
Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. Photo AFP
Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a appelé mardi à « une entente interchrétienne avec les Forces libanaises entre autres, et à un consensus sur une liste de noms de candidats potentiels à la présidence libanaise, qui pousseront le CPL à faire preuve d’ouverture et les autres partis à ne pas les rejeter », à moins de 10 jours d’une séance qui pourrait donner un président au Liban. Le chef du CPL a de plus estimé « inadmissible » qu'un candidat se présente sans le soutien des chrétiens, observant que le chef des Forces libanaises, Samir Geagea était « celui qui possédait la légitimité populaire ».
Le président du Parlement libanais, Nabih Berry a fixé au 9 janvier 2025, une nouvelle séance parlementaire pour l’élection d’un chef de l’Etat au Liban, censée mettre fin à deux ans de vacance présidentielle à la suite du mandat de Michel Aoun le 31 octobre 2022, en raison de tiraillements politiques intérieurs. Mais l’issue de cette séance demeure incertaine.
« Notre candidat est le consensus »
Lors d’une interview au quotidien al-Joumhouria, Gebran Bassil a affirmé que le CPL n’avait pas de candidat à la présidentielle. « Notre candidat est le consensus, et nous acceptons celui qui bénéficie du consensus le plus large », a-t-il observé, appelant à l’élection d’un président pour tous les Libanais, réformateur, déterminé pour la construction d’un Etat et qui n’entraîne pas le pays dans un conflit interne ». « Nous ne sommes pas avec la moumanaa (axe de la résistance) ni avec l'opposition. Nous considérons que nous sommes capables d'aboutir à un consensus avec la moumanaa, qui sera incomplet s'il n'est pas accepté par l'opposition, et vice-versa », a-t-il souligné.
Bien qu’affaibli par Israël au terme d’une guerre d’un an et deux mois qui a débuté le 8 octobre 2023 depuis l’ouverture d’un front de soutien à Gaza, le Hezbollah demeure incontournable dans le choix du futur chef de l’Etat.
Invité à choisir entre trois candidats, le chef des FL Samir Geagea, le commandant en chef de l’armée Joseph Aoun (estimé favori) et le chef du parti Marada, Sleiman Frangié, qui était le candidat du Hezbollah et proche de l’ancien président syrien déchu, Bachar el-Assad, Gebran Bassil a reconnu que le chef des FL était celui qui bénéficiait de la plus grande représentativité populaire chrétienne. « Nous savons que Samir Geagea est celui qui possède la légitimité populaire. Nous voulons un président qui crée des solutions et unit les Libanais. Si M. Geagea est en mesure de le faire, cela ne nous dérangerait pas », a-t-il souligné.
« Il y aura d’importantes pressions et interventions extérieures pour renverser la situation et imposer de nouvelles équations », a par ailleurs mis en garde M. Bassil, disant « craindre un événement sécuritaire majeur qui saboterait le 9 janvier ». Il a averti que « tout ce qui risque d’être imposé n’apportera pas de solution, mais aggravera le problème pour le Liban ».
« Beaucoup de choses vont se passer avant l’échéance (présidentielle). Des scénarios et des surprises peuvent se produire », a insisté le chef du CPL qui a promis d’oeuvrer en faveur du consensus. Il s’est toutefois dit opposé à l’utilisation de la séance du 9 janvier pour brûler des candidats ou en éliminer d’autres. « Nous voulons une séance pour élire un président même s'il n'est pas notre premier choix, parce que l'avenir nous réserve des développements régionaux et internationaux potentiellement plus importants que la capacité du Liban à y résister. D’où notre espoir de parvenir à un accord interne qui mettrait le Liban à l'abri des crises de la région », a-t-il martelé, espérant « une prise de conscience » de la classe politique dans la première semaine de la nouvelle année, pour l’élection d’un président. « Si le président du Parlement Nabih Berry s'en tient à son annonce de laisser la séance ouverte, cela conduira finalement à l'élection d'un chef de l’Etat », a-t-il ajouté.
Rôle de l'Arabie saoudite
Evoquant enfin le rôle régional de l’Arabie saoudite, Gebran Bassil s’est dit « favorable à un rôle actif de l'Arabie saoudite au Liban et dans la région et à un retour de la politique saoudienne au Liban avec équilibre et de manière inclusive pour tous les Libanais ». « Je m'oppose toutefois à ce qu'un pays, quel qu'il soit, ait le mot de passe présidentiel, car il appartient aux Libanais et aux parlementaires », a-t-il insisté, reconnaissant que Riyad est « en faveur d’un président chrétien de consensus, réformiste et souverain, qui rétablira la confiance au Liban pour participer à la renaissance du Liban et à son avenir ».
A quelques jours de la présidentielle, le ministère saoudien des Affaires étrangères, Fayçal Ben Farhan est attendu à Beyrouth début janvier, une première depuis 2015, après la détérioration des relations entre Beyrouth et Riad liée à l'arsenal du Hezbollah.
GEAGEA mérite la présidence pour avoir passé 11 ans emprisonné dans un sous sol sous l’occupation Syrienne Juste revanche surtout maintenant que les Assad sont out de Syrie En plus si on veut le plus représentatif des chrétiens qui ont combattus les palestiniens c’est lui l’homme Libanais chrétien le plus correct avec Gemayel
16 h 36, le 03 janvier 2025