Nasrallah à Israël : "Le châtiment viendra. Quand, où, comment ? Vous le saurez le moment venu" | Jour 349 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de cette journée, marquée par les développements au Liban, après les operations israeliennes contre les moyens de télécommunications du Hezbollah, et les répercussions de la guerre de Gaza.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Une nouvelle série de frappes a ciblé les abords du fleuve Litani et les hauteurs de Meidoun dans la Békaa occidentale, rapporte notre correspondante dans la région, Sarah Abdallah. Nous ne disposons pas d'informations supplémentaires pour le moment.

Le Hezbollah a annoncé que ses combattants ont pris pour cible trois casernes ce soir.

Ils ont d'abord visé le quartier général d'un bataillon israélien dans la caserne de Liman, face à Naqoura, "avec une salve de roquettes Katioucha". Ensuite, ils ont attaqué le nouveau quartier général de la brigade ouest dans la caserne de Yaara "à l'aide de missiles". Enfin, ils ont bombardé la caserne d'Adamit, en face de la localité libanaise de Tayr Harfa "avec une salve de roquettes Katioucha".

L'armée israélienne a indiqué avoir frappé une trentaine de lanceurs de roquettes et des sites d'infrastructures du Hezbollah au Liban.

"L'armée a frappé environ 30 lanceurs du Hezbollah et des sites d'infrastructures terroristes contenant environ 150 canons de lancement prêts à tirer des projectiles vers le territoire israélien", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah "pourrait mettre fin aux attaques terroristes sur Israël et je vous garantis que, s'il le faisait, nous insisterions auprès d'Israël sur la nécessité de garder le calme de son côté", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat américain Matthew Miller.

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a demandé au représentant permanent par intérim du Liban auprès des Nations Unies à New York, Hadi Hachem, de déposer une plainte devant le Conseil de sécurité à la suite des attaques israéliennes de mardi et mercredi, indique un communiqué du bureau de presse de M. Bou Habib. Selon le communiqué, cette attaque "terroriste constitue un crime de guerre contre le peuple libanais sans défense".

"Le ministre des Affaires étrangères dirigera la délégation libanaise pour condamner ce crime terroriste, demander des comptes à Israël et exercer toutes les pressions possibles afin de mettre fin à son agression contre les civils sans défense, tout en respectant les lois et conventions internationales", précise le communiqué.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence vendredi pour discuter de la série d'explosions meurtrières de dispositifs de transmission, dont des bipeurs, appartenant au Hezbollah au Liban.

Le secrétaire américain à la Défense, LLoyd Austin, a reporté sa visite prévue la semaine prochaine en Israël, rapporte Reuters.

Un juge d'instruction français a écarté en juillet une plainte pour crimes contre l'humanité et complicité contre l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Sollicité par l'AFP sur cette plainte ainsi que sur une plainte visant un photojournaliste de Gaza, le Parquet national antiterroriste (Pnat), compétent en France en matière de crimes contre l'humanité, a répondu à l'AFP que "le doyen des juges d'instruction a rendu deux ordonnances d'irrecevabilité, conformément aux réquisitions du Pnat" prises pour "motifs juridiques".  

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Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a reçu un appel du ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, qui a exprimé sa solidarité avec le Liban et présenté ses condoléances pour les victimes des explosions survenues ces deux derniers jours, rapporte le bureau de presse de M. Mikati dans un communiqué.

M. Lammy a fait part de "sa profonde inquiétude face à l'escalade des tensions" et a souligné "la nécessité de rechercher une solution pour le rétablissement de la stabilité et de la sécurité le long de la Ligne bleue". Le ministre britannique a assuré qu'il prendrait "tous les contacts nécessaires pour garantir le soutien au Liban et préserver sa sécurité et sa stabilité", ajoute le communiqué.

Un drone israélien survole les localités de Kfour, Toul et d'autres villages de Nabatiyé, rapportent des habitants de ces régions à notre correspondant. Selon eux, le drone diffuse un message : "Nasrallah appelle à davantage de destruction et de déplacements."

Le Hezbollah a annoncé que ses combattants ont pris pour cible, à 19h, le site de Samaka, situé sur les collines contestées de Kfarchouba, dans le caza de Hasbaya.

Le Hamas a publié un communiqué saluant le discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, "qui a réaffirmé le soutien précieux à la résistance islamique au Liban, jusqu'à ce que cesse l'agression nazie et le génocide à Gaza". "Cette position, qui est très appréciée par notre peuple et notre résistance, constitue un revers pour (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et son gouvernement fasciste, ajoute le Hamas. Nous affirmons que le terrorisme de l'ennemi sioniste, avec son intensification de toutes les formes de meurtre, de massacres et de génocide contre les civils en Palestine et au Liban, a dépassé toutes les valeurs, les normes et les lois internationales". "La communauté internationale doit agir pour rejeter cette entité, l'isoler et juger ses dirigeants pour leurs crimes", ajoute le Hamas. 

