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Au fil de nos 100 ans - LOrientLeSiecle

Dans les coulisses de L'Orient-Le Jour (1/4) : L’Orient et Le Jour, les frères (ennemis)?

Plonger dans les coulisses d’un journal centenaire, c’est comme ouvrir la boîte à souvenirs d’un aïeul. On y trouve des pépites, des moments forts mais parfois, aussi, des traces qu’on préférerait oublier. En 1934, il y en a un pour qui la naissance d’un nouveau journal n’a rien d’une bonne nouvelle. À part leur francophonie et leur amour des lettres, ils n’ont pas grand chose en commun. Entre L’Orient (l’aîné) et Le Jour (le cadet) la guerre est déclarée, jusqu’à leur fusion, en 1971. 

Dans les coulisses de L'Orient-Le Jour (1/4) : L’Orient et Le Jour, les frères (ennemis)?

Illustration Mohammad Yassine. Georges Naccache (L'Orient) et Michel Chiha (Le Jour)

Juin 1971. Sur le trottoir face à la banque centrale, à Hamra, un homme scrute attentivement le bal des ouvriers à l’œuvre. « Mais… que faites-vous là, Monsieur Naccache ? » lui lance un jeune Marwan Hamadé se dirigeant vers le bâtiment. « Je viens me voir accroché sur votre mur », répond, solennel, l’ancien propriétaire du journal L’Orient, alors que le nom du titre qu’il a fait naître en 1924 précède celui du Jour sur la façade de l’immeuble de la Coopérative de presse. Après plus d’une trentaine d’années à régner côte à côte dans le petit bassin de la francophonie libanaise et à s’affronter en duel, L’Orient qui, jusque-là, affichait fièrement sur son bandeau et en lettres majuscules « Le plus fort tirage et la plus forte vente des journaux du Levant », finit par s’incliner face à son cadet… faute de fonds. Pour ne pas voir son empire se détricoter jusqu’au dernier point de maille, Georges Naccache accepte cette union de raison. « J’ai vendu le journal, mais je ne sais pas à qui. Dans deux mois, nous devons quitter… » annonçait-il, le visage noir, à son rédacteur en chef, René Aggiouri, de retour de vacances en juin 1970. Cinquante-trois ans après la « fusion », qui se souvient aujourd’hui du bras de fer politique que se sont livré les deux journaux avant de ne faire qu’un ?

Le premier numéro du Jour, qui se présente comme un « quotidien d’information politique », paraît le 1er août 1934, sans tintamarre. « La création de ce journal était nécessaire. Elle répondait au désir d’un très grand nombre de Libanais et de beaucoup d’amis français. (...) Nous avons la volonté de durer et nous demandons à nos lecteurs de nous juger à l’œuvre », peut-on y lire.

Immeuble de L’Orient, rue Trablos, à Beyrouth. Photo d’archives L’OLJ

Jusque-là, L’Orient de Georges Naccache et Gabriel Khabbaz, créé dix ans plus tôt, est dans le haut du panier. Son influence est notoire, le français étant la langue des élites, et Beyrouth la « capitale » du mandat français au Levant. À l’époque, le Liban est scindé en deux blocs qui s’opposent sur les questions d’indépendance : L’Orient est acquis au courant d’Émile Eddé (qui fonde le Bloc national en 1946) ; Le Jour est quant à lui créé par Michel Chiha – avec comme copropriétaires Charles Ammoun et Mohammad Abboud Abdel Razzak – à l’initiative du Destour conduit à l’époque par son beau-frère, Béchara el-Khoury. « Celui-ci prend conscience de la nécessité d’avoir à ses côtés un journal qui puisse le défendre ainsi que son camp politique contre ce qu’il qualifie de ‘‘campagnes de presse perfides’’ et de ‘‘calomnies’’ (...) de la part des partisans d’Émile Eddé », relate l’ancien rédacteur en chef Michel Touma dans son ouvrage L’Orient-Le Jour, 100 ans ou presque. L’aîné des titres estime que le Liban doit être « accompagné » par la France afin de parvenir à l’indépendance. Le cadet, en revanche, n’est pas pour le maintien du mandat mais pour une ouverture en direction du monde arabe tout en restant ferme sur la souveraineté du pays. Le Jour reprochera d’ailleurs à L’Orient de vouloir diviser le pays en deux camps : celui de la France et celui de l’Anti-France, alors « qu’il n’existe dans le pays qu’un seul camp : celui des Libanais, vieux amis de la France ».

