Trois hôpitaux au Liban, dont l'un près de la banlieue sud de Beyrouth, ont annoncé vendredi suspendre leur activité en raison des frappes israéliennes sur le pays, qui, selon des secouristes du Hezbollah, ont tué 11 de leurs membres.
L'hôpital privé Sainte Thérèse près de la banlieue sud a annoncé cesser ses services en raison de bombardements à proximité, et fait état d' »immenses dégâts » dans l'établissement dirigé par des soeurs, dans un communiqué rapporté par l'agence nationale d'information libanaise ANI.
Deux hôpitaux publics du sud du Liban ont également annoncé suspendre leur activité, de même source.
L'hôpital Mais al-Jabal situé près de la frontière a « fermé tous ses services », en raison des frappes israéliennes et de difficultés d'approvisionnement et d'accès.
Le directeur d'un troisième établissement, l'hôpital de Marjayoun, a raconté à l'AFP avoir été contraint d'évacuer et de fermer après une frappe israélienne visant des secouristes d'un organisme affilié au Hezbollah devant l'entrée de l'hôpital, alors qu'ils étaient en train de transporter des blessés.
« Une frappe israélienne a visé des ambulances devant l'entrée principale, entraînant la panique parmi le personnel », a déclaré le docteur Mouenes Kalakesh.
Le Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, a annoncé que onze de ses secouristes avaient été tués vendredi dans des bombardements israéliens dans la région, dont sept à l'hôpital de Marjayoun.
« Le manque de personnel et les bombardements nous ont forcés à fermer l'hôpital », a ajouté le docteur Kalakesh, dont l'établissement était en service depuis le début de l'intensification des raids israéliens le 23 septembre.
« Depuis quatre jours nous n'avions plus d'anesthésiste ni de spécialistes de laboratoire, car beaucoup de gens ont fui », a-t-il poursuivi.
Jeudi, le ministre de la Santé Firas Abiad avait indiqué que plus de 40 secouristes et pompiers ont été tués dans des frappes israéliennes en trois jours. Il avait précisé que depuis le début du conflit entre Israël et le Hezbollah, en octobre, 97 secouristes avaient été tués.
Plus de 1.110 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles libanaises.
Vendredi, le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour « permettre aux secouristes d'atteindre les sites bombardés pour évacuer » les blessés.
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