Des militaires américains patrouillant en Syrie. Photo d'archives AFP
Les États-Unis ont doublé ces derniers mois le nombre de leurs effectifs militaires en Syrie dans le cadre des opérations contre le groupe Etat islamique (EI), les portant à environ 2.000 personnes, a annoncé jeudi le Pentagone.
Washington, qui dit également avoir quelque 2.500 soldats en Irak, affirmait depuis des années avoir quelque 900 militaires en Syrie dans le cadre de la coalition internationale contre le groupe jihadiste.
L'EI a pris le contrôle de pans entiers de la Syrie et de l'Irak en 2014, proclamant son « califat » et lançant un règne de terreur avant d'être défait en 2019 par la coalition. Mais, il y a maintenant « environ 2.000 soldats américains en Syrie », et ce depuis au moins quelques mois, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, qui a indiqué qu'il venait de recevoir ce chiffre actualisé. « Ces effectifs supplémentaires (...) sont considérés comme des forces temporaires pour soutenir la mission (contre l'EI) et les forces qui sont déployées là-bas à plus long terme », a déclaré M. Ryder.
Washington mène régulièrement des frappes et des raids pour aider à prévenir une résurgence du groupe État islamique.
Les Américains ont intensifié ces frappes depuis la chute du gouvernement de Bachar el-Assad au début du mois, visant des zones auparavant protégées par les défenses aériennes syriennes et russes. Les rebelles contrôlent désormais le pays après une offensive éclair qui leur a permis de prendre Damas le 8 décembre. Le même jour, Washington avait mené des dizaines de frappes aériennes visant « plus de 75 cibles de l'EI ». Le Commandement central américain (Centcom) a indiqué vouloir s'assurer que l'EI « ne cherche pas à tirer profit de la situation pour se reconstituer dans le centre de la Syrie ». Lundi, l'armée américaine a annoncé avoir tué 12 membres du groupe lors de frappes menées dans les zones anciennement contrôlées par le pouvoir de Bachar el-Assad.