« L’État, c’est la famille »

Mais avant d’en débattre de manière civilisée, les deux médias vont, dès le premier jour, mener une lutte d’influence à travers des billets très peu doux. L’Orient ne félicite pas ce nouveau venu dans l’arène mais dégaine déjà en sortant des tiroirs de vieilles rancunes contre Béchara el-Khoury – à l’époque chef du gouvernement –, le faisant passer pour un ennemi de la liberté de la presse. « Qu’attend-on pour nous suspendre ? Qu’attendent les intéressés pour nous déférer à la justice ? » peut-on lire dans l’éditorial.

La une de « L’Orient » le 1er août 1934, qui attaque les fondateurs du « Jour ». Photo d’archives L’OLJ

Le lendemain, Le Jour réplique de manière cinglante contre Émile Eddé et « ses scribes à gages ». Durant des semaines, les unes des deux journaux sont l’arène de campagnes de dénigrement et de règlements de comptes. Accusé d’arriérés d’impôts par Le Jour, Eddé publie les preuves visant à balayer ces allégations qu’il juge diffamatoires. L’Orient renchérit contre ceux qu’il surnomme « les Mafieux ». Dans un encadré en une paru le 26 août 1934 et titré « L’État, c’est la famille », il dézingue le trio Pharaon-Chiha-Khoury (Henri Pharaon, l’homme d’affaires et homme politique), les accusant, eux, d’avoir construit, vers Aley, une route aux frais de l’État qui ne dessert que leurs villas. « Aux orgies verbales et aux fictions catastrophiques des ‘‘Mafieux’’, nous avons opposé des documents, des dates, des faits. (...) Il est temps de conclure, et d’entretenir nos lecteurs de quelques autres sujets de préoccupation : il y a, en dehors des périphéries de M. Michel Chiha et de M. Béchara el-Khoury, une Allemagne et un Japon, un Atlantique et un Pacifique, toute une planète habitée qui continue à graviter », signe ensuite la rédaction le 28 août.

Georges Naccache. Photo d’archives L’OLJ

Les années passent sans que les griefs mutuels ne se tassent. La détestation que se vouent Naccache et Chiha est perceptible à travers les éditos qu’ils écrivent quasiment chaque matin. Le premier présente le second comme un « papelard », un « bachelier probable qui s’est pris pour un penseur à l’aube du 1er septembre et a produit douze maximes à la queue leu leu sur la Force, la Violence, la Démocratie et le Mandat ». « Georges Naccache était impitoyable quand il détestait quelqu’un. Il avait des lubies comme ça, il prenait la plume et les massacrait », se remémore l’ancien ministre Charles Rizk, qui l’a longtemps côtoyé.

« Au mensonge nous avons quelques vérités à opposer »

« Dans cette petite ville, dans cette petite capitale, où tout se sait, où tout finit par se savoir, ces grands airs (tardifs) de dignité, cette grande allure d’incorruptibilité (après coup), ça ne trompe pas. Ça ne peut tromper personne. Nous, on le sait : on sait au moins que nous ne plaçons pas d’argent à intérêt. Mais vous, mais les vôtres, votre argent – votre puant argent –, d’où vient-il ? (...) Vous avez fait argent de tout. Et de votre francophilie. Et de votre anti-francophilie… » s’emporte, le 3 juillet 1936, l’éditorialiste de L’Orient dans sa réponse cinglante à celui qu’il qualifie aussi de « pickpocket grimé en moraliste ». Chiha pour sa part n’attaque pas ad hominem, mais des rumeurs sont distillées sur les « filouteries » et « l’appétence pour le tapis vert » de Naccache et Khabbaz. En revanche, Charles Hélou, le rédacteur en chef du Jour, prend, lui, la plume le 6 juillet et se déchaîne dans les « égouts de L’Orient », contre « Georges-la terreur ». « Au mensonge nous avons quelques vérités à opposer (...) ce jour-là, il n’y aura plus moyen pour personne de crier : pouce »...

