Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mardi qu'il s'opposait à un « cessez-le-feu unilatéral » au Liban lors d'une conversation téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, selon un communiqué publié par son bureau.
« Le Premier ministre a déclaré lors de la conversation qu'il était opposé à un cessez-le-feu unilatéral, qui ne changerait pas la situation sécuritaire au Liban », selon ce communiqué.
Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël et le Hezbollah libanais, un allié du Hamas palestinien, sont entrés en guerre ouverte. L'armée israélienne mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre contre le mouvement pro-iranien dans le sud du Liban, accompagnée de frappes aériennes.
La déclaration de M. Netanyahu intervient peu après que M. Macron a accentué la pression sur Israël mardi pour qu'il respecte les décisions des Nations unies.
« M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU », a-t-il affirmé, faisant référence au vote en novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe.
Benjamin Netanyahu a répondu mardi soir à Emmanuel Macron.
« Un rappel au président de la France: ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'Etat d'Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l'Holocauste - notamment du régime de Vichy en France », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué.
Les tensions se sont accrues entre les deux dirigeants depuis que M. Macron a insisté la semaine dernière sur le fait que l'arrêt des exportations d'armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza et au Liban était le seul moyen de mettre fin à ces guerres.
La France a également jugé « tout à fait inacceptable » que les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui comprennent un contingent français, soient « visés délibérément par les forces armées israéliennes », après que plusieurs d'entre eux ont été blessés par des tirs israéliens dans le sud du Liban.
« Ce n'est pas le moment de s'affranchir des décisions de l'ONU », a souligné M. Macron, selon des participants au Conseil des ministres.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a acté la fin de la précédente guerre entre le Liban et le Hezbollah en 2006, affirme que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de la Finul doivent être déployés dans le sud du Liban.
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