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Dernières Infos - Gouvernement de Nawaf Salam

Passations des pouvoirs dans trois ministères clés pour l'économie libanaise

S’adressant à la communauté internationale, le nouveau ministre des Finances Yassine Jaber assure être « déterminé à mettre en œuvre les réformes budgétaires et structurelles nécessaires pour rétablir la confiance ».

Passations des pouvoirs dans trois ministères clés pour l'économie libanaise

Capture d'écran de la conférence de presse, le 12 février 2025, suivant la passation des pouvoirs au ministère des Télécommunications, entre l'ancien ministre Johnny Corm (à droite) et son successeur, Charles Hage.

Les cérémonies de passation des pouvoirs dans plusieurs ministères clés pour l’économie libanaise, Finances, Télécoms et Travaux publics, ont eu lieu mercredi à Beyrouth, au lendemain du premier Conseil des ministres du gouvernement formé samedi par Nawaf Salam.

Le nouveau ministre des Finances, Yassine Jaber, désigné par le mouvement chiite Amal, a ainsi fait ses premiers pas dans le ministère jusqu’alors dirigé par Youssef Khalil, ancien de la Banque du Liban (BDL) affilié au parti du chef du Parlement, Nabih Berry.

«Aujourd'hui, je passe le relais à Yassine Jaber, plus de trois ans après avoir repris le portefeuille des Finances des mains du ministre Ghazi Wazni, dans le contexte de la pire crise financière que le pays ait connue en septembre 2021», a déclaré Youssef Khalil lors de la cérémonie. M. Khalil a élaboré le premier budget par lequel l’État a entamé, en 2022, l’alignement progressif du taux officiel sur la valeur réelle de la livre libanaise, alors qu’il était encore calé sur l’ancienne parité, dépassée depuis le début de la crise qui a éclaté fin 2019. « Je suis certain que le rôle du ministère des Finances sera pionnier dans la prochaine phase, placée sous le signe du changement et du progrès », a-t-il ajouté.

« Nous avons appelé ce gouvernement un gouvernement de réforme et de sauvetage, car sans réforme il n'y a pas d'avenir, et le pays est malheureusement dans une situation très difficile », a déclaré Yassine Jaber, dont la nomination à ce ministère était l’une des exigences principales du camp chiite. S’adressant à la communauté internationale, il a assuré être « déterminé à mettre en œuvre les réformes budgétaires et structurelles nécessaires pour rétablir la confiance » et « permettre au Liban d'envisager à nouveau un avenir de prospérité économique ».

Aux Télécoms, Charles Hage (quote-part du président Joseph Aoun) a pris la relève de Johnny Corm (courant des Marada), sous le mandat duquel le pays a commencé à ajuster les tarifs des télécommunications et de l’internet fixe et mobile, qui étaient également restés bloqués à leur niveau d’avant-crise.

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M. Hage, ancien président de la Fondation maronite dans le monde, a souligné le rôle « essentiel » du ministère dans la croissance économique, affirmant qu'il veillerait à ce qu'il ne soit plus uniquement considéré comme une importante source de financement de l'État, mais un secteur stratégique de qualité capable de soutenir l'activité économique.

Le nouveau ministre a aussi appelé à faire « appliquer la loi » sur les télécommunications n° 431 de 2002, qui accorde des droits internet exclusifs à l’État libanais, et de faire de la lutte contre la corruption une « priorité », demandant dans ce contexte à accélérer l’adoption de la gouvernance électronique.

Au ministère des Travaux publics et des Transports, Fayez Rassamny (quote-part du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt) a pris la relève d'Ali Hamiyé, affilié au Hezbollah et qui avait été au centre de plusieurs dossiers très médiatisés – mise en service des bus publics offerts par la France ou encore la tentative de confier de gré à gré les travaux d’expansion de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB).

Saluant les efforts accomplis pendant le mandat de son prédécesseur, Fayez Rassamny s’est notamment engagé à «pourvoir les postes vacants avec les bonnes personnes, sans aucun favoritisme», au ministère des Transports, et à lancer de multiples chantiers, dont la réhabilitation des transports publics et du port de Beyrouth, partiellement détruit plus de quatre ans après l’explosion du 4 août 2020.

Au ministère de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan a passé la main à Nizar Hani (quote-part du Parti socialiste progressiste). M. Hani a promis d'indemniser les agriculteurs des dommages causés par les attaques israéliennes au Liban, mais aussi « d'élargir les surfaces cultivées et d'encourager la productivité alimentaire, végétale et animale » et de lutter contre les effets néfastes du changement climatique. Il a également affirmé vouloir « augmenter les exportations libanaises et s'ouvrir à de nouveaux marchés »

D’autres passations des pouvoirs ont également eu lieu mercredi. Au ministère des Déplacés, Kamal Chéhadé (quote-part des Forces libanaises) a pris la relève de Issam Charafeddine (Parti démocrate libanais du leader druze Talal Arslan) et se retrouve également chargé du ministère d’État des Technologies de l’information et de l’intelligence artificielle. Enfin, au ministère de la Réforme administrative, Fadi Makki (quote-part du président et du Premier ministre) a pris la relève de Najla Riachi.

Les cérémonies de passation des pouvoirs dans plusieurs ministères clés pour l’économie libanaise, Finances, Télécoms et Travaux publics, ont eu lieu mercredi à Beyrouth, au lendemain du premier Conseil des ministres du gouvernement formé samedi par Nawaf Salam.Le nouveau ministre des Finances, Yassine Jaber, désigné par le mouvement chiite Amal, a ainsi fait ses premiers pas dans le...