Le 21 septembre 1943, Béchara el-Khoury est élu président de la République par la chambre des députés, et Riad el-Solh prend la tête du gouvernement, après avoir, quelques jours plus tôt, signé ensemble le pacte national, sorte de compromis communautaire entre les différentes entités religieuses du pays. S’ensuit une période trouble durant laquelle les autorités mandataires font enfermer les représentants du peuple dans la forteresse de Rachaya. Durant près d’une quinzaine de jours, les journaux ne paraissent plus. Trois jours après la déclaration de l’indépendance, le 22 novembre, Le Jour reprend sa publication et célèbre comme il se doit le retour du chef de l’État et du gouvernement au Sérail. « Le peuple libanais acclame le chef de l’État et le gouvernement », titre le journal. « Pour la millième fois nous dirons ceci : Nous sommes un petit pays qui, pour vivre, a besoin de se faire aimer. D’ailleurs nous avons grandi et nous n’avons plus les folles peurs d’autrefois. Et puis, tout compte fait, il n’y a plus de distances... Nous sommes fiers d’être libanais ! »

La une du journal « Le Jour », le 25 novembre 1943. Photo d’archives L’OLJ

La question de l’indépendance étant au cœur de l’antagonisme entre les deux journaux, cette page est, après cet événement fondateur, de facto tournée. Mais la rivalité entre les deux ne s’éteint pas complètement.  Fidèle à ses convictions, L’Orient reste toutefois plus prudent et relate l’événement de manière très factuelle, avec un Georges Naccache qui estime qu’« on ne bâtit pas sur une équivoque ». Constat qu’il réitérera des années plus tard dans son célèbre édito du 10 mars 1949 « Deux négations ne font pas une nation », dans lequel il dénoncera le fondement du pacte national, mais aussi la déliquescence de l’État sous Béchara el-Khoury, et pour lequel il est emprisonné trois mois. Alors que le reste de la presse arabe fustige cette décision de justice qui montre les frontières poreuses entre l’exécutif et le judiciaire, Le Jour, lui, rapporte l’information de manière factuelle, sans prendre position.

Le 15 décembre de la même année, un nouveau procès en diffamation provoque l’arrestation préventive du célèbre éditorialiste. Charles Hélou, le grand rival devenu entre-temps ministre de la Justice et de l’Information, n’en a pas été informé, ce qui le pousse à annoncer sa démission. Tout en rappelant le conflit qui l’oppose « depuis quinze ans à Georges Naccache », il monte étonnement au créneau pour dénoncer cette nouvelle entrave à la liberté de la presse. « Responsable d’une saine distribution de la justice, je ne pouvais pas accepter plus longtemps un état de choses aussi anormal et dont la dernière affaire n’aura été qu’un exemple », déclare-t-il à la presse.

La une de « L’Orient » après l’indépendance du Liban en novembre 1943. Photo d’archives L’OLJ

Prête-nom et sang neuf

Cinq ans plus tard, lorsque Michel Chiha meurt d’une crise cardiaque, le 27 décembre 1954, Le Jour pleure son fondateur. « Un homme est mort. Et c’est comme si le Liban était blessé. Il remplissait de sa forte personnalité le pays tout entier. Et, pendant plus d’un quart de siècle, nous avions même le réconfort de penser qu’il l’incarnait », écrit le rédacteur en chef, Charles Hélou. Naccache, qui n’est plus aussi impétueux qu’il y a vingt ans, rend aussi hommage à son ancien rival : « Pour lui, la seule recette libanaise est la liberté. Contre tous les autoritarismes de droite et de gauche, contre tous les dirigismes, contre toutes les formes de la contrainte politique et économique, il a eu le courage de défendre la formule de l’imperfection libanaise, qui avait au moins le mérite, à ses yeux, d’exister. » Après la mort de son propriétaire, et craignant la disparition ou le rachat par la concurrence, Michel el-Khoury, neveu de Chiha et fils de l’ancien président de la République, rachète le journal grâce aux fonds de son oncle paternel. L’équipe éditoriale reste la même mais la ligne se rapproche de plus en plus de celle de L’Orient, Michel el-Khoury soutenant ouvertement Fouad Chehab, qui devient président de la République en 1958. La hargne entre les deux titres concurrents se tait, et L’Orient va même jusqu’à ouvrir ses colonnes à Charles Hélou.

