Rechercher
Rechercher

Moyen-Orient - Guerre de Gaza

Le Qatar retire sa médiation entre Israël et le Hamas après des mois d'efforts infructueux

« Les Qataris ont fait savoir à l'administration US qu'ils seraient prêts à s'engager à nouveau dans la médiation lorsque les deux parties démontreront une volonté sincère de revenir à la table des négociations ».

Vue de la ligne d'horizon de Doha depuis l'avion transportant le secrétaire d'État américain Antony Blinken à son arrivée au Qatar le 24 octobre 2024. Photo AFP/NATHAN HOWARD

Le Qatar a retiré sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien après des mois d'efforts infructueux pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. L'information a d'abord été révélée samedi par une source diplomatique avant que l'émirat ne la confirme officiellement.

"Il y a dix jours, lors des dernières (négociations) pour tenter de parvenir à un accord, le Qatar a informé les parties qu'il comptait suspendre ses efforts de médiation entre le Hamas et Israël si un accord n'était pas trouvé lors de ce round", a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères Majed Al Ansari dans un communiqué. "Le Qatar les reprendra lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux" dans les négociations en vue de mettre fin aux hostilités, a-t-il ajouté.

Le porte-parole a cependant rejeté les informations de la source diplomatique qui avait laissé entendre que le Qatar pourrait fermer le bureau du Hamas à Doha. "L'objectif principal du bureau au Qatar est d'être un canal de communication entre les parties concernées, et ce canal a contribué à obtenir un cessez-le-feu" précédemment, a-t-il déclaré. La même source diplomatique avait indiqué que le Qatar avait suspendu sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien, accusant les belligérants de "refuser de négocier de bonne foi".

"Les Qataris ont informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux camps refusent de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourront pas continuer à jouer le rôle de médiateur", avait déclaré la source sous couvert d'anonymat. Elle avait également précisé que le bureau politique du mouvement islamiste à Doha « n'a plus de raison d'être », sans préciser s'il allait être fermé.

Avec les États-Unis et l'Égypte, le Qatar avait mené une médiation entre les deux belligérants, qui avait permis une seule trêve en novembre 2023, d'une semaine, et la libération d'otages détenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement de bloquer tout accord, chaque camp refusant les conditions de l'autre pour un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël. « Les Qataris ont fait savoir à l'administration américaine qu'ils seraient prêts à s'engager à nouveau dans la médiation lorsque les deux parties (...) démontreront une volonté sincère de revenir à la table des négociations », a indiqué la source diplomatique sous couvert d'anonymat. Ils ont aussi « informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux camps refuseront de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourront pas continuer à jouer le rôle de médiateur. En conséquence, le bureau politique du Hamas (à Doha) n'a plus sa raison d'être », a-t-elle ajouté.

Lire aussi

Face à Israël, des combattants du Hezbollah de plus en plus jeunes ?

« Aucune demande »

Un responsable du Hamas a indiqué que son mouvement n'avait reçu « aucune demande de quitter le Qatar ». « Nous n'avons rien pour confirmer ou infirmer ce qui a été publié par une source diplomatique non identifiée », a déclaré ce responsable du Hamas, joint par téléphone depuis Doha par l'AFP. Selon ynetnews, des responsables israéliens ont « salué la décision qatarie d'expulser les dirigeants du Hamas ».

Pendant ce temps, la guerre se poursuit sur le territoire palestinien, où la Défense civile a annoncé la mort de 14 personnes, tuées dans deux frappes israéliennes samedi.

Selon le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, une frappe sur l'école Fahad al-Sabah à Gaza-ville (nord), où sont réfugiés des déplacés, a fait « cinq morts, dont des enfants ». Une autre frappe israélienne « sur des tentes de déplacés à Khan Younès » (sud) a fait « neuf morts ».

L'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée. L'offensive israélienne lancée en représailles dans la bande de Gaza a fait 43.552 morts, majoritairement des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé de Gaza, et provoqué un désastre humanitaire.

Frappes au Liban

La guerre s'est propagée au Liban après que le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain du 7 octobre 2023, en soutien au Hamas. Depuis le 23 septembre dernier, l'armée israélienne mène une campagne de frappes meurtrières au Liban, et depuis le 30 septembre, une offensive terrestre dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël.

Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah pour permettre le retour chez eux de 60.000 habitants du nord de son territoire, déplacés par des tirs de roquettes incessants depuis le début de la guerre à Gaza. Samedi, le ministère de la Santé a annoncé dans un nouveau bilan que sept personnes, dont deux fillettes, avaient été tuées la veille dans des frappes aériennes sur Tyr (sud), après le retrait des corps des décombres.

Le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques contre le nord d'Israël. Plus de 3.000 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, la majorité des civils, selon le ministère de la Santé. L'armée israélienne a annoncé avoir frappé ces dernières 24 heures « plus de 50 cibles terroristes au Liban et à Gaza ».

Dans ce contexte explosif, l'Iran, qui soutient le Hamas et le Hezbollah face à Israël, son ennemi, a mis en garde contre le risque de débordement de la guerre. « Le monde doit savoir que si la guerre s'étend, ses effets nuisibles ne se limiteront pas uniquement au Moyen-Orient », a averti le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Le Qatar a retiré sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien après des mois d'efforts infructueux pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. L'information a d'abord été révélée samedi par une source diplomatique avant que l'émirat ne la confirme officiellement."Il y a dix jours, lors des dernières (négociations) pour tenter de parvenir...
commentaires (2)

L'empire Perse représenté par la Republique Islamique Iranienne via le Hezbollah souhaite s'imposer au Liban. C'est evidement c'est ce qui se passe. La destruction systematique du Liban est la premiére approche pour un pays sans Président depuis quelques années , ou les partis en pérsence n 'arrivent pas a se partager le butin.

DRAGHI Umberto

21 h 59, le 09 novembre 2024

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • L'empire Perse représenté par la Republique Islamique Iranienne via le Hezbollah souhaite s'imposer au Liban. C'est evidement c'est ce qui se passe. La destruction systematique du Liban est la premiére approche pour un pays sans Président depuis quelques années , ou les partis en pérsence n 'arrivent pas a se partager le butin.

    DRAGHI Umberto

    21 h 59, le 09 novembre 2024

  • Les princes quatari ont peur de Donald

    Dorfler lazare

    21 h 53, le 09 novembre 2024

Retour en haut