
Un combattant anti-gouvernemental fait la fête sur la place des Omeyyades à Damas, le 8 décembre 2024. Photo AFP/BAKR AL KASSEM
La présidence russe a refusé lundi de confirmer la présence de Bachar al-Assad en Russie, après que les agences de presse russes, citant une source au Kremlin, eurent indiqué que le dirigeant syrien y avait trouvé refuge avec sa famille.
« Je n'ai rien à vous dire sur les allées et venues du président Assad », a assuré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, précisant qu'« il n'y a pas de réunion (prévue entre Poutine et Assad) dans l'agenda officiel du président » russe.
Les agences de presse russes ont annoncé dimanche soir, en citant une source au Kremlin, que Bachar al-Assad, allié de la Russie, et sa famille se trouvaient à Moscou, après avoir quitté la Syrie à la suite d'une offensive éclair de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.
La Russie « surprise » par la chute d'Assad
Interrogé si Vladimir Poutine a pris personnellement la décision d'octroyer un refuge à Bachar al-Assad, M. Peskov a répondu: « de telles décisions ne peuvent pas être prises sans le chef de l'Etat », tout en soulignant: « je n'ai rien à vous dire de plus ». Selon M. Peskov, « le monde entier a été surpris par ce qui s'est passé » en Syrie. « Nous ne faisons pas exception », a-t-il souligné.
Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs jugé « nécessaire » de discuter avec les futures autorités syriennes sur un éventuel maintien de la base navale russe à Tartous et d'un aérodrome militaire russe à Hmeimim. « C'est l'objet de discussions avec ceux qui seront au pouvoir en Syrie », a-t-il déclaré, en assurant que la Russie faisait « tout ce qui est possible et tout ce qui est nécessaire pour entrer en contact avec ceux qui peuvent se charger d'assurer la sécurité » des bases militaires russes dans le pays.
La Russie, qui intervenait militairement en Syrie depuis 2015 en soutien à Bachar al-Assad, s'attend à une « période très difficile, liée à l'instabilité » dans ce pays, selon M. Peskov. Dans ce contexte, « il est très important de maintenir un dialogue avec tous les pays » de la région, a-t-il ajouté en assurant que la Russie avait une « forte intention de le faire ».
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