« Pour lui, la seule recette libanaise est la liberté »

Mais au début des années 1960, les finances du Jour battent de l’aile, tandis que L’Orient, probablement au sommet de sa gloire, se targue d’avoir le plus fort tirage (en français) de la région. Michel el-Khoury est contraint de vendre le journal devenu moribond – la publication s’arrête en 1963 –, mais il tient à ce qu’il reste entre les mains d’un chéhabiste. Le bureau du président lui trouve alors un acquéreur : Georges Omeira, qui tient le journal du parti Kataëb. « Êtes-vous sûrs de lui ? » demande el-Khoury à l’officier. « Totalement sûrs », répond le fonctionnaire. L’affaire est conclue – pour la coquette somme de 70 000 livres (plus de 20 000 dollars de l’époque) –, mais ses soupçons se confirment : il s’agit d’un prête-nom. Le jour même, le journal est revendu à Ghassan Tuéni. Le patron de la presse libanaise en devient le PDG grâce aux financements des « trois Pierre », Pierre Eddé, Pierre Pharaon et Pierre Hélou, qui n’ont qu’une intention : faire barrage à L’Orient et au courant politique qu’il représente… Tuéni va chercher Jean Chouéri qui, après sept ans passés aux côtés de Naccache, travaillait dans la société de relations publiques du patron du Nahar. « Tiens, je t’offre la licence du Jour (...) Débrouille-toi pour créer un quotidien francophone qu’on puisse opposer à L’Orient », lui dit-il. « Ou tu l’acceptes ou je la déchire. » Défi relevé. Mais pour pouvoir ressusciter Lazare, il lui faut du sang neuf. Des étudiants dans la vingtaine, sans expérience professionnelle, sont recrutés : Amine Abou Khaled, Issa Goraieb, Nagib Aoun et d’autres… Il n’y avait pas de vindicte, soutient également Marwan Hamadé, « il fallait juste redonner à ce ‘‘journal de papa’’ sa place ». 

Après la fusion entre « L'Orient » et « Le Jour ». De gauche à droite : Édouard Saab, le Dr Émile Bitar, Georges Naccache, Ghassan Tuéni et Henri Eddé. Archives L'OLJ

Édouard Saab, lui aussi un ancien de L’Orient, prend la rédaction en chef et se charge de former, avec Chouéri, tout ce petit monde qui emménage à Hamra. C’est l’époque des odeurs d’encre et de plomb, des manuscrits et des rigolades jusqu’à pas d’heure dans les couloirs. Le 5 mai 1965, le premier numéro du renouveau sort des rotatives, sans déclencher l’enthousiasme des foules. Le 1er octobre, Le Jour annonce en scoop la démission de Georges Naccache – alors ministre des Travaux publics – du gouvernement Karamé. « Si j’avais démissionné, je l’aurais su dans mes propres journaux », ironise celui-ci le lendemain lors d’une conférence de presse. Refusée à l’époque par Charles Hélou, sa démission sera finalement acceptée deux mois plus tard. « Faut-il croire que les journaux de l’ex-ministre étaient mal informés ? » persifle son concurrent le 16 décembre 1965.

« C’est toi le Saoudien ? »

Le vent du changement politique va finalement jouer en faveur de ce dernier. Alors que le chéhabisme se prépare à un nouveau mandat, l’opposition conduite par Saëb Salam, Sleiman Frangié et Raymond Eddé a la cote. La victoire du Helf aux législatives de 1968 puis l’élection de Frangié à la présidence en 1970 font basculer le lectorat en faveur du Jour. En cinq ans, le journal finit par égaler le tirage de son concurrent. Sans courant favorable, et avec les caisses drainées par al-Jaryda, L’Orient est à la croisée des chemins. La situation régionale et les soucis professionnels le poussent à trouver un acheteur en 1970. Avec l’aval des « trois Pierre », Ghassan Tuéni s’y risque. Mais il sait que Naccache n’acceptera de le céder ni au Jour ni au Nahar. Il dépêche alors l’avocat Pharès Zoghbi pour négocier. « Les négociations ont été très longues parce que les deux hommes parlaient plus souvent, et pendant des heures, de Péguy que de clauses de contrat », racontait Ghassan Tuéni à L’OLJ en 1999. Alors que l’avocat a pour instruction de cacher l’identité de son mandataire, faisant plutôt miroiter un groupe d’investisseurs du Golfe, le fondateur du Nahar change d’avis : « Je suis fils de journaliste et journaliste, je n’achèterai pas L’Orient contre la volonté de Georges Naccache. (...) Dis-lui de me téléphoner avant midi pour me donner sa réponse », dit-il à l’avocat. À midi quinze, le téléphone sonne. « C’était Georges qui m’a dit : ‘‘C’est toi le Saoudien ? Après tout, je préfère que ce soit toi plutôt qu’un autre’’. »

