Le Hezbollah a envoyé en Syrie dans la nuit un petit nombre de « forces de supervision » afin d'aider à empêcher les combattants anti-gouvernementaux de prendre la ville stratégique de Homs, a-t-on appris vendredi de deux sources de sécurité libanaises de haut rang.
« Homs ne doit pas tomber », a affirmé l'agence Reuters, citant l'une des sources et ajoutant que des officiers supérieurs avaient été dépêchés pendant la nuit pour superviser certains combattants du Hezbollah qui se trouvaient déjà depuis des années en Syrie près de la frontière libanaise. Un officier syrien et deux responsables régionaux proches de Téhéran ont aussi indiqué que des forces d'élite du Hezbollah étaient passées du Liban en Syrie et avaient pris position à Homs.
Cette décision reflète les bouleversements dramatiques sur le terrain en Syrie depuis lundi. Des sources proches du parti chiite ont indiqué que celui-ci n’avait pas l'intention de prêter main forte aux forces du régime pour le moment.
Une avancée rebelle menée par Hay'at Tahrir al-Cham, un ancien groupe affilié à el-Qaëda qui avait pris la ville d'Alep, dans le nord du pays. Mais jeudi, celui-ci était arrivé jusqu'à Hama, une ville située au centre de la Syrie, et se dirigeait vers Homs.
Cette dernière ville, la plus grande de la province syrienne, borde le Liban, l'Irak et la Jordanie. Elle offre des routes de transport-clés pour l'Iran qui envoyait des équipements militaires au Hezbollah au Liban. La source de sécurité libanaise a précisé que Homs était importante en tant que « réservoir » pour le Hezbollah et d'autres groupes armés soutenus par Téhéran. La perte de cette ville isolerait la capitale, Damas, des bastions côtiers du gouvernement syrien plus à l'ouest.
Des responsables occidentaux ont affirmé que les combattants du Hezbollah craignaient d'être attaqués par Israël s'ils se déployaient en Syrie, où l'aviation de l’État hébreu a mené des frappes pendant des années contre des infrastructures liées à l'Iran.
Le Hezbollah et Israël ont échangé des tirs à travers la frontière-sud du Liban pendant près d'un an, à la suite des hostilités déclenchées à Gaza, avant qu'Israël ne prenne l'initiative en septembre, tuant la plupart des dirigeants du parti pro-iranien.
Les combats ont pris fin après un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, le jour même où l'offensive rebelle en Syrie avait commencé.
Cet article est une traduction de l'anglais de Reuters.
L’armée libanaise devrait fermer les frontières dans le sens du retour au cas où la HB vaincu ne revienne pas se cacher sur notre territoire en prétextant une victoire quelconque et donner une excuse au HTC de venir en découdre avec lui sur notre sol.
13 h 03, le 07 décembre 2024