Les chefs de la diplomatie française et américaine ont appelé à Paris l'ensemble des parties « à la désescalade au Proche-Orient », se disant « très préoccupés » alors que les attaques visant le Hezbollah au Liban. Ils ont aussi insisté sur la nécessité de trouver une solution diplomatique à la guerre larvée à la frontière libano-israélienne.

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Les enquêteurs taïwanais ont perquisitionné quatre lieux jeudi dans le cadre d'une enquête du parquet sur l'origine des bipeurs piégés du Hezbollah, dont l'explosion a fait douze morts et des centaines de blessés au Liban.

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⚡ "Dans la nouvelle phase de la guerre, il y a des opportunités significatives mais aussi des risques importants. Le Hezbollah se sent persécuté et la série d'actions militaires va se poursuivre", a affirmé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué, cité par Reuters.

"Notre objectif est d'assurer le retour en toute sécurité des communautés du nord d'Israël dans leurs foyers. Au fil du temps, le Hezbollah paiera un prix de plus en plus élevé", a ajouté M. Gallant.

L'attaque israélienne qui a visé la localité de Henniyé, dans le caza de Tyr au Liban-Sud, a fait quatre blessés légers, indique le ministère de la Santé dans un communiqué. Il s'agit de trois Palestiniens et d'un Libanais, qui ont été soignés aux urgences.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé qu'il "ne voulait pas voir d'actions d'escalade de la part de l'une ou l'autre partie qui rendraient encore plus difficile un accord de cessez-le-feu à Gaza", ajoutant qu'il pensait qu'un cessez-le-feu restait "possible et nécessaire", indique Reuters.

"La France et les États-Unis sont unanimes pour appeler à la retenue au Moyen-Orient, en particulier au Liban", a-t-il ajouté.

Une attaque israélienne a de nouveau visé Deir Amess (caza de Tyr) au Liban-Sud, rapportent des habitants à notre correspondant.

Avant le discours de Hassan Nasrallah et la série de frappes aériennes israéliennes tout le long de la bande frontalière, des tirs d'artillerie avaient visé la périphérie de Chamaa, Jibbein (caza de Tyr), Yater et Aïta el-Chaab (Bint Jbeil).

Pendant le discours de Hassan Nasrallah, le Hezbollah a revendiqué de nouvelles attaques en riposte aux frappes israéliennes sur le Liban-Sud :

- Le parti chiite a attaqué la caserne de 'Mattat', qui se trouve face à Rmeich (Bint Jbeil) avec des salves de roquettes Katioucha.

- Une autre frappe a visé, également avec des Katioucha, la caserne de Shomera, face à Marwahine (Bint Jbeil).

- Les mêmes projectiles ont été lancés sur le siège du commandement de la 810e brigade Harmoun 810, dans la caserne de Ma'ale, dans le plateau du Golan syrien occupé.

⚡ L'armée israélienne indique avoir tué deux personnes "qui avaient tenté de poser une bombe" près d'un avant-poste militaire à la frontière libanaise, rapporte le Haaretz. Selon le porte-parole de l'armée, ils ont été tués par des tirs de canons israéliens et des frappes aériennes.

L'armée israélienne a annoncé la mort de deux de ses soldats tués par "des tirs du Hezbollah" dans le nord d'Israël, indique le Haaretz. Il s'agit du major (réserviste) Nael Fwarsy, 43 ans, originaire de Maghar, et du sergent Tomer Keren, 20 ans, originaire de Haïfa.

Le commandant du Corps des gardiens de la révolution iraniens, Hossein Salami, a indiqué au chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qu'Israël sera confronté à une "réponse écrasante de l'axe de la résistance", rapporte l'agence officielle iranienne IRNA citée par Reuters.

Hassan Nasrallah a terminé son allocution.

🔴 Nasrallah :

Il ne fait aucun doute que l'agression qui a eu lieu est une agression majeure et sans précédent, qui sera confrontée à des représailles sévères et à une punition juste, là où ils s'y attendent et là où ils ne s'y attendent pas.

Permettez-moi de changer de méthode : je ne parlerai pas du moment ni du lieu de la riposte. Bien sûr que le châtiment viendra. Quand, où, comment ? Vous le saurez le moment venu. Nous n'en parlerons pas ici. Nous sommes dans la partie la plus précise, sensible et profonde de la confrontation.

Nasrallah :

Le commandant de la région nord, un imbécile, a proposé de créer une zone de sécurité (…). Si vous pensez dresser une ceinture de sécurité autour de la résistance et vous croyez limiter les combats à cette zone, vos centres militaires seront visés dans le nord de la Palestine occupée (Israël). Et même plus loin ! Ça sera pour vous un piège, un gouffre et un enfer !

Selon des propos rapportés par la presse israélienne il y a deux jours, le chef du commandement Nord d’Israël, Ori Gordin a recommandé la mise en place d’une zone tampon au Liban-Sud.

