Le gouvernement italien a dénoncé jeudi les tirs "intolérables" d'un char israélien contre le QG de la Force de l'ONU au Liban (Finul) ayant blessé deux Casques bleus indonésiens. "Ces incidents sont intolérables et doivent être soigneusement évités", a déclaré dans un communiqué le ministre italien de la Défense Guido Crosetto, appelant à une "désescalade" et au "rétablissement du droit international".
M. Crosetto a convoqué jeudi l'ambassadeur d'Israël à Rome auprès duquel il a dit avoir "fermement protesté" contre cet incident qui "n'est absolument pas admissible, en plus d'être en contradiction flagrante avec le droit international".
"Tôt ce matin, j'ai contacté le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, pour protester auprès de lui et lui rappeler fermement que ce qui se passe près des bases italiennes de la Finul au Liban-Sud (...) est, pour moi et pour le gouvernement italien, inacceptable", a-t-il déclaré.
"Même si j'ai reçu des garanties sur la plus grande attention à la sécurité du personnel militaire, j'ai réitéré qu'il fallait éviter toute erreur qui pourrait mettre en danger les soldats italiens et la Finul", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la Première ministre Giorgia Meloni "a eu cet après-midi un entretien téléphonique avec le commandant du secteur ouest de la Finul le général Messina" et insisté sur le travail "précieux" de l'Italie pour "la stabilisation de la zone", selon un communiqué de ces services.
Après ces tirs israéliens, la France et l'Italie vont réunir la semaine prochaine les pays européens contributeurs à la Finul, dont 10.000 soldats sont déployés dans le sud du Liban.
Les plus commentés
La nouvelle ère sera aussi celle des chiites... ou ne sera pas
Entre Salam et le Hezbollah, la glace est officiellement brisée
« Ils n'ont rien voulu entendre » : entre Bassil et le Hezbollah, le fossé ne cesse de se creuser