Le président libanais Joseph Aoun a espéré que la formation du gouvernement libanais se déroule aussi facilement que le processus de désignation du Premier ministre Nawaf Salam, qui a abouti à la suite de la journée de consultations parlementaires contraignantes à laquelle il avait appelé vendredi.

« Nous avons terminé la première étape, la seconde, c’est la formation du gouvernement et j’espère qu’elle se passera aussi facilement que la première et rapidement, parce que franchement, de grandes opportunités s'offrent à nous à l’étranger », a-t-il déclaré aux journalistes encore présents au palais présidentiel de Baabda après les consultations, selon une vidéo relayée par notre correspondante Hoda Chédid. « Ils nous attendent », a-t-il ajouté, indiquant qu’il « venait de parler au président du Conseil italien », Giorgia Meloni. Le chef de l’État n’a pas répondu à d’autres questions. Interrogé sur son avis concernant l’identité du nouveau Premier ministre, il a simplement indiqué qu’il avait été choisi par les députés et qu’il fallait « respecter leur décision ».

En moins d’une semaine, le Liban a mis fin à plus de deux ans de vide présidentiel après l’élection de Joseph Aoun lors de la séance parlementaire du jeudi 9 janvier et n’a pas tardé à désigner un Premier ministre pour remplacer Nagib Mikati, dont le gouvernement avait démissionné en 2022 et était depuis chargé des affaires courantes, sur fond de tensions politiques et de crise multidimensionnelle. Depuis le 8 octobre 2023, le pays vivait en outre au rythme des affrontements entre Israël et le Hezbollah, qui ont dégénéré en guerre quasi-totale en septembre dernier, jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre, mette fin aux hostilités. Nawaf Salam a été désigné avec les voix de 84 députés sur 128, contre 9 pour Nagib Mikati et 35 votes blancs.