🔴 Nasrallah, s'adressant directement à Netanyahu :

Vous ne réussirez pas à ramener les citoyens du nord chez eux. Faites ce que vous voulez, vous n'y parviendrez pas. La seule solution est d'arrêter l'agression contre les habitants de Gaza. Ni l'escalade militaire, ni les meurtres, ni même la guerre totale ne ramèneront vos colons et vos habitants à la frontière ! Vous le savez.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis mercredi de faire revenir des dizaines de milliers de résidents évacués des zones frontalières du nord à leurs domiciles. "Je l'ai déjà dit, nous ramènerons les citoyens du nord chez eux en toute sécurité, et c'est exactement ce que nous allons faire", a-t-il déclaré dans une brève vidéo, sans fournir de détails supplémentaires. 

Mercredi également, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, avait affirmé que le "centre de gravité" de la guerre "se déplace vers le nord", référence au front avec le Hezbollah, par comparaison avec les combats contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

Nasrallah :

L'ennemi sait que ce qu'il a fait n'ébranle ni notre organisation, ni notre force, ni notre détermination. Au contraire, cela nous renforce davantage.

Nasrallah :

Les blessés manifestent leur force et leur envie de retourner sur le terrain une fois rétablis. Et ça, c'est une riposte à l'ennemi !

🤳 [#Vidéo] Des avions israéliens survolent à très basse altitude Beyrouth pendant le discours du chef du #Hezbollah, Hassan Nasrallah.

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— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) September 19, 2024

Nasrallah :

Nous disons à l'ennemi : le front libanais ne s'arrêtera pas avant la fin de la guerre à Gaza ! Cela fait bientôt 12 mois qu'on le dit. Malgré tous ces massacres, ces blessés, ces sacrifices, je le dis : quels que soient les obstacles et les sacrifices, la résistance au Liban n'arrêtera pas son soutien à Gaza, à la Cisjordanie et à la Palestine !

L'aviation israélienne a passé le mur du son au-dessus de Beyrouth. Deux détonations très fortes ont été entendues.

Nasrallah :

Depuis le premier jour, l'ennemi tente de stopper le front de soutien libanais en utilisant tous les moyens d'intimidation.

La tentative de séparer le front libanais de celui de Gaza, ainsi que les multiples menaces de guerre totale, sont récurrentes. Les opérations récentes s'inscrivent dans ce contexte.

🔴 Nasrallah :

Nous ne tomberons pas. Nous deviendrons plus forts et nous nous préparerons à affronter pire. 

Nasrallah :

L'ennemi a utilisé un dispositif civil répandu dans différentes couches de la société et a réitéré cette action mercredi en faisant exploser des appareils de communication, sans se soucier des endroits où ils se trouvaient. Certaines explosions se sont produites dans des hôpitaux, des marchés, sur des routes publiques, dans des maisons, et dans des lieux principalement occupés par des civils.

Nasrallah :

Nous adopterons les appellations "massacre du mardi" et "massacre du mercredi". Beaucoup de désastres ont été évités, car de nombreuses blessures étaient légères, et un certain nombre de ces bipeurs étaient éteints, tandis que d'autres n'avaient pas encore été distribués.

Des avions israéliens ont également survolé à très basse altitude Beyrouth pendant le discours.

🔴 "Oui nous avons reçu un coup dur et sévère", reconnaît Hassan Nasrallah lors de son discours.

🔴 Nasrallah :

Leur objectif (aux Israéliens) a été en grande partie entravé.

Nous avons constitué des commissions d'enquête techniques et sécuritaires, et nous étudions toutes les hypothèses. Nous avons presque atteint une conclusion, mais ce dossier est encore en cours d'investigation et de suivi minutieux, que ce soit au niveau de l'entreprise, de la fabrication, du transport, des procédures au Liban ou de la distribution. Lorsque nous parviendrons à une conclusion, des mesures appropriées seront prises en conséquence.

Alors que Hassan Nasrallah commençait son discours, l'aviation israélienne a mené une série de raids violents, tout le long de la frontière, du caza de Tyr, à l'ouest, jusqu'à celui de Hasbaya, à l'est, selon les sources locales contactées par notre correspondant Mountasser Abdallah.

Ces frappes ont notamment visé Jennata, Deir Kanoun el-Nahr, Mjadel, Markaba, Qabrikha, Bani Hayan, Mansouri, Deir Amess, Haris, Deir Antar, Henniyé, Zebqine, Froun, et Rab el-Talatine. Les bombardements ont principalement visé des vallées et régions boisées, selon les sources de notre correspondant, qui précise que plusieurs des localités visées le sont pour la première fois depuis le 8 octobre.

Nasrallah :

Ce qui s'est passé mardi (…) constitue une violation de toutes les lois et lignes rouges, sans égard pour quoi que ce soit, ni sur le plan humanitaire ni sur le plan éthique.

Nasrallah :

En l’espace de deux jours et en à peine une minute à chaque fois, Israël a tenté de tuer plus de 5 000 personnes.

🔴 Nasrallah :

"Les Israéliens ont enfreint toutes les règles d'engagement" avec l'opération des bipeurs piégés de mardi.

🔴 Nasrallah :

"Nous avons assisté à un grand massacre dans tout le pays, un massacre sans précédent."

