Un grand merci pour les nombreuses questions qui nous sont parvenues !
Nous retournons désormais à l'actualité qui, comme vous le savez, est dense.
Une très bonne soirée à toutes et à tous.
La dernière question sera celle d’Alain :
Il est clair que le régime Assad subit des pressions considérables pour abandonner ses alliés iraniens. Va-t-il le faire ? Peut-il le faire ? Et s'il ne le fait pas, quelles chances de survie donnez-vous à son régime ?
Bonjour Alain, merci pour votre question
Assad a probablement peur d’être la prochaine cible. Cela explique le fait qu’il ne bouge pas une oreille depuis un an. Les Israéliens vont essayer de couper la route qui relie Téhéran à Beyrouth via la Syrie, donc d'empêcher le Hezbollah de profiter d’une profondeur stratégique en Syrie. Ils vont probablement essayer également de faire basculer le régime syrien en dehors du giron iranien, en le rapprochant des Emirats arabes unis. Est-ce que cela est possible ? Cela dépendra sans doute de la pression militaire exercée par les Israéliens.
Une question de la part d’Alexandre :
Bonjour Anthony,
Après le message vidéo de Netanyahu hier où il appelle les Libanais à se révolter contre le Hezbollah et “reprendre” le pays et compte tenu des tensions communautaires, quelles sont les chances de voir ce conflit évoluer en guerre civile ?
Que faire pour qu’on n’arrive pas à cela?
Quelle communauté serait la plus susceptible à être armée et à s’engager dans un tel conflit ?
Bonjour Alexandre, merci d’être avec nous,
Je ne crois pas pour le moment à un scénario de guerre civile. Il n’y a pas d'appétit des Libanais pour cela. Mais il peut y avoir une longue période de grandes tensions, qui peut aboutir à des conflits armés voire à une guerre civile avec le temps. Que faire pour éviter ce scénario ? Accepter que nos guerres sont terminées et que personne n’en est sorti gagnant. Repenser le modèle politique profondément dysfonctionnel et construire un Etat digne de ce nom. Rien que cela !
Pour relire l’éclairage de Salah Hijazi sur l’adresse de Benjamin Netanyahu, c’est ici.
Au tour de Nicolas :
Comment imaginer qu’une attaque délibérée de Tsahal contre des casques bleus de l’ONU ne génère pas une condamnation unanime du conseil de sécurité des mêmes nations unies ?
Bonjour Nicolas, merci pour cette question de qualité
Je ne sais pas trop comment y répondre. Comment cela se fait-il qu’Israël viole autant de principes du droit international sans que cela ne provoque une levée de boucliers ? Cela tient à plusieurs choses à mon avis. Le traumatisme insurmontable de la Shoah côté européen, le calcul stratégique occidental qui considère qu’Israël demeure, malgré ses actions, le principal allié dans une région où les ennemis ne manquent pas, et la capacité des Israéliens à constituer des lobbys qui sont autant de moyens de pressions dans les différentes instances internationales.
Une question qui nous vient d'Adrien :
Je souhaiterais savoir où en est actuellement le gouvernement libanais dans le conflit et quels sont les échos qui vous parviennent de la présidence vacante. Dans le contexte actuel, où l’on considère que si le Liban espère réduire la domination du Hezbollah et devenir un véritable État, c’est le moment pour les élites politiques courageuses de se manifester, quel est votre point de vue sur les actions du gouvernement à cet égard, en particulier concernant l’implémentation des résolutions onusiennes 1559 et 1701 ?
Bonjour Adrien, merci pour votre question,
Les choses commencent à bouger mais lentement et tardivement. Le gouvernement demande l'application immédiate de la 1701, Walid Joumblatt déterre la 1559, et c’est une évolution importante mais qui reste insuffisante. La classe politique traditionnelle est complètement dépassée par ces évènements et a en même temps conscience de ses limites dans une guerre à dimension régionale. La présidentielle est à nouveau évoquée, notamment sous la pression des Etats-Unis, mais je suis assez pessimiste sur le fait que l’on arrivera à débloquer ce dossier qui a épuisé tous les diplomates depuis deux ans en quelques jours.
