
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'une prise de parole devant l'Assemblée générale de l'ONU, le 22 septembre 2023 à New York. Spencer Platt/Getty Images/AFP
La police israélienne a déposé un projet d'acte d'accusation contre le porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Eli Feldstein, et un réserviste de l'armée israélienne dans le cadre de l'affaire dite BibiLeaks, a rapporté dimanche le quotidien Haaretz.
Une enquête dans le cadre de l'affaire BibiLeaks avait révélé que le porte-parole de Benjamin Netanyahu avait partagé un document classifié avec des médias étrangers pour influencer l'opinion publique israélienne contre les manifestations en faveur d'un accord sur la libération des otages, arguant que les manifestations nuisaient aux négociations et aidaient le Hamas.
« Le gang de Netanyahu mène une opération de propagande criminelle contre l'accord sur (la libération des otages), (...) pendant que Matan et les autres otages languissent dans les tunnels », a réagi dimanche la mère de l'otage Matan Zangauker, Einav Zangauker, citée par le Haaretz.
« Il est maintenant clair qu'au lieu de mettre fin à la guerre et sauver ceux qu'il a abandonnés depuis plus d'un an, Netanyahu les sacrifie pour des raisons personnelles criminelles, tandis que lui et son équipe agissent contre nous, les familles, et contre le public israélien », a-t-elle ajouté.
Gil Dickmann, un cousin de Carmel Gat, qui a été assassiné en captivité par le Hamas, a également commenté, écrivant dans un message sur le réseau X que « dès l'instant où Carmel a été assassiné, tout un système au service de Netanyahu a commis des infractions de censure, porté atteinte aux otages et à la sécurité de l'État et diffusé des récits fabriqués. Tout cela pour saper les manifestations, empêcher les familles de descendre dans la rue et de crier, pour détourner l'attention de nous, afin que les gens ne parlent pas de l'assassinat des six otages. »
S'adressant à Benjamin Netanyahu, Gil Dickmann a ajouté : « Monsieur le Premier ministre, les otages ne sont pas vos ennemis. Leurs familles ne sont pas vos ennemies. Ils pourraient être votre plus grande réussite. Arrêtez cette guerre contre nous, ramenez-les chez eux avant qu'il ne soit trop tard. »
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