"Nous remercions le gouvernement libanais, le ministère de la Santé, les hôpitaux, les centres de santé, les institutions de soins de santé, les médecins et les infirmiers. Nous remercions le gouvernement syrien qui nous a ouvert ses hôpitaux et aidés."

Hassan Nasrallah commence par s’adresser aux blessés et leur souhaite un prompt rétablissement. “Les hôpitaux sont surchargés par le nombre de blessés ces derniers jours, dit-il. Je remercie tous ceux qui ont donné leur sang dans toutes les régions et tous ceux qui ont participé à transporter les blessés”.

"Ce qui m'a poussé à parler aujourd'hui, ce sont les événements qui se sont déroulés au cours des deux derniers jours, et cela requiert des paroles, une évaluation et une prise de position", lance Hassan Nasrallah au début de son discours.

🔴 Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a débuté son discours. Il s'agit du premier depuis les explosions de moyens de communication du Hezbollah, mardi et mercredi.

Selon plusieurs médias israéliens, de nombreuses personnes ont reçu hier soir de faux messages d'alerte les appelant à se réfugier dans les abris. 

Citant la chaîne KAN News, le Jerusalem Post indique que les autorités israéliennes examinent la possibilité selon laquelle ces messages auraient pu être envoyés par l’Iran. L’armée israélienne a pour sa part démenti être à l’origine de ces alertes.

Un comité des Nations unies a accusé Israël de violations "graves" d'un traité mondial protégeant les droits des enfants, affirmant que ses actions militaires à Gaza avaient un impact "catastrophique" sur ces derniers et figuraient parmi les pires violations de l'histoire récente, rapporte Reuters.

Plus de 41 000 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé sa campagne militaire en réponse aux attaques du Hamas le 7 octobre, qui ont fait 1 200 morts et 250 otages. Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré en début de semaine que 11 355 des personnes tuées à Gaza étaient des enfants, en se basant uniquement sur les décès entièrement documentés.

"La mort scandaleuse d'enfants est presque unique dans l'histoire. C'est un moment extrêmement sombre de l'histoire", a déclaré à la presse Bragi Gudbrandsson, vice-président de la commission. "Je ne pense pas que nous ayons vu auparavant une violation aussi massive que celle que nous avons constatée à Gaza. Il s'agit de violations extrêmement graves que nous ne voyons pas souvent", a-t-il déclaré.

Une sixième attaque a été revendiquée par le Hezbollah, au moyen d'une "salve de missiles", à nouveau contre la caserne de "Zar'it".

Le Pentagone s'est dit de plus en plus préoccupé par une éventuelle offensive terrestre israélienne dans le sud du Liban, a rapporté le Wall Street Journal. À la suite des récentes attaques au Liban, Israël a déplacé une division de commandos et de parachutistes vers la frontière nord. Les autorités américaines ont toutefois indiqué ne pas voir de signes d'une invasion terrestre imminente.

« Même si une décision est prise, il faudra des semaines avant que les forces israéliennes ne soient en mesure de lancer une offensive majeure », ont ajouté les responsables américains cités par le WSJ. Ils ont également averti qu'Israël pourrait toujours lancer une opération de moindre envergure sans déploiement militaire majeur.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé jeudi à la "désescalade" au Moyen-Orient dans une déclaration prononcée aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas, en visite à Madrid.

"Aujourd'hui, le risque d'escalade s'accroît de nouveau de manière dangereuse" au Liban, a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien d'environ une heure avec le président palestinien.

"Aussi devons-nous lancer un nouvel appel ferme à la retenue, à la désescalade et à la coexistence pacifique entre pays, en somme à la paix", a-t-il-ajouté.

La direction générale de l'aviation civile a appelé "toutes les compagnies, institutions et investisseurs qui travaillent à l'aéroport international de Beyrouth d'informer tous leurs employés qu'il est désormais interdit, jusqu'à nouvel ordre, de faire entrer n'importe quel type de bipeur ou de talkie-walkie (de marque Icom, VC, ou encore V82) dans tous les bâtiments et les aires de l'aéroport".

Cela inclut les soutes à bagages et les compartiments dédiés au cargo dans les avions. La direction a ajouté que la Sûreté générale confisquera tous les appareils qui seront entrés dans l'aéroport.

Selon un nouveau bilan annoncé par le ministre libanais de la Santé, Firas Abiad,12 personnes ont péri dans l’explosion des bipeurs piégés du Hezbollah mardi et 2323 ont été blessées.

Par ailleurs, 25 personnes sont mortes et 608 ont été blessées dans l’explosion des talkies walkies du parti chiite mercredi. Selon M. Abiad, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, 226 personnes blessées mardi sont toujours hospitalisées.

Selon la chaîne MTV, plus de 500 personnes auraient été touchées aux yeux lors de l'explosion des bipeurs, dont 300 qui auraient complètement perdu la vue.

Le Hezbollah a revendiqué deux nouvelles frappes sur des positions israéliennes :

- Il a dit avoir lancé une frappe d'artillerie à 13h25, sur le site de « Ramia », face à Ramiyé, dans le caza de Bint Jbeil.

