais nous restons fidèles au serment, et que tous les ennemis nous entendent", lance l'orateur au micro
Dans la Cité sportive
"Préserver la résistance est l'essentiel, nous sommes tous la résistance", scande la foule en écho à l'orateur.
Témoignage
Portant des photos de Hassan Nasrallah et de membres de leurs familles décédés lors des bombardements israéliens, des femmes crient et hurlent leur douleur à l’arrivée des cercueils, rapporte notre journaliste Zeina Antonios, qui fait part d’une ambiance d’hystérie collective. En raison de la vive émotion, certaines font des malaises, tandis que d'autres lancent des invectives à l'encontre d'Israël, poursuit-elle.
Liban-Sud
Des avions de chasse israéliens ont mené deux frappes sur le village de Tebna, près de Baïssariyé (caza de Saïda), selon notre correspondant. Les avions israéliens continuent de survoler le sud du Liban.
"Mort à Israël !" lance l'orateur au micro, repris par la foule. Avant d'enchaîner : "Mort à l'Amérique !"
La foule lance des foulards ou autres objets que les hommes accompagnant le cercueil font glisser sur les cercueils avant de les lui rendre, dans un geste qui vise apparemment à leur conférer une bénédiction des deux défunts
Liban-Sud
⚡ L’aviation israélienne a mené des frappes contre la périphérie de Azziyé dans le caza de Tyr et Wadi Borghoz dans le caza de Hasbaya, selon notre correspondant au Liban-Sud

Capture d'écran al-Manar
Les cercueils de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, à bord d'un véhicule, sont présentés à la foule présente par dizaines de milliers dans la Cité sportive.
Dans la Cité sportive, des prières et des extraits de discours de Hassan Nasrallah sont diffusés.
"Tout ce que possède l'ennemi, c'est le pouvoir de nous tuer", entend-on ainsi l'ex-chef du Hezbollah clamer dans les haut-parleurs, tandis que la foule scande : "Nous renouvelons le serment, Nasrallah".
Des hommes se tenant près des cercueils jettent des fleurs à la foule.
À la Cité sportive
Un rideau s'ouvre dans le stade, pour faire entrer un camion, sur lequel sont posés les cercueils de Nasrallah et Safieddine. En fond sonore, un discours de Hassan Nasrallah est diffusé. La foule hurle "Labayka Nasrallah" ("À tes ordres Nasrallah"), tandis que de nombreuses personnes sont en pleurs.
Békaa
⚡ Des avions de chasse israéliens ont frappé Boudaï el-Hafir, à l'ouest de Baalbeck, selon notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah. Il s'agit de la troisième frappe israélienne sur cette région depuis le début de la journée, après deux raids sur la région du Hermel.
La foule récite la Fatiha, la sourate d'ouverture du Coran, pour le salut de l'âme de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine.
Un représentant de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, lit un discours en son nom :
"Le grand résistant et dirigeant de la Résistance au Liban Hassan Nasrallah est arrivé au grand honneur du martyre, mais son esprit continuera à régner après sa mort. Que l’ennemi sache que la résistance demeurera, jusqu’à ce qu'elle aura accompli ses objectifs".
Ce représentant rend également hommage au "grand résistant Hachem Safieddine, grande figure nationale", ainsi qu’aux combattants libanais de la résistance.
Liban-Sud
Des avions de chasse israéliens survolent le Liban-Sud, notamment les hauteurs de Jabal el-Rihane (caza de Jezzine), selon notre correspondant local.
L'arrivée dans le stade du président du Parlement libanais, Nabih Berry, est annoncée au micro. Il représente à la cérémonie le président de la République.
L'hymne national et celui du Hezbollah sont joués dans le stade par une fanfare de militaires du parti, en treillis beige. La foule reprend en choeur les paroles de l'hymne du parti.
Alors que débute la cérémonie dans l’enceinte de la Cité sportive par des prières, de nombreuses femmes ne peuvent s’empêcher de pleurer, rapporte notre journaliste sur place Zeina Antonios.
Alors que débute la cérémonie dans l’enceinte de la Cité sportive par des prières, de nombreuses femmes ne peuvent s’empêcher de pleurer, rapporte notre journaliste sur place Zeina Antonios.
