Israël doit assurer le retour des otages détenus en captivité "le plus vite possible" et "tant qu'ils sont en vie", même au prix de "compromis douloureux", a affirmé mardi Yoav Gallant, après avoir été limogé de son poste de ministre de la Défense.
"Notre devoir moral et éthique est de ramener (...) ceux kidnappés par le Hamas. Nous devons le faire aussi vite que possible et et tant qu'il sont en vie", a-t-il dit lors d'un discours télévisé.
"Au regard des succès militaires depuis un an, j'assure que c'est possible. Il est possible de ramener les otages, mais cela inclut des compromis douloureux", a-t-il poursuivi.
Les négociations en vue d'une trêve à Gaza associée à un échange des 97 otages enlevés le 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël et encore détenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens par Israël sont à l'arrêt depuis l'été. L'armée considère que 34 d'entre eux sont morts.
Les familles d'otages dénoncent le manque de volonté, selon elles, du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour parvenir à un accord avec le Hamas.
Yoav Gallant a assuré que ses priorités, "en près de 50 ans de vie publique", restaient "L'Etat d'Israël, l'armée et le la sécurité" du pays.
Il a également évoqué un autre point de discorde avec M. Netanyahu concernant l'exemption de service militaire obligatoire dont bénéficiait une partie des hommes de la communauté juive ultra-orthodoxe jusqu'à une décision contraire de la Cour suprême en juin.
Un projet de loi doit être présenté à la Knesset, le Parlement israélien, pour graver dans le marbre ces exemptions, alors que les partis ultra-orthodoxes sont jusqu'ici des alliés clés de la coalition de droite de M. Netanyahu.
"Tout le monde doit servir dans l'armée et participer à la mission de défendre l'Etat", a-t-il dit. "Nous ne devons pas permettre le passage d'une loi corrompue et biaisée (...) qui exempterait des dizaines de milliers de citoyens de partager le fardeau", a expliqué M. Gallant.
Les "haredim" ("craignant Dieu" en hébreu) représentent environ 14% de la population juive d'Israël, soit près de 1,3 million de personnes, et environ 66.000 hommes en âge de servir bénéficient d'une exemption car ils se consacrent à l'étude des textes sacrés du judaïsme en vertu d'une règle instaurée à la création d'Israël en 1948.
"Cette question n'est pas juste sociale, c'est la question la plus centrale de notre existence et de notre avenir", a-t-il lancé, évoquant les "centaines" de morts et les "milliers" de blessés dans l'armée depuis le début de la guerre contre le Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban. Au moins 780 soldats sont morts et 4.500 ont été blessés selon des chiffres officiels. La guerre pèse aussi sur les quelque 300.000 réservistes rappelés depuis l'attaque sanglante du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.
myl-amj/cyj/fjb
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"Notre devoir moral et éthique est de ramener (...) ceux kidnappés par le Hamas. Nous devons le...
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