- Il a revendiqué des tirs d'artillerie contre le site de « Zar'it », face à Marwahine, dans le caza de Bint Jbeil.

L'armée libanaise a annoncé effectuer actuellement des opérations pour faire exploser de manière sûre les bipeurs et autres talkies-walkies "suspects", dans différentes régions du pays. Elle a demandé aux citoyens de se tenir à distance des lieux où ont lieu de telles opérations et de lui signaler "tout objet suspect" et d'éviter de s'en approcher. 

Le Hezbollah a revendiqué deux frappes contre des positions israéliennes à l’aide de drones kamikazes, « en réponse aux hostilités de l’ennemi au Liban-Sud et notamment à Kfar Kila (caza de Marjeyoun) ». La première frappe a visé l’artillerie israélienne et des positions militaires à Beit Hillel face au village libanais de Houla, tandis que la deuxième a touché une position militaire à Ya’ara, face à la localité libanaise de Alma el-Chaab.

Photo d'un combattant du Hezbollah tué mercredi au Liban, envoyée par le parti chiite.

Le Hezbollah a annoncé il y a quelques instants la mort de cinq de ses combattants suite à la nouvelle vague d'explosions d'appareils de communication qui a touché diverses régions au Liban mercredi pour le second jour consécutif.

Le bilan des attaques d'hier s'élève jusque-là donc à 25 morts et plus de 450 blessés.

Le Hezbollah n'a pas mentionné les attaques dans les cinq communiqués séparés, mais une source proche du parti à confirmé à notre correspondant Mountasser Abdallah que ces décès sont survenus suites aux explosions d'hier.

Les cinq nouvelles victimes sont :

-Hussein Ali Amhaz, 53 ans, originaire de Niha dans la Békaa

-Nazir Youssef Noun, 53 ans, originaire de Ram, dans la Békaa

-Fadlallah Chehadé Mcheik, 54 ans, originaire de Mazraat Beit Mcheik dans la Békaa

-Bassam Hussein Ftouni, 51 ans, originaire de Kherbet Selm au Liban-Sud

-Jaafar Ahmad Hussein, 35 ans, originaire de Sohmor dans la Békaa

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, lors d’un entretien avec l’ambassadeur du Royaume-Uni au Liban, Hamish Cowell, au Grand sérail. Photo envoyée à notre correspondant Michel Hallak

« Le Conseil de sécurité de l’ONU doit prendre une position ferme contre l’agression israélienne visant le Liban et la guerre technologique qu’il mène contre lui et qui provoque des centaines de morts et des dizaines de blessés », a affirmé le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, lors d’un entretien avec l’ambassadeur du Royaume-Uni au Liban, Hamish Cowell, au Grand sérail.

« La communauté internationale est la première responsable pour dissuader Israël », a-t-il ajouté. « Le Conseil des ministres prévu demain doit déboucher sur une décision dissuasive qui puisse mettre un terme à la guerre d’extermination que mène Israël », a-t-il ajouté.

Funérailles d'un combattant du Hezbollah à Baalbeck, dans la Békaa, le 19 septembre 2024. Photo envoyée à notre correspondante Sarah Abdallah

Le député du Hezbollah Hussein Hajj Hassan a rendu hommage aux victimes et blessés des explosions de bipeurs talkies walkies, assurant qu’ils étaient porteurs « d’un message de résistance et de force ».

« Nous savions qu’il s’agit d’un chemin parsemé de sacrifices (...) Nous disons à l’ennemi qu’il ne pourra pas ébranler la résistance et son soutien à Gaza », a-t-il dit, lors des funérailles d’un combattant du Hezbollah issu de Baalbeck et tué par l'un de ces engins piégés.

Une frappe aérienne israélienne a visé une habitation dans le quartier de Kassayer, situé à l'est du village de Meis el-Jabal (Bint Jbeil), rapporte un habitant cité par notre correspondant Mountasser Abdallah. Deux autres frappes ont touché une ferme dans le village de Khiam et une habitation dans la localité de Taybé (Marjeyoun), selon des riverains. Aucun blessé n'a été signalé suite à la frappe contre Khiam, selon des secouristes de l'association al-Rissala, affiliée au mouvement Amal. Aucune information supplémentaire n'est disponible à ce stade concernant les autres frappes.

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Fadi Akiki, a envoyé des directives à la direction du renseignement de l'armée libanaise et à la branche de l'information des Forces de sécurité intérieure, leur demandant de collecter toutes les données techniques et de sécurité pertinentes concernant les récents attentats à la bombe contre des bipeurs et des talkies-walkies du Hezbollah, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

En outre, il a demandé aux FSI d'évaluer et de documenter le nombre de morts et de blessés sur l'ensemble du territoire libanais.

L'armée israélienne a indiqué avoir frappé dans la nuit six "sites d'infrastructures" du Hezbollah et un dépôt d'armes dans le sud du Liban, rapporte l'AFP.