Le ministre libanais de l'Intérieur, Ahmed Hajjar, suit l'évolution des mesures de sécurité prises par les Forces de sécurité intérieure (FSI), l'armée et la Défense civile à l'occasion des funérailles dans et autour de la Cité sportive, selon l'Ani.
Les forces de sécurité et militaires ont commencé à mettre en œuvre les mesures de sécurité nécessaires hier soir et ce matin à l'aube sur tous les boulevards et routes menant de Beyrouth et de toutes les régions au lieu des funérailles à la cité sportive.
L'armée israélienne a écrit dans un bref communiqué sur X : « Aujourd'hui a lieu l'enterrement de Hassan Nasrallah. Aujourd'hui, le monde est meilleur ».
Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a publié sur X un message à Hassan Nasrallah, qui a longtemps été son allié politique : « Le jour de tes funérailles, Sayyed, reviennent à ma mémoire les longues heures de dialogue entre nous. La cause qui nous a rassemblés, c’est la protection du Liban, sa terre, son peuple et ses ressources, ainsi que son message et la relation entre ses fils. Durant ta vie comme après ta mort, tu as porté cette vérité que tu as toujours défendue. Même si nous nous sommes séparés, ta cause restera celle du CPL. Que Dieu ait ton âme et protège le Liban. »
Le CPL est représenté par au moins deux députés à la cérémonie de funérailles : Salim Aoun et César Abi Khalil.
À l'intérieur de la Cité sportive
Parmi les personnalités présentes dans le stade, l'on compte une délégation iranienne, arrivée vers 12h30, avec plus de 40 députés iraniens, sous la présidence du chef du Parlement iranien Mohammad Ghalibaf et du ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.
Parmi les participants libanais, L'OLJ a pu identifier Ali Hassan Khalil, bras droit de Nabih Berry, le mouvement Amal, Emile Lahoud, ancien président de la République pro-régime Assad, Ali Hijazi, president du parti Baas, des représentants du PSNS, Sleimane Frangié, ancien député, chef du parti Marada et ancien candidat du tandem chiite à la présidentielle, Oussama Saad, député de Saïda et chef du parti nassériste, Salim Aoun et César Abi Khalil, députés du bloc du Courant patriotique libre (Aouniste) ainsi que le cheikh Ali el-Khatib à la tête d’une délégation du Conseil supérieur chiite (CSC).
Israël/Liban-Sud
L'armée israélienne s'apprête à supprimer les "directives de défense" actuellement en vigueur dans les communautés frontalières du nord d'Israël à la suite des funérailles de Hassan Nasrallah, a rapporté le radiodiffuseur public israélien KAN, cité dans le Jerusalem Post.
Les habitants des villages frontaliers du Nord israélien n'ont pas encore été autorisés à rentrer chez eux, depuis leur déplacement avec le début de la guerre avec le Hezbollah, le 8 octobre 2023.
Liban-Sud
L'armée israélienne a tiré en direction d'un berger dans la plaine de Wazzani, dans le caza de Marjeyoun, sans toutefois le blesser, selon notre correspondant dans le Sud.
Beyrouth
Des drones survolent Beyrouth et sa banlieue sud à basse altitude depuis le matin, selon nos journalistes sur le terrain. Des drones israéliens survolaient Beyrouth quasiment quotidiennement pendant la guerre. Ces survols sont devenus moins fréquents depuis le cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre.
À l'intérieur de la Cité sportive
Devant la foule, des chanteurs entament des oraisons à la mémoire de Hassan Nasrallah et des chants religieux, selon les images de la chaîne al-Manar. Des écrans géants diffusent ces chants dans le stade et à l'extérieur.
Békaa
Selon notre correspondant dans la Békaa, les frappes aériennes israéliennes dans les environs de Hermel n'ont fait aucune victime.
Autour de la Cité sportive
Les personnes assises sur les chaises installées sur le terrain vague à proximité de la Cité sportive, en face d'un écran où sera diffusée la cérémonie, sont arrivées cette nuit, explique notre journaliste Caroline Hayek. Elles ont ainsi dormi dans le froid et sous la pluie, battante hier soir. Toute une section de chaises est dédiée aux familles de « martyrs », poursuit-elle.
D’autres familles expriment leur colère de n'avoir pu entrer dans le stade, se disant victimes d’une injustice : voulant se « conformer aux règles », elles n’ont pas souhaité demander un « piston » pour y entrer, « contrairement à d’autres ».