L'heure tourne ! Anthony Samrani répondra encore à deux ou trois questions avant de retourner à l'actualité.
Merci pour vos questions, qui ont été particulièrement nombreuses !
Au tour de Bertrand :
Bonjour,
On n’arrive pas à connaître l’ampleur des destructions au sud. A écouter certains commentateurs, des villages entiers sont rasés (comme à Gaza). Pourquoi n’avons-nous pas davantage de photos et de vidéos de ce qui se passe sur le terrain ?
La machine de communication du Hezbollah continue à égrener le nombre de roquettes, les noms et les cibles visées. On sait que ces objectifs ne sont jamais atteints en raison du dôme de fer qui protège l’espace aérien du côté israélien. Alors pourquoi continuer à égrener ces objectifs précis puisque les missiles n’atteignent pas leur cible ? Est-ce pour impressionner un public interne ? Ou faire un certain effet sur l’armée israélienne ?
Bonjour Bertrand, merci d'être avec nous,
Plusieurs villages sont complètement détruits. Tout le sud du pays, peut-être à quelques exceptions près, pourrait subir le sort de Gaza si cette guerre continue. Nous avons peu d’images pour la simple raison que ni Israël ni le Hezbollah ne souhaitent que ces images circulent. Et les journalistes ont beaucoup de mal à accéder à ce terrain.
Concernant votre deuxième question, les messages du Hezbollah visent à rassurer sa base sur le fait qu’il est encore en capacité de mener des opérations militaires quotidiennes contre Israël. Mais cette stratégie paraît de plus en plus intenable.
Une question de la part d’Adel :
Bonjour M. Samrani,
La stratégie de guerre menée par le gouvernement israélien actuel semble indiquer que les bombardements du Liban continueront jusqu'aux échéances électorales américaines. Je voulais connaître votre avis sur ce sujet.
Bonjour Adel, merci d’être avec nous,
Beaucoup d'analystes pensent comme vous. Israël a une fenêtre jusqu’à l'élection, cela semble clair. Mais est-ce que l’élection va changer la donne ? Je n’en suis pas sûr. Une victoire de Donald Trump pourrait renforcer Benjamin Netanyahu dans sa volonté de détruire l’axe iranien. Une victoire de Kamala Harris signerait-elle pour autant la fin de la guerre ? La nouvelle administration, ou bien l'administration Biden dans ses dernières semaines, sera-t-elle prête à enfin utiliser ses leviers contre Israël ? J'ai un sérieux doute pour la simple raison que je pense que Washington est mécontent de la méthode israélienne mais pas du résultat. L’affaiblissement de l’axe iranien est une évolution stratégique plus importante pour lui, à mon avis, que le sort de Gaza et du Liban.
Voici une question de Cédric :
L’article de Ghassan Salameh répond à beaucoup des questions que j'aurai posées. Cependant M. Salameh pense que l'Iran ne peut pas s'aventurer dans une guerre régionale pour éviter une confrontation qui pourrait inclure les États-Unis. Seriez-vous d'accord avec sa thèse ?
Bonjour Cédric, merci pour votre question,
Comme (presque) toujours, je suis d’accord avec Ghassan Salamé. La seule question est de savoir ce que l’Iran fera s’il est convaincu que la survie de son régime est menacée. Est-ce qu’il négociera la reddition de ses obligés, avec le risque d’être le prochain sur la liste, ou est-ce qu’il fera au contraire tapis, avec le risque qu’une guerre régionale de grande ampleur lui soit fatale ? Dans les deux cas, il est dans de beaux draps.
Vous pouvez retrouver ce grand entretien avec Ghassan Salamé ici.