L'armée de l'air "a frappé des sites d'infrastructures terroristes du Hezbollah dans les régions de Chihine, Tayibe, Blida, Meis el-Jabal, Aïtaroun et Kfar Kila dans le sud du Liban, ainsi qu'un entrepôt d'armes du Hezbollah dans la région de Khiam", selon un communiqué de l'armée israélienne.

Le Haaretz rapporte que deux personnes ont été blessées, dont une grièvement, dans une attaque de drone dans le nord d'Israël, au niveau de Ya'ara. Cette localité est situé à trois kilomètres de la Ligne bleue, face à Alma el-Chaab, localité libanaise du caza de Tyr. D'autres drones sont tombés près de Beit Hillel, selon le média. 

Plusieurs personnes ont été blessées dans une attaque de drone dans le nord d'Israël, au niveau de Ya'ara, rapporte le Haaretz. Ya'ara est situé à trois kilomètres de la Ligne bleue, face à Alma el-Chaab, localité libanaise du caza de Tyr. 

Après des informations circulant dans les médias selon lesquelles la société ayant fourni les bipeurs explosifs au Hezbollah était une entreprise bulgare, du nom de Norta Global Ltd, les autorités à Sofia ont confirmé que ces appareils "ne sont jamais passés en Bulgarie" et que la société "n'a fait aucun type de transaction liée à leur exportation ou transit". Selon les autorités bulgares, l'entreprise mentionnée comme ayant vendu les bipeurs "n'avait qu'un siège administratif en Bulgarie et aurait pu être utilisée comme une façade" uniquement. 

Le New York Times, citant des sources sécuritaires, rapportait ce matin que les bipeurs auraient été fabriqués par les services de renseignement israéliens, qui auraient utilisé au moins trois sociétés-écrans pour dissimuler cette opération. Plus de détails ici. 

Le point sur les vols à l'AIB : 

En fin de matinée, le site internet de l'aéroport international de Beyrouth affiche qu'Air Algérie, Emirates et Turkish Airlines ont annulé des vols à destination de Beyrouth, programmés à différents moments de la journée depuis respectivement Alger, Dubaï et Istanbul.

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a accusé "Israël d'étendre la guerre au Liban" après les explosions perpétrées sur des appareils mobiles depuis mardi.

"L’escalade dans la région est inquiétante. Nous avons atteint le point où (...) l’Iran, le Hezbollah et leurs éléments proches n’ont d’autre choix que de réagir", a estimé le ministre.

Selon une analyse de preuves visuelles réalisée par le New York Times, les talkies-walkies, détenus par des membres du Hezbollah, qui ont explosé au Liban hier étaient près de trois fois plus lourds que les bipeurs qui ont détoné la veille, ce qui pourrait expliquer le fait que ces explosions ont été plus meurtrières. Selon le New York Times, les talkies-walkies auraient pu contenir davantage d'explosifs. Bien que les explosions de hier n'aient pas été aussi étendues que les précédentes, elles ont déclenché des incendies plus importants.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock a mis en garde "toutes les parties" contre une escalade au Proche-Orient après la vague d'explosions d'appareils de transmission au Liban qui fait craindre une guerre totale avec Israël.

"Depuis des mois, nous et tous nos partenaires menons des discussions, téléphonons (...) nous efforçons de faire les plus petits progrès pour la stabilité. Attaque et contre-attaque ne font pas avancer d'un millimètre la région vers la paix", a-t-elle écrit sur X.

Pendant ce temps, la guerre ne connaît pas de répit à Gaza. Selon la Défense civile de Gaza, au moins cinq personnes ont été tuées mercredi par une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en refuge pour déplacés, dans un quartier de l'est de Gaza-ville (nord).

L'armée a confirmé la frappe, affirmant que les combattants du Hamas utilisaient l'école "pour planifier et mener des activités terroristes".

D'après le Haaretz, huit personnes ont été blessées dans le nord d'Israël, après une frappe du Hezbollah. Six d'entre eux ont été évacués à l'hôpital Ziv de Safed et sont légèrement à modérément blessés. Deux autres ont été évacués à Haïfa, dans un état plus grave. 

Des représentants de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne et britannique se réuniront dans la journée à Paris pour faire le point sur l'état des négociations pour une trêve à Gaza et la situation au Liban, selon des sources diplomatiques citées par l'AFP.

Un citoyen israélien qui avait été recruté par les services de renseignements iraniens pour préparer des assassinats de personnalités israéliennes parmi lesquelles le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a été arrêté, ont indiqué dans un communiqué commun la police et le Shin Bet (renseignement intérieur).

"Un citoyen israélien a été recruté par les services de renseignements iraniens pour promouvoir l'assassinat de personnalités israéliennes. Il a été introduit clandestinement en Iran à deux reprises et a été payé pour effectuer des missions", précise le communiqué, ajoutant que M. Netanyahu, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et d'autres hauts fonctionnaires figuraient parmi les cibles.

Selon une source à l'aéroport de Beyrouth et une autre au sein d'une agence de voyage libanaise souhaitant rester anonymes, Air France a annulé sa liaison reliant Paris à la capitale libanaise prévue demain et il est possible qu'elle en fasse de même pour le vol de samedi, à moins d'un apaisement des tensions.

