Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, a affirmé que « le Liban a besoin de tous les efforts arabes et internationaux pour éviter un désastre (...) et une guerre totale entre le Hezbollah et Israël », soulignant qu'« une milice armée avec un agenda particulier n'a pas le droit de prendre une décision unilatérale et d'entraîner le reste des Libanais dans une guerre dont ils ne veulent pas ».
M. Gemayel a tenu ces propos dans un entretien à la BBC Arabic, dont le contenu a été publié jeudi sur le site de sa formation politique, ainsi que par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), à un moment où les efforts diplomatiques de plusieurs pays convergent pour tenter d'apaiser les tensions régionales récemment poussées à leur paroxysme dans le sillage de la guerre de Gaza qui a éclaté le 7 octobre dernier.
« Une milice armée avec un agenda particulier n'a pas le droit de prendre une décision unilatérale et d'entraîner le reste des Libanais dans une guerre dont ils ne veulent pas », a déclaré M. Gemayel, qui critique régulièrement le Hezbollah et le soutien dont il bénéficie à Téhéran. « Le Hezbollah n'a pas le droit de franchir la ligne de démarcation de son propre chef sans l'autorisation du peuple libanais et de l'État libanais », a-t-il ajouté, notant que « le Liban peut soutenir la cause palestinienne et le projet de deux États, et s'opposer à ce qui arrive au peuple palestinien à Gaza sans entrer dans une confrontation militaire, car il n'a pas la capacité de participer à cette confrontation ».
Comparaison avec l'Égypte
« Pourquoi le Liban paie-t-il le prix de la guerre et est-il le seul à ouvrir sa frontière avec Israël, alors que l'Égypte ne l'a pas fait, sachant que ses capacités militaires, économiques et populaires sont bien plus importantes que celles du Liban, de la Jordanie, de tout autre pays arabe ou de tout autre pays ? », s'est-il encore interrogé.
Le parti chiite échange quotidiennement des tirs avec Israël depuis le lendemain du début de la guerre à Gaza et a perdu 411 de ses membres durant cette période, entre ceux tombés au Liban ou en Syrie. Entre le 30 et le 31 juillet, un de ses hauts commandants militaires, Fouad Chokor, a été tué dans une frappe revendiquée par Israël dans la banlieue sud de Beyrouth, et une seconde frappe que l'Iran attribue à Israël a ensuite coûté la vie au chef du bureau politique du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyé, à Téhéran. L'Iran et le Hezbollah ont depuis annoncé une riposte qui se fait toujours attendre et qui pourrait même être mise de côté en cas d'accord de trêve à Gaza, selon les informations circulant ces derniers jours. Mais ce scénario n'est pour l'instant pas garanti.
Interrogé sur le risque que la situation se dégrade, Samy Gemayel a déclaré : « Il n’y aura plus lieu de prendre position si la situation s’embrase, car cela ne produira que davantage de destruction et de dégâts, ainsi qu’un retour en arrière pour le Liban ». Il a ajouté : « Nous renouvelons l'appel à la mise en œuvre des résolutions internationales, en particulier les 1701 (qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël) et 1559 (qui porte notamment sur le désarmement des milices libanaises en général et du Hezbollah en particulier). Nous avons besoin de tous les efforts arabes et internationaux pour épargner un désastre au Liban ».
Concernant les chances de succès des efforts diplomatiques menés notamment par les États-Unis, l’Égypte, le Qatar, ou la France, dont le chef de la diplomatie, Stéphane Séjourné, est arrivé à Beyrouth ce jeudi, M. Gemayel a considéré que le dossier était compliqué. «Tout est possible, sachant que lorsque l'extrémisme est présent des deux côtés, il est difficile de trouver des issues parce que la logique n'a plus cours (ce qui rend) le travail des négociateurs très difficile». L’émissaire américain Amos Hochstein se trouvait lui aussi Beyrouth où il a rencontré les principaux responsables ainsi qu’à une délégation de l’opposition.
Sur le sujet des bombardements israéliens à Gaza, qui ont causé la mort de plus de 40 000 personnes selon le dernier décompte du gouvernement du Hamas publié jeudi, Samy Gemayel a estimé que « la folie israélienne à Gaza est l'une des plus grandes atrocités de l'histoire de l'humanité » et a considéré que « le refus d'Israël de reconnaître le droit des Palestiniens à un État indépendant a amené le Moyen-Orient là où il en est ».
Enfin voilà SAMI ! belle photo, mais ce qui manque dans cette pose c’est le Casque Colonial Français , couleur beige ( 40 Eur), + brosse pour chapeau (15 Eur) Notez, possibilité de faire photo avec arrière-plan Pharmacie grand papa .Souvenir , Souvenir .
16 h 25, le 16 août 2024