Une question de Zampano :
Comment peut-on délicatement exprimer notre Schadenfreude face aux malheurs des assassins présumés de Hariri, Gemayel, Slim et tant d'autres ?
Bonjour Zampano, merci d’être là,
On peut ne rien céder au Hezbollah sur ce plan là et être sincèrement malheureux de voir le Liban être bombardé, un million de personnes être déplacées, et des milliers perdre la vie. Si nous ne sommes pas capables de passer outre nos divisions, sans pour autant alimenter la rhétorique belliciste du Hezbollah, il sera difficile de construire quelque chose après cette guerre.
Une question envoyée par Diane :
Bonjour,
Pourquoi l'armée libanaise n'a jamais été armée en bonne et due forme ?
Bonjour Diane, merci pour votre question
L’armée libanaise n’est pas nue même si elle ne peut évidemment pas rivaliser avec Israël. Elle n’est pas mieux armée que cela par les “amis du Liban” essentiellement pour deux raisons. La première : la présence du Hezbollah et la crainte que les armes soient utilisées par le parti. La seconde : le fait que les Etats-Unis fassent de la supériorité militaire israélienne dans la région une ligne rouge qui ne doit souffrir d’aucune exception. Autrement dit, même si le Hezbollah disparaissait, les Etats-Unis ne permettrait probablement pas au Liban de posséder un armement dernier cri, si tant est qu’il en ait un jour les moyens. Le Liban serait traité de la même façon que l’Egypte ou la Jordanie.
Voici une question de Nour :
Bonjour,
Dans le cas de Gaza, Israël attaque un État qui n'existe pas et donc les autres États de la Ligue arabe n'ont pas bougé d'un iota. Mais là, Israël attaque un pays membre de la Ligue arabe, alors pourquoi la diplomatie arabe (bien que inexistante) ne réagit pas en menaçant Israël de représailles ?
Bonjour Nour, merci pour votre question,
Ils ne réagissent pas parce que la grande majorité des pays arabes est contente de voir ce qu’elle considère être le principal bras armé de l’Iran dans le monde arabe être détruit. Tant qu’Israël s’en prend essentiellement au Hezbollah, même si cela a des répercussions sur le Liban, personne ne bougera.
Une question de Nada :
Bonjour Anthony,
Comment évaluez-vous l’éventualité d’une intervention militaire directe d’autres pays dans le conflit actuel au Liban, et quels pourraient être les déclencheurs de telles actions ?
Bonjour Nada, merci d’être avec nous,
Les autres pays qui pourraient intervenir à l’heure actuelle sont l’Iran et les Etats-Unis. L’intervention du premier pourrait entraîner celle du second. Mais pour le moment, ce scénario n’est pas sur la table, puisque l’Iran cherche avant tout à se sauver lui-même.
Voici une question de "C" :
Bonjour,
La situation au Liban s'est dégradée à une vitesse vertigineuse. Plusieurs régions du pays sont le théâtre de bombardements, notamment, le sud, l'est avec la plaine de la Békaa et la banlieue sud de Beyrouth. Avec le rétropédalage du N°2 du Hezbollah, constatant une déroute évidente de ses troupes, en dépit de ses habituelles rodomontades, y aurait-il une possibilité d'un cessez-le-feu, ne pouvant plus se permettre le luxe de sacrifier autant de personnes pour une cause semblant irrémédiablement perdue ?
Bonjour C, merci pour votre question.
Il y a effectivement un changement de discours du côté du Hezbollah qui ne lie plus un cessez-le-feu au Liban à un arrêt des combats à Gaza. Cela dit, cela ne change pas grand chose pour le moment pour deux raisons. La première, c’est que si l’Iran qui décide en définitive et que Téhéran continue de lier officiellement les deux (peut-être qu’il s’agit d’une répartition des rôles avec le Hezbollah). La seconde, plus importante à mon avis, c’est que c’est Israël qui est le seul à pouvoir décider aujourd'hui de quand va s’arrêter cette guerre. Or, pour que les Israéliens acceptent d’arrêter une offensive qui fait très mal au Hezbollah sans pour autant leur coûter cher militairement et politiquement, il faudrait probablement que le parti accepte une reddition totale, c'est-à-dire accepte de déposer ses armes lourdes. Cela paraît peu probable pour le moment.