Les explosions de bipeurs piégés, vu par un ancien espion français, interrogé par Le Monde : 

Israël n’a pas revendiqué l’attaque aux bipeurs piégés du 17 septembre 2024 contre le Hezbollah, mais la patte du Mossad fait « peu de doutes » pour Olivier Mas, ex-espion français ayant travaillé au Liban. « Il n’y a pas tellement d’acteurs capables d’une telle opération. Le Mossad et les services israéliens en général sont les services occidentaux qui sont les plus précis, les plus forts par rapport au Hezbollah et de loin », explique cet ancien de la DGSE. « Le niveau technique du Mossad est connu, ils sont parmi les meilleurs au monde. Ils ont cette audace dans leur doctrine de faire des opérations de guerre en dehors du droit pour détruire les ennemis identifiés de l’Etat d’Israël », poursuit-il.

« La capacité de mettre de petits explosifs dans des bipeurs, c’est très facile, parce qu’il suffit d’une vingtaine de grammes d’explosifs, voire un petit peu plus et ça fait une explosion létale. Ce sont des techniques souvent utilisées mais jusqu’à présent à des titres individuels. Là, le coup de maître c’est d’avoir eu accès à l’ensemble des bipeurs et de faire ça de manière systématique, simultanée, sur des milliers d’appareils », souligne Olivier Mas, qui ajoute que l'Etat hébreu a "des sources infiltrées et des sources recrutées au sein du Hezbollah et des sources actives en Iran".

« Le Hezbollah est K.O. Outre le fait de créer un grand nombre de victimes, (les explosions ont permis) d’identifier des membres avérés du Hezbollah parce que les Israéliens ne connaissent pas leur identité, ces identités sont secrètes", analyse Olivier Mas.

Entre 1h et 6h, une série de raids ont à nouveau visé les alentours de Meis el-Jabal, Blida, Aïtaroun (Bint Jbeil) et Kfar Kila (Marjeyoun).

Et dans la matinée, des tirs d'artillerie ont frappé Markaba, Adaïssé et Rab el-Talatine, dans le caza de Marjeyoun, ainsi que les environs de Rmeich (Bint Jbeil). 

Au cours de la nuit, plusieurs frappes et tirs israéliens ont également visé le Liban-Sud, selon des sources locales et sécuritaires contactées par notre correspondant local Mountasser Abdallah :

À 22h :

- Des tirs d'artillerie ont visé la périphérie de Beit Yahoun et Kounine, dans le caza de Bint Jbeil.

À 23h30 :

- Des tirs de mitrailleuse ont ciblé la périphérie de Ramiyé et Jabal Blat, dans le caza de Bint Jbeil également.

Vers minuit :

- Israël a lancé des obus d'artillerie sur la périphérie de Tiri (Bint Jbeil).

- L'aviation israélienne a frappé Khiam (Marjeyoun), les environs de Chihine (Bint Jbeil), Taybé, Meis el-Jabal et Blida (Marjeyoun). Des habitations ont été visées dans chacun de ces endroits. 

Dans la matinée, le Hezbollah a revendiqué une frappe contre un « point de rassemblement de soldats » israéliens, au niveau de la position d' « al-Marj », située face au village libanais de Markaba (Marjeyoun) affirmant avoir fait des morts et des blessés.

Selon le Haaretz, « plusieurs Israéliens » ont été blessés dans des tirs de « roquettes anti-tank du Hezbollah ». L'armée israélienne dit avoir riposté « vers la source de l'attaque ». D'autres médias israéliens font état d'un mort dans les rangs israéliens. 

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a “condamné fermement l'explosion d'un grand nombre d'appareils électroniques dans tout le Liban, qui a fait plusieurs victimes et un grand nombre de blessés », dans un communiqué. « Une fois de plus, la méthode aléatoire utilisée est inacceptable en raison des dommages collatéraux lourds et inévitables parmi les civils, et des conséquences plus larges pour l'ensemble de la population, notamment la peur et la terreur, ainsi que l'effondrement des hôpitaux », a écrit M. Borrell.

« Les auteurs de ces attaques ont pour objectif de semer la terreur au Liban. Je soutiens l'évaluation de l'incident faite par Volker Türk, Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, et à l'appel lancé en faveur d'une enquête indépendante. Le risque d'escalade militaire, aux conséquences dévastatrices pour l'ensemble de la région, nécessite une mobilisation urgente. L'Union européenne continuera à faire tout son possible pour soutenir les voix appelant à la paix et à la raison », a-t-il ajouté.

Concernant les explosions de mardi, et l'origine des bipeurs, le New York Times a rapporté, citant trois sources au sein des services de renseignement ayant connaissance de l'opération israélienne, que ces appareils proviendraient d'une société-écran israélienne.

Selon le média américain, B.A.C. Consulting, la société hongroise qui aurait vendu les bipeurs piégés au parti chiite est « une société-écran ». Cette entreprise était « israélienne » et « produisait des bipeurs pour l'entreprise taïwanaise Gold Apollo ». Selon l'article du NYT, au moins deux autres entreprises ont été créées pour dissimuler le fait que les appareils étaient fabriqués par des agents des services de renseignement israéliens.

