La municipalité de Meis al-Jabal a lancé, mercredi, un appel aux autorités libanaises et aux organisations internationales pour protéger son hôpital gouvernemental face aux menaces israéliennes. Ce village du caza de Marjeyoun, situé le long de la frontière sud avec Israël, a été largement détruit à la suite des bombardements israéliens au cours du dernier mois de violents combats.
Selon un communiqué de la municipalité, des informations ont circulé en fin d'après-midi, mercredi, indiquant que l'armée israélienne avait placé des explosifs dans l'hôpital gouvernemental de Meis al-Jabal, dans le but de le détruire entièrement.
Des images satellites de Meis al-Jabal montrent plusieurs quartiers totalement rasés. Parmi les infrastructures détruites, le communiqué de la municipalité mentionne la totalité de ses écoles et institutions éducatives, des centaines de maisons, des magasins de détail, des réservoirs d'eau, le centre d'appel de la ville et des lieux de culte. Le communiqué précise que certains cimetières du village ont été nivelés.
Depuis le début de ses incursions terrestres dans le sud du Liban, l'armée israélienne a placé des explosifs dans des des quartiers et des petits villages, nivelant des zones entières et diffusant des vidéos dans lesquelles ses soldats célèbrent des destructions. L'armée a mené des actions similaires à Gaza au cours de l'année écoulée.
Faisant appel aux autorités nationales et internationales, y compris l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Meis al-Jabal a demandé à ces acteurs d'« intervenir rapidement » et de « mener les contacts nécessaires pour protéger l'hôpital de ce village contre l'agression brutale de l'armée israélienne ».
« Le village a subi plus de 500 frappes aériennes depuis le début de la guerre », avait déclaré le président du Conseil municipal de Meis al-Jabal, Abdel Menhem Choucair, à L'Orient-Le Jour le 4 novembre. Plus de 5 000 obus de calibres divers ont été tirés dans la région, y compris des obus à phosphore, qui ont dévasté nos terres agricoles et nos maisons ». M. Choucair avait également indiqué que 73 personnes avaient été tuées à Meis al-Jabal et que des centaines d'autres avaient été blessées.
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