
La réunion du bureau politique du parti Kataëb le 18 février 2025. Photo ANI
Le parti Kataëb s’est félicité mardi « du communiqué publié à l’issue de la réunion des trois présidents au palais présidentiel de Baabda, après l’expiration du délai du cessez-le-feu avec Israël, et la position officielle soulignant le recours aux seules voies diplomatiques pour assurer le retrait total des troupes israéliennes de l’ensemble du territoire libanais ».
Le parti faisait allusion, à l’issue de la réunion hebdomadaire de son bureau politique, à la réunion qui s'est tenue entre le président de la République Joseph Aoun, le chef du Législatif Nabih Berry et le Premier ministre Nawaf Salam, mardi au palais de Baabda, pour dénoncer le retrait incomplet des troupes israéliennes du Liban-Sud. Celles-ci avaient décidé de se maintenir dans cinq positions en hauteur sur le territoire libanais, au mépris des conditions du cessez-le-feu adopté le 27 novembre 2024. Les trois responsables libanais ont cependant insisté sur l’adoption de la voie diplomatique en évoquant une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU, fermant la voie à toute lutte armée contre les Israéliens.
Cette guerre, qui a commencé par l’ouverture d’un front de soutien à Gaza par le Hezbollah le 8 octobre 2023, devrait selon les Kataëb déboucher sur un abandon de la lutte armée par le parti chiite. « Alors que le secrétaire général du Hezbollah Naïm Kassem a souligné (dans son dernier discours) la responsabilité de l’État dans la reconstruction après la guerre, le Hezbollah, dont l’aventure inconsidérée est à l’origine de cette destruction, devrait assumer ses responsabilités en remettant sans tarder ses armes à l’État, et en arrêtant d’utiliser le Liban comme plateforme pour ses missiles, afin que cette reconstruction soit définitive », souligne le communiqué du parti.
Les Kataëb ont également appelé le Hezbollah « à arrêter d’utiliser la route de l’aéroport comme carte de pression », dénonçant les actes de vandalisme de certains de ses partisans. En fin de semaine dernière, des rassemblements sur cette voie, après l’interdiction d'atterrir signifiées à deux avions en provenance d’Iran, ont dégénéré en violences, et certains individus ont mis le feu à un véhicule de la Finul et blessé son commandant en second. Ces vols d’une compagnie aérienne iranienne avaient été annulés suite à des menaces israéliennes de bombarder l’aéroport, prétextant un transfert de fonds à destination du Hezbollah.
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