"Je suis forcée de voir mon enfant mourir de faim": un responsable de l'ONU s'est fait vendredi devant le Conseil de sécurité le porte-voix des femmes et des enfants de Gaza, décrivant une situation qui "nous hantera tous" pendant des générations.
"Permettez-moi de partager quelques voix de Gaza", a lancé par vidéo depuis Jérusalem Muhannad Hadi, coordinateur humanitaire de l'ONU pour le Moyen-Orient, lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation dans le territoire palestinien.
"Dans mon abri, j'entends des femmes appeler à l'aide toute la nuit", "nous nous réveillons chaque jour juste pour chercher à manger et à boire", "j'ai passé 4 mois sans prendre de douche", "nous devons couper nos cheveux à cause des poux et de l'absence de shampoing"...
"C'est un échantillon de ce que des femmes m'ont raconté lorsque je les ai rencontrées à Deir al-Balah (centre de la bande de Gaza) le 9 juillet", a déclaré le responsable onusien.
"De nombreuses femmes disent avoir des pensées suicidaires. Et leur plus grande souffrance, surtout en tant que parent, est de ne pas pouvoir protéger leurs enfants", a-t-il ajouté.
"Des milliers de ces enfants ont subi des blessures horribles, comme des brûlures au troisième degré, l'amputation de membres, des traumatismes psychologiques profonds".
Et ceux qui ne survivent pas meurent, "souvent lentement et dans la douleur", a-t-il insisté.
La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En riposte, Israël a lancé une offensive de grande envergure dans Gaza, qui a fait plus de 39.100 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
"L'impact humain de ce conflit ne peut pas être exagéré. Cet impact nous hantera tous, pas pour des années, mais pour des générations", a prévenu Muhannad Hadi, réclamant un cessez-le-feu et la libération des otages.
"Je suis forcée de voir mon enfant mourir de faim": un responsable de l'ONU s'est fait vendredi devant le Conseil de sécurité le porte-voix des femmes et des enfants de Gaza, décrivant une situation qui "nous hantera tous" pendant des générations.
"Permettez-moi de partager quelques voix de Gaza", a lancé par vidéo depuis Jérusalem Muhannad...
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