De gauche à droite, Édouard Saab, rédacteur en chef de « L’Orient-Le Jour », le journaliste Lucien George, le ministre et principal actionnaire Pierre Eddé, le président de la République Sleiman Frangié et Georges Naccache. Photo d’archives L’OLJ

À la rédaction de L’Orient, l’angoisse monte. « Les gens n’étaient pas très contents, il y avait le sentiment que Naccache se débarrassait du journal », raconte Irène Mosalli. Alors qu’une fusion, et son lot de licenciements, se profile au début de l’année 1971, les employés entrent en grève le 27 avril. Après des pourparlers, le comité de grève obtient satisfaction, par des indemnisations. La cohorte de journalistes qui rejoint les nouveaux collègues/anciens concurrents du Jour débarque dans les bureaux de la rue Hamra. « C’était dans l’ordre des choses. On nous avait demandé de très bien les accueillir », se souvient Nagib Aoun. « Superbe instant, parce qu’il nous apportait, avec le prestige du titre et le génie du maître, l’expérience d’une très belle équipe », relate Marwan Hamadé.

« L’Orient-Le Jour » après la fusion en 1971. Photo d’archives L’OLJ

Le 4 mai 1971, Naccache, qui restera directeur de la publication de L’OLJ, signe un édito expliquant aux lecteurs de L’Orient la démarche : « Rien n’est compromis, rien ne sera aliéné de ce qui est pour le public comme pour nous l’essentiel : l’information objective et la libre opinion. La formule du journal issue de cette ‘‘intégration’’ a été conçue de manière que la publication commune soit enrichie de toutes les différences des deux journaux (...). Il y a tout de même un passé qui suffit à cautionner l’avenir. » Quelques jours avant la date fatidique du 15 juin 1971, les deux médias expliquent chacun qu’il ne s’agit pas là « d’une addition de deux noms », mais que, « enrichis par leurs différences, L’Orient et Le Jour resteront fidèles à eux-mêmes, pareils dans un journal nouveau ». La hache de guerre entre les deux frères ennemis de la francophonie est enterrée. Leur avenir est assuré pour les décennies suivantes, malgré la succession de crises qui vont bientôt emporter le pays. 


Bibliographie:

Archives L'Orient-Le Jour

L'Orient-Le Jour, 100 ans, ou presque, Michel Touma (2014)



Juin 1971. Sur le trottoir face à la banque centrale, à Hamra, un homme scrute attentivement le bal des ouvriers à l’œuvre. « Mais… que faites-vous là, Monsieur Naccache ? » lui lance un jeune Marwan Hamadé se dirigeant vers le bâtiment. « Je viens me voir accroché sur votre mur », répond, solennel, l’ancien propriétaire du journal L’Orient, alors que le nom du titre qu’il...
commentaires (1)

Juste pour la photo représentant entre autres M Pierre Eddé.J'ai cru voir M Raymond Eddé.La ressemblance entre les 2 est énorme.N'empêche qu'à l'époque, la langue française était respectée jusqu'au sommet de l'état. Alors qu'aujourd'hui, les responsables,les soi disant "élites" qui représentent le pays balbutient à peine quelques mots de français pour ne pas dire qu'ils se ridiculisent et ridiculisent notre pays.Sans citer de noms,de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux montrent certains parlant une langue française ( parait il )qui aurait fait rebondir Molière, de là où il est

LE FRANCOPHONE

14 h 07, le 19 août 2024

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  • Juste pour la photo représentant entre autres M Pierre Eddé.J'ai cru voir M Raymond Eddé.La ressemblance entre les 2 est énorme.N'empêche qu'à l'époque, la langue française était respectée jusqu'au sommet de l'état. Alors qu'aujourd'hui, les responsables,les soi disant "élites" qui représentent le pays balbutient à peine quelques mots de français pour ne pas dire qu'ils se ridiculisent et ridiculisent notre pays.Sans citer de noms,de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux montrent certains parlant une langue française ( parait il )qui aurait fait rebondir Molière, de là où il est

    LE FRANCOPHONE

    14 h 07, le 19 août 2024

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