Condamné en 2019 à cinq ans de prison pour « diffusion de fausses informations », Alaa Abdel Fattah aurait dû être libéré fin septembre. Mais la peine du plus emblématique prisonnier politique d’Égypte a été prolongée jusqu’en 2026, le procureur refusant de décompter ses deux années de détention provisoire. Sa mère, Leila Soueif, mathématicienne et figure elle aussi du printemps arabe de 2011, mène depuis lors une grève de la faim. Ce geste est sa « dernière arme » pour obtenir la libération de son fils, détenu presque sans interruption depuis dix ans – en comptant plusieurs inculpations préalables – et devenu un symbole de la répression sous le régime du maréchal Sissi.Vous êtes en grève de la faim depuis plus d’un mois, comment vous sentez-vous ? Pourquoi avoir pris cette décision radicale ? Je me sens encore bien, mais j’ai perdu...