Liban-Sud
Une jeune fille syrienne a été blessée dans la frappe aérienne israélienne qui a visé ce matin les environs de Qlaylé, dans le caza de Tyr, et a été transférée à l'hôpital italien de la grande ville du Sud, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah.

Des femmes sur la route menant vers la Cité sportive. Photo Nicholas Frakes / L'Orient Today
Témoignages
À l'extérieur du stade, de nombreuses femmes sont en pleurs, rapporte notre journaliste Zeina Antonios.
Non loin, Fayçal Abou Abbas, venu spécifiquement du Bahreïn, pays à majorité chiite, explique qu'il s’agit « d’un jour historique ». « Nous sommes venus pour le chef de la résistance, qui représentait tout (pour nous). Le Bahreïn aime le Sayyed (Hassan Nasrallah) et le Hezbollah. Sa mort et celle de Hachem Safieddine étaient un choc, on y croit toujours pas… » explique-t-il, avant de se mettre à pleurer.
Békaa
⚡ Notre correspondante dans la Bekaa rapporte qu'une deuxième frappe aérienne israélienne a visé la périphérie du Hermel.
Liban-Sud
Des villages du Liban-Sud sont désertés, leurs habitants se trouvant à Beyrouth pour les funérailles, ont indiqué plusieurs moukhtars (responsables locaux) à notre correspondant Mountasser Abdallah. Les magasins et entreprises sont fermés dans tous les villages du Sud. À Saïda, les boutiques sont également fermées. « Je suis passé par Haret Saida, qui est complètement déserte, c'est comme si la ville était sans vie », a rapporté un habitant à L'OLJ.
À l'intérieur de la Cité sportive
Deux heures avant le début de la cérémonie, d'anciens discours de Hassan Nasrallah sont diffusés via les haut-parleurs du stade, rapporte notre journaliste et photographe Mohammad Yassine, qui raconte la difficulté à se mouvoir face à l’immense foule présente. Le public fait entendre les slogans usuels lors des rassemblements du Hezbollah, tels que « Labaika ya Nasrallah ! » (À tes ordres, Nasrallah !).

Les alentours de la Cité sportive. Photo Nicholas Frakes / L'Orient Today
Témoignage de la Cité sportive
Un groupe de 34 000 personnes a pris la route à partir de Ali el-Nahri, localité chiite du caza de Zahlé, selon Ahmad, un membre de ce groupe, interrogé par notre journaliste Zeina Antonios. « Le Sayyed (Hassan Nasrallah) était ma vie, il était exceptionnel. Il n’a pas fait de distinction entre chrétiens et musulmans. » confie-t-il.
Liban-Sud
Notre correspondant dans le Sud rapporte que les frappes aériennes israéliennes qui ont visé les environs de Qlaylé et Samaaïyé, dans la région de Tyr, ce matin ont endommagé des maisons proches des zones ciblées.
Békaa
Des avions israéliens ont effectué un raid aérien sur Brissa dans les environs du Hermel, selon notre correspondant dans la Békaa, Sarah Abdallah.
Témoignage de la Cité sportive
Hadi et son fils Mohammad expliquent à notre journaliste Caroline Hayek être venus du Hermel (dans le nord de la Békaa) hier soir pour faire leur deuil. « Le Sayyed (Hassan Nasrallah) est un symbole, on n’accepte pas sa perte » confie le père, qui dit ne pas craindre d'attaques israéliennes lors de l’évènement : « Ils sont culottés, mais pas à ce point ».

Photo Mohammad Yassine / L'OLJ
Dans la foule, le noir de circonstance porté par toutes les personnes présentes tranche avec le jaune des drapeaux du Hezbollah. Des bannières du mouvement Amal, quelques rares drapeaux libanais et palestiniens ainsi qu'irakiens peuvent également être aperçus.
La chaîne d'information du Hezbollah, al-Manar, a rapporté hier qu'une bouteille « contenant de la terre de Palestine » sera enterrée avec le corps de Hassan Nasrallah. La chaîne précise que cette bouteille contient de la terre de la mosquée Al-Aqsa.
Selon notre journaliste Caroline Hayek, des invités de marque arrivent à l'intérieur de la Cité sportive dans des voitures de luxe non immatriculées, par le parking du stade.