Une question de J-M :
Bonjour,
Avec le Hezbollah, il y a toute une galaxie d'organisations qui, depuis le territoire libanais, prennent part aux hostilités contre Israël. Pouvez-vous faire le point sur leurs noms, affiliations, professions de foi et quantités des forces en présence ?
Bonjour J-M, merci d’être là.
Votre question est assez précise et je ne pense pas être en mesure d’y répondre précisément. A ma connaissance, à part le Hezbollah, les autres mouvements jouent un rôle dérisoire. Amal a pu participer aux combats mais je ne pense pas qu’il continue de le faire. Le Hamas a probablement un petit rôle tout comme la Jamaa Islamiya. Mais les véritables “alliés” potentiels du Hezbollah sont ailleurs : il s’agit de l’Iran, de la Syrie, des houthis, des milices chiites en Irak. Et force est de constater qu’aucun d’entre eux ne se mouille actuellement pour tenter de sauver le parti.
Une question de Gabriel :
Bonjour,
Combien de temps le Hezbollah pourra tenir devant cette grande machine de guerre ?
Bonjour Gabriel, merci d’être avec nous.
Il y a ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas. Ce que l’on sait c’est que le Hezbollah est à genoux, que tout le commandement militaire du parti a été décapité, que ses moyens de communications ont été neutralisés, que ses capacités militaires ont été réduites de 50% selon les Etats-Unis, qu’Israël a franchi toutes les lignes rouges et que le parti continue de mener une guerre de basse intensité contre son adversaire. Parce qu’il n’est plus capable de faire autre chose ou parce que l’Iran conserve cette carte pour le moment où la survie du régime iranien sera réellement menacée ? Je n’ai pas la réponse à cette question. Mais plus la guerre dure, plus le Hezbollah va être en difficulté : si Israël poursuit ses bombardements à cette intensité, que va-t-il rester de l’arsenal du parti dans quelques semaines ? Le Hezbollah semble miser sur ses capacités à résister sur le terrain. Mais si là aussi, Israël démontre une réelle supériorité, que fera le parti ? On a beaucoup de mal à comprendre aujourd’hui quel est le plan de sortie tant pour le Hezbollah que pour l’Iran alors que les Israéliens continueront leur offensive tant qu’ils le peuvent.
Ben a les questions suivantes :
Bonjour,
1/ Qu'a gagné le Liban dans sa guerre perpétuelle avec Israël depuis 1948, alors même que les autres pays de la région ont signé des accords de paix ?
2/ Pourquoi le Liban ne signe-t-il pas un tel accord (ou ne réactive-t-il pas l'accord signé par le Président Gemayel), en sachant qu'aucun différend réel n'existe entre les deux pays, et que les éventuels points de discorde frontaliers sont très faciles à régler car mineurs et qu'il est évident qu'Israël n'hésitera pas à accéder aux demandes libanaises contre une normalisation, comme il l'a déjà fait avec l'Egypte (Sinaï) et la Jordanie (Arava) ?
