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Cessez-le-feu au Liban et trêve à Gaza : notre dossier spécial - Diplomatie

En quête d'une paix durable, Trump invite Netanyahu à Washington

Les États-Unis devraient intensifier leur pression sur le Premier ministre israélien, attendu la semaine prochaine à la Maison-Blanche, pour mettre en place la seconde phase du cessez-le-feu à Gaza.

En quête d'une paix durable, Trump invite Netanyahu à Washington

Le président américain Donald Trump (à gauche) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu arrivent à la Maison-Blanche pour l'annonce d'un plan de paix de Trump pour le Moyen-Orient, le 28 janvier 2020. Mandel Ngan/AFP via Getty Images via JTA

Le ballet diplomatique s’est intensifié ces dernières heures au Moyen-Orient alors que l’attention se focalise sur la poursuite des pourparlers visant à pousser le fragile accord de cessez-le-feu à Gaza vers sa seconde phase. Dans ce contexte, Donald Trump a invité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mardi 4 février à la Maison-Blanche. La première visite d’un responsable étranger dans ce second mandat du président américain se déroulera ainsi sous un ciel amical, les deux dirigeants, qui se sont rencontrés pour la dernière fois en juillet dans la résidence de M. Trump à Mar-a-Lago, en Floride, entretiennent en effet d’« excellentes relations », selon le président républicain.

Lors de son premier mandat (2017-2021), M. Trump n'a cessé de répéter qu'Israël « n'a jamais eu un meilleur ami à la Maison-Blanche ». La visite du chef du gouvernement israélien sera l’occasion de discuter des enjeux qui le préoccupent et pour lesquels il attend le feu vert de l’administration américaine : une potentielle montée en puissance contre l’Iran et ses installations nucléaires, et un accord de normalisation avec l’Arabie saoudite, que Donald Trump espère bien arracher à Riyad.

Ces objectifs ne pourront cependant pas se concrétiser sans l’assurance d’une paix durable à Gaza. Washington attend des signes de bonne volonté de la part du dirigeant israélien pour qu’il mette fin à la guerre et retire ses troupes de l’enclave palestinienne. La Maison-Blanche devrait ainsi intensifier la pression sur Israël en vue de la seconde phase du cessez-le-feu et chercher à obtenir des garanties quant à l’avenir de la gouvernance de Gaza post-Hamas. L’administration américaine, sous l’ancien président Joe Biden, préconisait de céder les clés de Gaza à une Autorité palestinienne (AP) réformée, ce qu’Israël rejette, refusant par ailleurs de laisser le Hamas garder la main sur le réduit palestinien. Si Donald Trump ne s’est pas exprimé clairement sur le sujet, la rencontre de son envoyé au Moyen-Orient Steven Witkoff, mardi à Riyad avec Hussein al-Cheikh, un haut responsable de l’AP, semble indiquer que la nouvelle administration privilégie elle aussi cette solution.

Steven Witkoff en visite à Gaza

Le round des négociations pour la seconde phase de l’accord devrait débuter le 3 février. S’il se déroule comme prévu, ce processus pourrait coûter cher à Benjamin Netanyahu, qui risquerait alors de se retrouver face à la justice, dans ses affaires de corruption, de fraude et d'abus de pouvoir, mais aussi et surtout, pour la faillite sécuritaire du 7 octobre 2023. La seconde étape du cessez-le-feu devrait être le début d'un « calme durable » à Gaza, ce qui inclurait une cessation permanente des hostilités et la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens dans une proportion qui n'a pas encore été convenue. À la fin de cette phase, toutes les forces israéliennes devraient se retirer complètement de la bande de terre.

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Signe de l’investissement américain pour parvenir à cet objectif : la visite de Steven Witkoff, envoyé spécial de la Maison-Blanche au Moyen-Orient, mercredi dans la bande de Gaza. Pour cette première visite d’un responsable américain depuis près de vingt ans, le diplomate a visité le corridor de Netzarim qui divise l’enclave du nord au sud, en compagnie du ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer. Il avait indiqué, en amont, vouloir « faire partie d'une équipe d'inspection » sur cette route, ainsi que dans le corridor de Philadelphie, à la frontière entre l’Égypte et Gaza.

L'envoyé du président Trump a également rencontré le même jour M. Netanyahu et son ministre de la Défense dans le cadre des préparatifs de la seconde étape de l'accord entre Israël et le Hamas. Lors d’un appel mardi entre le secrétaire d’État Marco Rubio et le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères Mohammad ben Abdel Rahman al-Thani, Washington a également missionné Doha, investi dans les pourparlers de paix depuis le début de la guerre à Gaza, de coordonner les positions des deux camps en vue de la reprise des pourparlers, comme pour signifier à son allié israélien qu’il dispose d’un levier de pression internationale pour le faire plier.

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Le Qatar a par ailleurs réaffirmé son engagement en faveur d’une solution à deux États comme « seule voie à suivre pour résoudre la question palestinienne ». Après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Donald Trump avait proposé un plan pour « faire le ménage » dans la bande de Gaza, appelant les Palestiniens à se relocaliser dans des lieux « plus sûrs » tels que l'Égypte ou la Jordanie. Cela a de quoi provoquer une levée de boucliers des pays intéressés, choqués par une telle proposition, mais a conforté le ministre israélien d'extrême droite Bezalel Smotrich, qui a affirmé mardi qu'il travaillait avec M. Netanyahu « pour préparer un plan opérationnel et garantir que la vision du président Trump se concrétise ».

Le ballet diplomatique s’est intensifié ces dernières heures au Moyen-Orient alors que l’attention se focalise sur la poursuite des pourparlers visant à pousser le fragile accord de cessez-le-feu à Gaza vers sa seconde phase. Dans ce contexte, Donald Trump a invité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mardi 4 février à la Maison-Blanche. La première visite d’un responsable étranger dans ce second mandat du président américain se déroulera ainsi sous un ciel amical, les deux dirigeants, qui se sont rencontrés pour la dernière fois en juillet dans la résidence de M. Trump à Mar-a-Lago, en Floride, entretiennent en effet d’« excellentes relations », selon le président républicain.Lors de son premier mandat (2017-2021), M. Trump n'a cessé de répéter qu'Israël « n'a jamais eu un...
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