Crédit : Nicholas Frakes / L'Orient Today
Témoignage
Hadi, Ali et Ahmad, trois membres des scouts d'al-Mahdi, organisation de jeunesse du Hezbollah, racontent à L'OLJ qu'ils s’entraînent depuis un mois au sein de leur groupe d'une centaine de musiciens. Ce dernier ouvrira le cortège funéraire, qui se déplacera cet après-midi sur près de 3 kilomètres, de la Cité sportive au Mausolée où sera enterré Hassan Nasrallah, situé près de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB).
Témoignages
Assises non loin de la Cité sportive, trois femmes, ayant chacune perdu un proche dans des les frappes israéliennes et les combats, confient à L'OLJ leur tristesse face à la mort de Hassan Nasrallah, celui qui était « le Liban ». « La résistance continue, nos enfants continueront (le combat) et seront des héros ! » lance l’une d’elles, qui a perdu son frère il y a quatre mois « en martyr ». Derrière elles, une dame se dit « orpheline » depuis la mort de celui qui a dirigé le parti pendant plus de 30 ans.

Photo L'OLJ
Un groupe d'Irakiens, brandissant des drapeaux du Hachd el-Chaabi, vient d'arriver à proximité de la Cité sportive, selon nos journalistes sur place. Selon un membre de ce groupe interrogé par notre journaliste Caroline Hayek, 12.000 Irakiens sont venus au Liban pour les funérailles.
Le Hachd al-Chaabi est un regroupement de nombreuses factions armées irakiennes soutenues par l’Iran.
Affaire des avions iraniens
Selon le bureau de presse du Premier ministre Nawaf Salam, ce dernier recevra le président du Parlement iranien Bagher Ghalibaf et une délégation au Grand Sérail à 19h. M. Ghalibaf est arrivé à Beyrouth plus tôt dans la journée pour assister aux funérailles de Hassan Nasrallah.
La rencontre aura lieu alors qu'une crise diplomatique agite Téhéran et Beyrouth depuis que les autorités libanaises ont suspendu tous les vols entre les deux pays, Israël ayant accusé les gardiens de la révolution iraniens d'avoir transféré de l'argent au Hezbollah à bord de vols civils.
Liban-Sud
Après des frappes sur le Liban-Sud, l'armée israélienne a indiqué avoir mené une "frappe de précision" sur un site militaire en territoire libanais, sur lequel "des activités du Hezbollah ont été détectées".
"Plusieurs lance-roquettes du Hezbollah, qui constituaient une menace" pour Israël, ont également été visés, selon le porte-parole arabophone de l'armée, Avichay Adraee.
Témoignages
Sur l'avenue qui mène à la Cité sportive, des milliers d'hommes et de femmes, séparés sont présents, certains assis à même le sol. Une femme venue de Tyr regrette, au micro de L'OLJ, qu'il n'y ait déjà plus de place assise, même en dehors du stade.
À l'Aéroport international de Beyrouth
Le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Galibaf, est arrivé à Beyrouth, à la tête d'une délégation de haut rang, terminal de l'aviation générale de l'aéroport international Rafic Hariri à Beyrouth à la tête d'une délégation de haut rang, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).
Les familles de l'ancien président iranien Ebrahim Raïssi, de son défunt ministre des Affaires étrangères Hossein Abdollahian, et de Kassem Soleimani, haut commandant des gardiens de la révolution éliminé à Bagdad en janvier 2020, sont également arrivées à Beyrouth.
L'Ani ne précise pas d'où sont arrivées ces personnalités, alors que tous les vols entre Téhéran et Beyrouth sont suspendus depuis une dizaine de jours.

Crédit : Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour
En image
La Cité sportive déjà remplie de monde, plus de trois heures avant la cérémonie de funérailles de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine.
Témoignage
Dans la banlieue sud de Beyrouth, Elham, qui vient de Deir Qanoun el-Nahr au Liban-Sud, affirme "ne pas arriver à croire" que Hassan Nasrallah est mort. "Tant que je n'aurai pas vu son cercueil, je continuerai à penser qu'il va arriver et nous parler".
Non loin, une autre femme, aux côtés de sa fille, lance à notre journaliste Zeina Antonios que "sans le Sayyed, on est orphelins". "Je n'ai plus d'espoir. J'aime beaucoup Naïm Kassem (le nouveau chef du parti, ndlr), mais ne je pourrai jamais l'aimer comme le Sayyed".
