Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a présidé samedi soir une réunion d'urgence du Conseil des ministres au Grand Sérail de Beyrouth, au lendemain d'une frappe israélienne sans précédent sur la banlieue sud de Beyrouth qui a assassiné le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
La séance a débuté par une minute de silence « pour Son Excellence Hassan Nasrallah et pour tous les martyrs tombés dans la guerre génocidaire menée par l'ennemi israélien contre le Liban », a indiqué le Sérail dans un communiqué en reprenant les propos du chef du gouvernement sortant.
« Notre responsabilité nationale en ce moment historique et exceptionnel nous impose de laisser de côté les différends politiques, les divergences de choix et de positions, pour pouvoir oeuvrer ensemble à protéger la nation et à la renforcer », a ainsi affirmé M. Mikati, qui a dénoncé « un ennemi qui a opté pour une structure de trahison et qui planifie d'autres massacres », en évoquant Israël.
Le Premier ministre sortant a également pointé du doigt « la loi de la jungle qui régit le monde et qui fait que l'ennemi israélien échoue à chaque tentative de cessez-le-feu et poursuit sa guerre contre le Liban, car il se fiche et des lois, et du droit international. » Nagib Mikati a de nouveau appelé à respecter et à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.
Quant à la situation dramatique au Liban et aux milliers de personnes déplacées, « nous prendrons des séries de mesures pour fournir les soins nécessaires, humanitaires, sanitaires et sociaux et pour accueillir nos familles, nos frères », a promis M. Mikati. « Nous sommes appelés à renouveler notre unité dans ce moment décisif, et à élire rapidement un président », a-t-il ajouté, alors que le pays est sans président depuis fin octobre 2022.
Il s'est rappelé brusquement qu'il est premier ministre. Depuis 8 mois nous sommes dans la mouise et malgré tous les appels a l'application de la résolution 1701, des le premier jour, lui il déclarait ne rien y pouvoir. Maintenant que tout part en vrille, fiché gouvernement du Hezbollah, ils se sont réveillés et se sont souvenus qu'il faut oublier les différents politiques. Malheureusement il semble que c'est trop tard pour la 1701, Taef ils l'ont tué dans l’œuf et n'avaient jamais l'intention de l'activer. En bref l'avenir ne leur appartient plus. Nous sommes sous perfusion comateuse.
08 h 46, le 30 septembre 2024