Bonjour Ben, merci d’être avec nous,
On peut facilement arguer que le Liban n’a pas gagné grand-chose sans pour autant considérer la normalisation comme la seule alternative. Chacun peut se faire sa propre opinion sur le sujet en prenant en compte tant les facteurs locaux que régionaux. Le problème est que le débat a été rendu impossible depuis 20 ans sur le sujet. Dans les années 1990, il était possible de parler de “processus de paix”, d’”Etat palestinien”, puis à l’aube des années 2000, de l'initiative arabe, “la terre contre la paix”. Nous sommes très loin de tout cela aujourd'hui parce que les opinions se sont radicalisées dans les deux camps, et parce que la colonisation israélienne de la Cisjordanie a rendu l'idée d’un État palestinien digne de ce nom quasiment impossible. Le débat devrait à mon sens se poser dans les termes suivants : que veut-on pour le Liban et pour la Palestine et quel est le meilleur moyen de l’obtenir ? Certains considèrent que les deux sujets doivent être complètement dissociés. Je ne crois pas, pour ma part, que ce soit possible. Mais cela n’est pas une raison pour continuer de faire du Liban un espace à partir duquel des acteurs non libanais menacent Israël. D’autant que cela n’a aidé ni le Liban, ni les Palestiniens.
Une question de Philippe :
Bonjour,
Y a-t-il une partie de la population chiite qui ne soit pas affiliée au Hezbollah, ou qui ne dépende pas financièrement des subsides du parti ?
Bonjour Philippe, merci pour votre question.
Oui, une partie de la communauté chiite n’est pas affiliée au Hezbollah. Elle peut être liée à Amal ou bien à aucun de ces deux mouvements. Si le Hezbollah appuie financièrement une partie de la communauté, il n’a pas les moyens, ni peut-être l’ambition, de le faire pour l’ensemble de cette communauté. Dans le cas où le Hezbollah sort très affaibli de cette guerre, ce qui paraît probable aujourd’hui, plusieurs questions se poseront. Qui héritera de son rôle social ? De celui de représentant de la communauté chiite ? Et quid, à terme, de l'idée de la “résistance” ? Si le Hezbollah est souvent critiqué sur la scène interne, la “Résistance” à Israël demeure sacrée pour une très grande majorité de la communauté chiite. Est-ce une vision qui survivra à cette guerre ?
On débute avec une première question de Nada :
Combien de temps cette guerre risque-t-elle encore de durer ? On entend tout : 1 an, 2 ans, 3 ans, 4 ans, ou encore quelques mois, 6, 7 mois... Auriez-vous une indication ?
Bonjour Nada, merci d’être avec nous,
C’est la question clé et en même temps celle à laquelle il est le plus difficile de répondre. Combien de personnes avaient anticipé que la guerre de Gaza durerait plus d’un an ? Je ne crois pas que quelqu’un, y compris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sache aujourd’hui combien de temps cette guerre va durer au Liban. Ce que l’on peut dire pour le moment, c’est que tout indique que cela ne va pas se terminer rapidement. Israël est déterminé à neutraliser le Hezbollah et dispose d’un feu vert des Etats-Unis pour le faire. L’Iran ne semble pas prêt de son côté à accepter de perdre une carte aussi importante pour lui en négociant sa reddition. Les combats peuvent durer. Ce qui est plus inquiétant, c’est que cette guerre peut se prolonger dans le temps sous différentes formes, que ce soit ou non via une occupation israélienne du territoire. On peut émettre l’hypothèse que l’intensité des combats évolue avec le temps mais sans pour autant complètement s’arrêter. Sauf si les Etats-Unis signent la fin de la récréation ou que le prix à payer devient trop lourd pour Israël.
Pour rappel, vous pouvez envoyer vos questions en commentaire à cet article (si vous êtes abonné) ou par mail à l'adresse suivante : livechatolj@lorientlejour.com
Bonjour à toutes et à tous,
Merci de nous rejoindre ici ! Notre co-rédacteur en chef, Anthony Samrani, va répondre à vos questions.
Bonjour,
Jeudi 10 octobre à 17h, heure de Beyrouth, notre co-rédacteur en chef, Anthony Samrani, répondra ici à toutes vos questions sur le conflit en cours au Liban.
Vous pouvez d’ores et déjà les envoyer à l’adresse suivante : livechatolj@lorientlejour.com
Guerre totale entre le Hezbollah et Israël...
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Merci Anthony et merci l’Orient pour votre consistance et votre présence
23 h 12, le 10 octobre 2024