Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a été reçu dimanche par le leader druze Walid Joumblatt, à Clémenceau. Selon le média Lebanon 24, proche du chef du gouvernement, les deux hommes ont évoqué « les derniers développements » dans le conflit entre le Hezbollah et Israël. M. Mikati a quitté Clemenceau à la fin de l’entretien sans faire de déclaration.
Plus tôt, le quotidien américain Washington Post a rapporté, en citant le Premier ministre, que sa priorité était « d’appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU », pour mettre fin à la guerre au Liban. Cette décision onusienne prévoit le retrait du Hezbollah vers le nord du fleuve Litani en échange d’un arrêt des violations israéliennes de la souveraineté libanaise. Elle appelle également à l’application de son ancêtre, la 1559, qui prévoit le désarmement des milices au Liban.
Dans une déclaration au même média américain, le président de la Chambre, Nabih Berry, appelle à un cessez-le-feu « hier, aujourd’hui et demain ». Interrogé par le journaliste David Ignatius sur l’influence de l’Iran au Liban, le chef du législatif a répondu : « L’Iran aide le Hezbollah, ce dernier ne le cache pas. Mais si les États-Unis aidaient le Liban, nous ne prendrions pas d’ordres de Téhéran. » Dans un communiqué publié par la suite, M. Berry a démenti les propos qui lui sont attribués, affirmant avoir dit : « L’Iran finance le Hezbollah et vous, vous soutenez Israël. »
De son côté, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, longtemps allié du parti chiite, a affirmé au même journaliste que « beaucoup de Libanais sont contents de voir le veto du Hezbollah brisé ». Et de nuancer : « Toutefois, pour nous, la diversité confessionnelle au Liban est sacrée et il faut qu’elle soit maintenue avec des prérogatives égales pour tous. »
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