Dans la banlieue sud de Beyrouth, les organisateurs séparent sur la route les hommes et les femmes qui marchent en direction de la Cité sportive, selon notre journaliste sur place Caroline Hayek, présente à Jnah.
Alors que se tiennent ce dimanche les funérailles de l'ancien secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah et de celui qui aurait dû être son successeur, Hachem Safieddine, nos journalistes sont sur le terrain pour vous faire vivre cette journée historique en direct.
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Frappe israélienne sur le Liban-Sud, le 23 février 2025. Photo obtenue par notre correspondant Mountasser Abdallah
Liban-Sud
⚡ Alors que la foule afflue à Beyrouth pour les funérailles, l'aviation israélienne a mené au moins deux frappes sur le Liban-Sud, visant Ansar, dans le caza de Nabatiyé, et Zarariyé, dans celui de Saïda.

Des partisans du Hezbollah arrivant à Beyrouth à cheval. Photo envoyée à L'OLJ
Ce matin, des dizaines de milliers de personnes sont déjà rassemblées dans la banlieue sud de Beyrouth, inondées de drapeaux jaunes du Hezbollah. Sur les routes autour de Beyrouth, des convois de bus et de voitures, ainsi que des groupes de gens à pied, convergent vers la Cité sportive, où doit commencer à 13h la cérémonie en hommage à Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine.
Les tribunes de ce grand stade, d'une capacité de près de 50.000 places, sont quasiment remplies, selon les images de la chaîne al-Manar et nous parvenant de l'intérieur via nos correspondants.
Hier samedi, des milliers de personnes sont arrivées à Beyrouth pour l'événement et se sont notamment recueillies sur le lieu de la frappe ayant tué le chef du Hezbollah, ainsi que dans les environs de son futur mausolée.
Des responsables libanais sont également attendus, bien que le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam, des critiques de l'arsenal du Hezbollah, n'y seront pas personnellement présents.
Des figures politiques et religieuses de nombreux pays de la région sont également attendues.
Le Hezbollah, lourdement affaibli par la guerre, les frappes ayant visé ses infrastructures, les pertes dans ses rangs et l'élimination de son haut-commandement, ainsi que par la chute de l'allié qu'était pour lui le régime syrien depuis Bachar el-Assad, veut faire de ces funérailles un grand événement populaire et a invité sa base populaire à y assister en masse.
Les funérailles ont été reportées de plusieurs mois en raison de la guerre entre le Hezbollah et Israël, et des frappes israéliennes constantes sur le Liban jusqu'à la mise en application du cessez-le-feu, dans la nuit du 26 au 27 novembre.
➡️ Retrouvez ici les explications de Nemtala Eddé sur les risques sécuritaires autour des funérailles.
En attendant la cérémonie et l'inhumation officielles des deux hommes, Nasrallah dans la banlieue sud et Safieddine au Liban-Sud, les deux hommes ont été enterrés temporairement selon le principe de la "wadi'a".
Ces funérailles seront également celles du successeur de Hassan Nasrallah, Hachem Safieddine, qui a été tué le 3 octobre 2024, également dans des frappes sur la banlieue sud.
Il n'a jamais effectivement dirigé le parti.
Hassan Nasrallah a été tué le 27 septembre 2024, des des frappes massives menées par l'armée de l'air israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. Des dizaines de missiles s'étaient abattus vers 18h sur un complexe de bâtiments sous lesquels se trouvait un centre de commande du Hezbollah. Hassan Nasrallah s'y trouvait avec plusieurs cadres du parti et un représentant des gardiens de la révolution iraniens.
Sa mort avait été officiellement annoncée le lendemain après-midi.
Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de cette journée de funérailles de l'ex-secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et de son successeur, Hachem Safieddine.
Nous suivrons en direct les développements de cette journée, avec des témoignages collectés sur place par nos journalistes, mais également le déroulé de la cérémonie et le discours attendu du nouveau chef du parti chiite, Naïm Kassem.
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230.000 personnes seulement ? C'est pas beaucoup... Surtout si on considère que dans ces 230.000 il doit y avoir quelques dizaines de milliers de non Libanais.
18 h 50, le 23 février 2025