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Le Tachnag dénonce un « deux poids deux mesures » dans la formation du gouvernement


Le Tachnag dénonce un « deux poids deux mesures » dans la formation du gouvernement

Le chef du Tachnag, le député Hagop Pakradounian. Photo tirée de sa page Facebook

Le parti arménien libanais Tachnag a critiqué mardi le Premier ministre désigné pour la formation du gouvernement, Nawaf Salam, l'invitant à aborder la composition du cabinet ministériel « selon des critères unifiés qui garantissent le soutien des forces parlementaires. « Le ‘deux poids, deux mesures’ est inadmissible dans la formation du gouvernement », a martelé dans ce cadre le parti, insistant sur la nécessité de « traiter toutes les composantes politiques et confessionnelles sur un pied d'égalité ».

Dans un communiqué, le parti arménien dirigé par le député Hagop Pakradounian a dénoncé une « phobie » envers « toute personne expérimentée dans les affaires publiques (...) Si nous comprenons la volonté d’éviter d’inclure au gouvernement des membres de partis politiques et de chercher à former le cabinet à partir de personnalités qui n’ont pas d’affiliation partisane évidente, cela ne signifie pas qu’il faille transformer la formation du gouvernement en une phobie envers toute personne ayant une expérience dans les affaires publiques, car le peuple libanais est cultivé et politiquement engagé », estime le texte.

Après l’élection du président de la République Joseph Aoun le 9 janvier 2025, Nawaf Salam, diplomate et président de la Cour internationale de justice, a été désigné président du Conseil le 13 janvier 2025 avec 84 voix sur 128 députés.

Le Tachnag a aussi invité le Premier ministre désigné à ne pas imposer des noms de personnalités « n’ayant aucun lien avec les communautés » qu’elles sont censées représenter. « Le slogan visant à éviter de transformer le gouvernement en une chambre parlementaire ou un petit conseil communautaire, ne doit pas se traduire par l'imposition de personnalités qui n'ont aucun lien avec les communautés qu'elles sont censées représenter », assène le Tachnag.

La formation du gouvernement bute notamment sur les revendications des partis politiques traditionnels, particulièrement le tandem chiite Hezbollah-Amal, qui insiste pour obtenir le portefeuille régalien des Finances. Ce qui a poussé d’autres partis politiques, notamment les Forces libanaises (FL), à réclamer eux aussi un ministère de poids.

M. Salam avait pourtant assuré il y a quelques jours qu’il ne reviendrait pas sur les critères qu’il avait définis dès le départ : à savoir, un gouvernement reposant sur le principe de séparation entre le Parlement et le gouvernement, et basé sur des compétences nationales élevées, où il n’y a pas de candidats aux élections municipales ou parlementaires, et au sein duquel les partis traditionnels ne sont pas représentés.

Le parti arménien a par ailleurs affirmé qu’il « comptait sur le mandat présidentiel pour sortir le Liban du cercle vicieux des crises et des malheurs successifs », disant comprendre qu'un gouvernement exceptionnel soit nécessaire pour lancer les réformes, la reconstruction et la relance institutionnelle et économique. Il a enfin invité « toute la classe politique à aborder la formation du gouvernement dans un esprit de coopération et de facilitation de la mission du président de la République et du Premier ministre désigné ». 

Le parti arménien libanais Tachnag a critiqué mardi le Premier ministre désigné pour la formation du gouvernement, Nawaf Salam, l'invitant à aborder la composition du cabinet ministériel « selon des critères unifiés qui garantissent le soutien des forces parlementaires. « Le ‘deux poids, deux mesures’ est inadmissible dans la formation du gouvernement », a martelé dans ce...