Plus de détails ici. 

- Jawad Yasser Abou Khalil, né en 2005 et originaire de Kawthariyet el-Rez (Saïda).

- Ahmad Ali Lamah, né en 1982, originaire de Aadchit au Liban-Sud.

- Ali Hosni Zaatar, né en 1999, originaire de Hadath Baalbeck dans la Békaa.

- Hafez Hussein Ali Melhem, né en 1976, originaire de Qabrikha au Liban-Sud.

- Mohammad Hussein el-Arab, né en 1979 et originaire de Falawi dans la Békaa.

- Fadel Abbass Bazzi, né en 1991 et originaire de Bint Jbeil.

- Abdel Menhem Jamal Abdel Menhem, né en 2008, originaire de Aïtaroun et habitant de Kawthariyet el-Rez au Liban-Sud.

- Ibrahim Abdel Karim Zein El Dine, né en 1995, issu de la localité de Safad el-Battikh (Bint Jbeil).

- Ali Mohammad Tarhini, né en 2001, de la localité de Ebba (Sud).

- Ali Mohammad Chalabi, né en 1993 et originaire de Kfar Melki (près de Saïda).

Ces 20 morts ont été identifiés par le Hezbollah comme :

- Ali Mohammad Sleimane, né en 1994, et originaire de Aïnata, au Liban-Sud.

- Ahmad Ali Hassan, né en 1998, originaire de Aïtaroun (Sud) et habitant de la banlieue sud.

- Salim Abbass Chehade, né en 1974, originaire de Maaroub (Sud).

- Hassan Adel Jaber, né en 1970, de Bani Hayyan, au Liban-Sud.

- Abbas Hassan Seifeddine, né 1987, de Halabta dans la Békaa.

- Ali Hassan Hammoud, né en 1991 et originaire de Touline, au Liban-Sud.

- Mohammad Ali Alamé, né en 1983 et issu de Aadloun au Liban-Sud.

- Ali Ahmad Haïdar, né en 1986, et originaire de Kfardan dans la Békaa.

- Mohammad Hassan Kourani, né en 1982, originaire de Yater au Liban-Sud.

- Ali Fawaz Hajj Hassan, né 1991, originaire de la localité de Chaat dans la Békaa.

Pour le deuxième jour consécutif, ce bilan est le plus élevé au Liban depuis l'ouverture des hostilités avec Israël par le Hezbollah, le 8 octobre. Mardi, les explosions de bipeurs et des frappes au Liban-Sud avaient fait 17 morts. 

Après que le ministère libanais de la Santé a revu officiellement à la hausse le bilan de la deuxième vague d'explosions d'hier, à 20 morts et plus de 450 blessés, le Hezbollah a annoncé la mort de 20 de ses combattants, dans des communiqués rendant hommage à chacun d'eux. Ces membres du parti sont morts "sur la route de Jérusalem", comme l'indique le groupe depuis le début des affrontements pour évoquer ses pertes dans des opérations israéliennes. Aucune victime n'ayant été annoncée dans des frappes le long de la ligne de front, au Liban-Sud, l'on peut supposer que ces 20 morts ont été tués dans les explosions de talkies-walkies. 

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence vendredi pour discuter de cette série d'explosions.

Israël n'a fait aucun commentaire sur ces explosions mais le sujet a été à la Une des ses médias. Selon Amos Harel du quotidien de gauche Haaretz, les explosions des appareils de transmission du mouvement libanais ont placé "Israël et le Hezbollah au bord d'une guerre totale".

Sans évoquer les explosions au Liban, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a estimé que le "centre de gravité" de la guerre se déplace "vers le nord" où les échanges de tirs meurtriers quasi-quotidiens avec le Hezbollah ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d'habitants des deux côtés de la frontière.

Après ces explosions, un porte-parole de la Maison Blanche a mis en garde contre toute « escalade ».

Les Etats-Unis ne sont « pas impliqués » dans ces opérations, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qui n'a pas voulu faire plus de commentaire sur l'origine de ces explosions.

Hassan Nasrallah, qui n'a pas été blessé dans cette séquence selon une source proche du mouvement citée par l'AFP, doit s'exprimer à 17H00 heure de Beyrouth aujourd'hui, sur ces explosions imputées à Israël. 

Les deux derniers jours ont été marqués par deux vagues d'explosions d'appareils de télécommunications du Hezbollah. Mardi, ce sont des milliers de bipeurs qui ont explosé, faisant douze morts et près de 2.800 blessés, tandis qu'hier soir, des talkies-walkies ont également détoné simultanément, tuant 20 personnes et en blessant plus de 450. Ces opérations inédites ont exacerbé les craintes d'une guerre totale avec Israël. 

Bonjour !

Nous sommes au 349e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit aussi du 348e jour depuis l'ouverture par le Hezbollah d'un front de "soutien" à la frontière sud du Liban.

Retrouvez ici notre couverture en direct de ce conflit et de ses répercussions dans la région.