L'Iran pourrait reconsidérer sa riposte contre Israël, ont affirmé des responsables américains cités jeudi par le média Politico, en notant qu'une telle action risquerait d'entraîner une « confrontation directe » entre les deux pays.
Les États-Unis ont eu recours à des canaux diplomatiques et à l'appui de leurs alliés au Moyen-Orient pour faire pression sur l'Iran, alors que deux hauts fonctionnaires américains ont averti Téhéran qu'une attaque massive « ne ferait qu'attiser les tensions et risquerait d'entraîner une confrontation directe entre les deux pays ».
Selon Politico, l'administration Biden et plusieurs pays européens, dont la France, ont également exhorté l'Iran à modérer sa réaction à la suite de l'assassinat du chef du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyé, dans la capitale iranienne. Des messages ont été envoyés à Téhéran grâce à divers intermédiaires, pour souligner que si l'explosion qui a tué Haniyé est attribuée à une opération israélienne secrète, elle n'a causé en fait aucune victime iranienne, et la République islamique devrait donc reconsidérer la réponse militaire qu'elle envisageait.
Le leader du Hamas a été tué le 31 juillet dans une résidence d'anciens combattants du nord de Téhéran, après avoir assisté à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien. Le Hamas, l'Iran et ses alliés ont imputé l'attaque à Israël et juré de riposter. Des médias iraniens ont affirmé que Haniyé a été tué par un « projectile aérien », mais le New York Times, citant cinq responsables du Moyen-Orient parlant sous couvert d'anonymat, a indiqué qu'il avait été victime d'une bombe cachée depuis deux mois dans la résidence où il séjournait, protégée par les Gardiens de la révolution.
Washington prêt à défendre Israël
Des fonctionnaires américains, s'exprimant sous couvert d'anonymat au grand quotidien newyorkais, ont affirmé que Téhéran semblait de plus en plus aligné sur le point de vue de Washington, bien qu'initialement réticent à admettre cette possibilité.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a déclaré mercredi qu'il ne pouvait pas commenter les évaluations spécifiques des services de renseignement, relevant toutefois que l'administration Biden « ne veut pas assister à une escalade ». « S'il y en a une, nous serons prêts à défendre Israël et à nous défendre nous-mêmes si nécessaire », a-t-il précisé.
La semaine dernière, Washington avait perçu des signes d'une possible attaque iranienne contre Israël et renforcé son dispositif militaire au Proche-Orient. Parallèlement, les autorités américaines poursuivent leurs efforts pour négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, malgré un ralentissement des pourparlers suite à la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington.
Selon Politico, des réunions récentes impliquant des représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens, y compris le directeur de la CIA Bill Burns, ont cherché à aplanir les divergences restantes. Bien qu'aucune décision définitive n'ait été prise, les responsables américains estiment que M. Netanyahu est désormais plus motivé pour faire avancer les négociations, suite aux pressions des services de sécurité israéliens visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à libérer les otages israéliens.
"… S'il y a une escalade, nous serons prêts à défendre Israël …" - Pourquoi? Parce que c’est votre seul allié au Moyen-Orient? Mais bande d’abrutis, sans Israel vous auriez 23 alliés dans la région!
17 h 18, le 08 août 2024