Les rencontres de Mikati se focalisent sur l'escalade potentielle du conflit au Liban

Le Premier ministre sortant Najib Mikati a rencontré, jeudi, des ministres libanais et responsables de départements et d’institutions au Grand Sérail, afin de discuter de leur niveau de préparation à une escalade potentielle du conflit avec Israël, a annoncé le bureau de presse du chef du gouvernement.

M. Mikati a reçu une délégation du syndicat des importateurs de produits alimentaires, dirigée par Hani Bohsali, qui a démenti que les consommateurs soient en train de stocker des produits alimentaires, ajoutant qu'"il y a sur le marché des denrées disponibles pour tout le monde".

"Ce qui est le plus important, c’est que le port reste ouvert", a déclaré M. Bohsali, ajoutant que son syndicat "ne permet à personne d'augmenter les prix”. ”Nous œuvrons, en tant que syndicat et commerçants, à répartir nos marchandises sur toutes les régions libanaises", a-t-il ajouté.

"La situation n'est pas stable et cela a affecté le tourisme, mais malgré cela, les Libanais sont toujours optimistes et certains d'entre eux arrivent encore au pays, bien qu'en petit nombre, et nous espérons que cette saison d’été se poursuive", a-t-il dit.

Le Premier ministre, lui, a réaffirmé "la poursuite des efforts diplomatiques pour empêcher la guerre de s'étendre".

M. Mikati a également reçu le ministre sortant du Tourisme, Walid Nassar, et "a discuté avec lui de la situation difficile que traverse le Liban et des mesures que pourraient prendre les ministères pour y faire face", a précisé le bureau de presse du Grand sérail.

Le chef du gouvernement s’est également entretenu avec le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Imad Osman, de l'évolution de la situation et de la sécurité dans le pays.

Depuis près de dix mois, le Hezbollah échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne pour soutenir le mouvement Hamas à Gaza. Les craintes d'un embrasement régional s'intensifient, l'Iran et ses alliés ayant promis de riposter à l'assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, à Téhéran, et du chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokor, lors d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, tous deux attribués à Israël.