
Le Conseil des évêques maronites pendant sa réunion mensuelle, le 5 février 2025. Photo ANI.
Les évêques maronites ont souligné, mercredi, la nécessité de voir le Liban doté d’un nouveau gouvernement « le plus vite possible » et ont regretté l’absence d'un véritable cessez-le-feu au Liban-Sud. Ils ont également condamné la montée de la violence dans plusieurs régions du Liban ces dernières semaines, alors que des séries de crimes et délits ont choqué l'opinion publique.
Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion mensuelle de leur Conseil, présidé par le patriarche Béchara Raï, les évêques ont d’abord tenu à féliciter le général Joseph Aoun pour son élection, le 9 janvier dernier, ainsi que Nawaf Salam pour sa désignation au poste de Premier ministre, le 13 janvier. Ils ont exhorté ce dernier à « respecter strictement les engagements qu’il a pris et à former son gouvernement dans les plus brefs délais », appelant de leurs vœux une « équipe ministérielle réformatrice, compétente et solidaire, capable de relancer le processus de reconstruction de l’État ».
Les évêques ont également appelé au déploiement de l’armée libanaise dans l’ensemble des villages du Liban-Sud, condamnant « la mauvaise mise en œuvre des accords de cessez-le-feu, qui entraîne davantage de destructions, de victimes et de blessés parmi les Libanais ». Le 26 novembre, 22 Libanais parmi les villageois du Liban-Sud désireux de regagner leurs foyers, à la date prévue par l’accord conclu le 27 novembre dernier entre Israël et le Liban, avaient été tués par l’armée israélienne. Après une prorogation de l'accord, le retrait complet de l'armée israélienne, encore largement présente dans les villages frontaliers du caza de Marjeyoun, est prévu d'ici le 18 février.
Abordant également les dossiers internes, dont la situation sécuritaire, les évêques ont critiqué les « activités de contrebande qui se déroulent au vu et au su de tous, notamment aux points de passage illégaux entre le Liban et la Syrie ». Ils ont surtout exprimé leur « profonde inquiétude face à l’insécurité grandissante qui touche la capitale et plusieurs régions du pays », mentionnant les assassinats présumés de l’archimandrite Anania Kojanian, retrouvé mort à son domicile dans le Metn le 1er février, et celui de Khalil Khalil, un jeune homme tué à Faraya dans la nuit du 1er au 2 février. Ils appellent dans ce cadre les autorités compétentes à « prendre des mesures fermes pour sanctionner les contrevenants et criminels ».
Le communiqué se conclut par un mot à l'occasion de la célébration de la Saint Maron, dimanche 9 février prochain, souhaitant notamment une bonne fête à tous les Libanais « dans la sécurité, la paix et la stabilité ».
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